Les juniors sont ils devenus des boulets pour les entreprises ?
Aujourd’hui, je me demande réellement si les juniors ont encore leur chance. Il suffit de parcourir les offres d’emploi pour s’en rendre compte. Dans l’écrasante majorité des cas, il est demandé une expérience de 5 à 10 ans (réussie) sur strictement le même poste. Déjà, mis à part la mutation professionnelle du conjoint, j’ai du mal à saisir pourquoi on quitterait un poste (où tout va bien), pour aller chercher exactement le même poste et non une promotion par exemple.
Les entreprises sont-elles devenues à ce point frileuses qu’elles refusent même d’examiner la candidature d’un jeune diplômé qui possède l’ensemble des qualifications nécessaires pour le poste ?
Vous souhaitez de l’expérience, mais comment peut-on l’acquérir, si personne ne nous met le pied à l’étrier ? J’ai même lu il y a quelques jours sur le réseau, un « coup de gueule » d’une DRH. Elle disait en substance que les candidats ne devraient pas s’étonner qu’on ne leur réponde pas, étant donné que ceux-ci étaient visiblement illettrés. Pourquoi une telle pensée ? Parce que sur ses annonces elle ne voulait que des gens de 10 d’expérience (dans le commerce en l’occurrence) et que, des juniors se permettaient de postuler quand même.
Si les juniors ne devaient candidater que sur des annonces où ils sont acceptés, il y a longtemps qu’ils seraient devenus des seniors es « attente de miracle ».
Même les recherches de stage ou d’alternance sont devenues le parcours du combattant. J’ai d’ailleurs vu des propositions de stage où de l’expérience sur le poste était exigée ! De là à conclure qu’il s’agit en réalité d’emploi déguisé pour 1/3 du SMIC horaire plutôt que s’engager dans la formation d’un potentiel futur collaborateur, il n’y a qu’un petit pas que je suis à la limite de faire.
Une autre question me vient, certains employeurs veulent de plus en plus de qualifications avec, de préférence, une rémunération de plus en plus faible. Un certain nombre d’entre eux sont de la génération des trente glorieuses. Je pense qu’ils n’avaient pas à leur commencement la moitié, voire le tiers de ce qu’ils exigent des autres aujourd’hui. Avez-vous déjà oublié vos débuts ?
L’expérience ferait donc tout.
Que faites-vous de la personnalité, des fameux soft-kills, de la capacité d’évolution propre à chacun que je vois chaque jour vantés sur ce réseau ? Pourquoi pensez-vous qu’une personne ne peut faire que ce qu’elle a déjà fait ? Pensez-vous, en réalité, qu’un jeune diplômé est une charge financière pour l’entreprise et non un investissement ? De quoi avez-vous peur exactement ?
Expliquez-moi s’il vous plaît, car je ne comprends pas.
Accompagnement au changement - initiation à la reconnaissance de plantes - ateliers créatifs
5 ansAprès avoir été sans expérience, puis expérimentée mais pas assez, expérimentée mais dans un autre domaine et en reconversion, été simplement une femme (mon dieu j’aurais pu enfanter 😱), une femme sans enfant (c’est suspect), pas assez ambitieuse, trop modeste, ne pas faire mon âge, être trop expérimentée (on a peur que je m’ennuie)... j’avoue ne plus vraiment savoir quel profil n’est pas un boulet !
cadre formateur
5 ansEt oui, personnellement je suis en reconversion, les 12 ans d expérience de mon précédent poste ne valent plus rien aux yeux de beaucoup de recruteurs. Quand bien même, il faut bien commencer un jour...Il y a des jours où je me dis heureusement que le SMIC existe, car on se demande jusqu'à combien les salaires pourraient descendre