Les grandes lignes de la future Stratégie nationale de santé #SNS

Aujourd'hui se tenait la première journée des Universités d'été de la FHF #UEFHF2017. Plusieurs tables rondes intéressantes clôturées par la venue annoncée d’Agnès Buzin.

Pas de discours en bon et due forme mais un jeu brillamment orchestré par Frederic Valletoux de questions réponses presque improvisées.

La Ministre des Solidarités et de la Santé y a présenté les 4 grands axes de sa future Stratégie nationale de santé laquelle sera présentée le 12 septembre et publiée par décret fin décembre.

1.     La prévention

Dans plusieurs domaines dont le plus couramment discuté, le tabac mais aussi :

-       La santé mentale et psy notamment pédopsy pour que l’offre de santé mentale en France devienne préventive;

-       La santé environnementale (à tous les sens du terme)

-       La prévention de l’entrée dans la dépendance.

Tout ceci en passera par beaucoup de pédagogie à la ville comme à l’hôpital car le temps médical, tout précieux qu’il soit, doit aussi comprendre ce temps de travail sur la prévention.

2.     La lutte contre les déserts médicaux qui ne s’appellera pas ainsi car, nous explique justement Mme Buzin, il n’y pas à proprement parler de désert médical tant le nombre de médecin est élevé aujourd’hui en France. Il sera donc question de « lutte contre les inégalités sociales et territoriales d’accès aux soins ». C'est plus précis. Dont acte.

Celle-ci consistera en un plan complexe dévoilé début octobre qui reposera sur le principe d’une Responsabilité territoriale partagée. Vous avez bien lu.

« Ce qui est payé par l’argent public doit être rendu au public ».

Pour nous qui portons depuis plusieurs mois le concept des « soins prépayés », le moins qu’on puisse dire est que nous avons été entendus.

3.     La qualité et la pertinence des soins

Qui en passera par une modification de la tarification

4.     L’innovation

Qui devrait être financée.

Le tout présenté aux partenaires du système auxquels il est demandé autant que possible de réagir et d’enrichir en prévision de la mise en place d’un outil de pilotage national, avec des objectifs chiffrés et un calendrier précis.

Nous en rêvions. Notre ministre l’a fait.

Le tout mâtiné d’un changement de paradigme annoncé, une modification culturelle s’il en est : la fin de la pensée en silo, du « c’est celui qui est parti qui l’a mal fait et je ne suis pas responsable », pensée collective, pilotage sur résultat, concertation maximale, expérimentations pour laisser les territoires s’organiser librement une fois la stratégie posée et le rôle de l’Etat stratège repositionné.

A la fin de l’envoi, je touche.

« Se poser sans cesse la question de savoir si ce que nous faisons est utile aux Français ».

Si ce n’est pas une révolution.