Les loisirs
Je me souviens que, ado, des terrains de tennis s’étaient construits près de chez moi et qu'ils offraient des prix attractifs pour les habitants du village. D’une famille de 5, ces occasions étaient à saisir. J’allais donc apprendre à jouer au tennis. Un de mes frères m’avoua récemment qu’il se cachait en cours de route sous un pont parce qu’il n’avait pas envie d’y aller. Moi, bonne élève, j’assistais aux cours et pour progresser, c’était recommandé de jouer après. Au tennis, on a besoin d’un(e)partenaire et ça, c’était pas facile à trouver. Je jouais donc souvent seule, lançant mes balles sur… un mur ! Ou bien, je jouais avec une amie, débutante comme moi, et nos balles volaient en tous sens... jusque sur les cours voisins. Ce qui nous faisait beaucoup rire et peu jouer...
Aujourd’hui, le tennis, comme beaucoup d’activités sont très accessibles à tous les budgets et nos enfants ont cette possibilité d’y avoir accès très facilement. Mère à mon tour, ma fille de 4 ans voulut faire de la danse comme ses nouvelles copines. Je trouvais que c’était déjà beaucoup de changement que de commencer l’école sans y ajouter encore de supplément. Heureusement le cours était plein et on attendit l’année suivante. C’était bon enfant, associatif et la dame retraitée qui s’en occupait, maternait les petites filles. L’idéal ! Et pour moi et pour ma fille !
Plus âgée s’est posé la question d’une deuxième activité. La pléthore de clubs, associations et autres MJC, sans compter les écoles de musique qui offrent de tout comme au supermarché, finit par amener à consommer du loisir…
Et souvent, je m’étonnais de la discipline imposée à des enfants dans la pratique d’un instrument de musique en plus d’un travail acharné demandé à l’école ou après… Est-ce bien utile ? Ce qui est aussi étonnant est que, nous adultes, nous nous imposons aussi ce rythme du « il faut ». Et c’est là que bien souvent, l’inscription à la salle de sport est payée et comme le temps file, file, on n’y va pas ou plus…
De plus, certains enfants, amis des miens, allaient jusqu’à pratiquer 2 à 3 sports et jouaient d’au moins 2 instruments de musique… En primaire ? Ah bon ?… Sans doute est-ce utile et après ? Doit-on occuper TOUT le temps de nos enfants comme nous occupons tout le nôtre et pourquoi avec autant de loisirs alors que les journées d’école et de travail sont déjà si pleines ?
Et maintenant qu’ils sont grands tous ces enfants, que font-ils ? Sont-ils profs de tennis ou enseignent-ils l’apprentissage du piano ? Autour de moi, peu de mes connaissances font sport ou musique ou dessin. Que sont devenus ces loisirs que nous aimons pratiquer ? Restent-ils des loisirs ou des rêves qu’on aurait aimé concrétiser comme une vague nostalgie de BONS moments ? Et vivre grâce à la musique, la danse, le chant ou autre ?
Devons-nous laisser nos enfants rêver à une autre vie devant leurs écrans et leur dire « fais des devoirs » ou « range ta chambre » ? Ou les encourager à créer leur propre métier et leur dire « oui, c’est possible, tu peux vivre d’un métier qui te plaît et le vivre au mieux » ? Nous parents sommes là pour accompagner nos enfants sur le « comment faire », les guider sur le chemin qu’ils choisissent en prenant appui sur nos expériences et peut-être parfois nos propres remises en cause peuvent les aider aussi à avancer, eux…
L’avenir et la vie de mes enfants leur appartiennent. Ils ne sont pas miens.
Article précèdent : Le Bilan et les bonnes résolutions
Article : Fin d'année ou début d'une autre
(2 janvier 2018, Dominique Fleurence-Chailan)
recherche et développement (médical / énergie solaire)
6 ansBonjour Dominique, Très bel article, Je te présente avec Sylvie mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année; santé, que tes voeux se réalisent.