Les indices américains continuent leur irrésistible ascension
Force est de constater que l’annonce de la taxation de 200 milliards de biens chinois supplémentaires n’a pas suffi à entamer le moral des investisseurs. Avec des hausses hebdomadaires respectives de +2,3% et +3,4%, le Dow Jones et le S&P 500 ont inscrit de nouveaux records historiques en fin de semaine dernière.
Pourtant, malgré l’enthousiasme des investisseurs, l’heure est à la prudence. Certes, le climat économique est au beau fixe outre-Atlantique, mais l’horizon n’est pas si dégagé qu’il n’y paraît.
De l’avis de la plupart des économistes, les mesures protectionnistes de l’administration Trump voient pour le moment leurs effets néfastes masqués par un environnement économique particulièrement propice. Cachées derrière les retombées positives de la réforme fiscale, les externalités négatives de ces mesures protectionnistes minent pourtant le potentiel de croissance de long terme de l’économie de l’Oncle Sam.
Or, si les chiffres de la croissance américaine semblent pour le moment ignorer les mesures protectionnistes de l’administration Trump, l’augmentation des prix qu’elles engendrent devrait tôt ou tard suffire à faire fléchir la croissance américaine. Pour le plus grand bonheur des Républicains, ce contrecoup économique ne devrait toutefois pas être visible avant les élections de mi-mandat prévues le 6 novembre prochain.
Au-delà du duel protectionniste entre la Chine et les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne se livrent eux aussi à un bras de fer acharné autour de la question du Brexit.
Réunis jeudi à Salzbourg, les vingt-sept membres de l’Union européenne ont rejeté à l’unanimité le « plan Chequers » proposé par le Royaume-Uni. Fragilisée par ce nouveau revers, Theresa May éprouve de plus en plus de difficultés à réunir les membres du Parti conservateur autour d’une proposition commune susceptible d’être acceptée par les pays membres de l’Union européenne. Avec une sortie du Royaume-Uni prévue le 29 mars 2019, la nécessité d’un accord se fait de plus en plus pressante pour l’économie britannique. Sous pression vendredi, la livre sterling perdait -1,26% face à la monnaie unique.
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Source : plateforme CMC Markets NEXT GENERATION.
Dès aujourd’hui, les investisseurs pourront suivre la conférence annuelle du Parti travailliste britannique à Liverpool. Le Brexit sera une nouvelle fois sur le devant de la scène alors que 86% des membres du parti de Jeremy Corbyn réclament un nouveau référendum.
France et Italie publieront également leurs budgets 2019 cette semaine. Le gouvernement français se livrera à cet exercice dans la journée, le gouvernement italien s’exprimera quant à lui jeudi. Les projections de croissance étant d’ores et déjà connues pour le budget français, les investisseurs analyseront en détails la répartition et l’ampleur des coupes budgétaires. Côté italien, l’objectif sera avant tout de rassurer des marchés échaudés par l’arrivée au pouvoir de la coalition populiste.
Sur le plan monétaire, la Banque du Japon publiera mardi les minutes de sa réunion monétaire de juillet dernier, puis ce sera au tour de la Réserve fédérale américaine de communiquer mercredi sur ses dernières décisions monétaires. Évènement le plus attendu de la semaine, cette réunion de l’institution américaine pourrait déboucher sur un nouveau relèvement de taux. La conférence de presse de Jerome Powell sera particulièrement scrutée par les marchés.
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