Les loisirs mécaniques en forêt :Un fléau en développement.


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Aux tempêtes, dégâts de gibier, attaques de scolytes, dépérissements dus aux sècheresses, exploitations forestières mal maitrisées, voilà que s'ajoute depuis quelques années à cette liste funeste, l'impact des loisirs mécaniques en milieu naturel.

Jusque là, c'était principalement le bruit et les dégradations de chemins qu'on relevait. Aujourd'hui, il semblerait que leur fort développement (démocratisation?) s'accompagne d'incivilités de plus en plus fréquentes et non sanctionnées.

Or, ces incivilités provoquent parfois des préjudices importants, voire irréversibles. En effet, ce serait moindre mal que la circulation d'engins (motos, quads, 4x4) se fasse sur les chemins, y compris privés (quoique la plupart du temps sans autorisations), mais les amateurs de ce type de loisir affectionnent le hors piste et prennent l'habitude de traverser les parcelles sans vergogne en y creusant de profondes ornières. Il semble en outre que plus la pente est prononcée, plus le plaisir et la compétition sont accrus, comme sur un parcours de cross....sauf que là, on est dans la nature. Non seulement les passages répétés détériorent les sols, y creusant de profonds sillons, arrachant les cailloux et blessant les racines, mais, dans les pentes, ils ouvrent la voie a l'érosion . Enfin, pour couronner le tout (ignorance aidant sans doute?), les passages se font indifféremment aussi bien en terrain découvert que dans les régénérations naturelles naissantes.

Incompréhensible que l'usage de la nature se fasse dans un si profond irrespect ? J'en déduis donc que ce n'est pas le bonheur de profiter de celle-ci qui se traduit dans ces comportements mais seulement la griserie que procure la sensation égoïste d'être le maître des éléments sur, ou dans son engin.

Pour trouver des solutions , encore faudrait-il savoir s'il s'agit d'une simple question de formation et de connaissance des bonnes pratiques par les impétrants ou si le mal est plus profond et lié à l'éducation? Un mal de société quoi!

A une époque ou une partie de la population devient plus attentive aux bienfaits de la nature, ce comportement opposé au respect qui lui est dû laisse perplexe. Et ce sentiment est d'autant plus fort que voisinage, mairies ou maréchaussée semblent tolérer le phénomène, comme si l'exutoire qu'il représente pouvait finalement être le contrepoids à certains problèmes sociaux.

Bizarre et désolant!

Hugues Saunière

Gérant chez Groupement forestier Saunière

4 ans

A Ambrugeat, un chemin de GR est emprunté par des quads qui défoncent le sol et traversent un ruisseau à gué. Ces gens affirment "entretenir" le chemin...

Oh non! On ne peut pas se montrer aussi décérébrés que les abrutis qui sont le sujet de mon post. Mais en.revanche , c'est la mort dans l'âme qu'il faut se résoudre à poser barrières et pancartes d'interdiction.

Gilles Lefrançois

Arpète Sylviculteur, quoi que...

4 ans

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