Les mécanismes de défenses pour préserver l’estime de soi
Article faisant suite à "L'estime de soi ou s'aimer mieux pour vivre avec les autres" (29/04/2021)
Certaines situations particulières mettent à mal l’estime de soi:
- difficulté d’emploi
- aspect physique et critères d’attirance, de beauté
- difficultés relationnelles face à des gens qui en imposent
- les critiques, le sentiment d exclusion
- maladie ou trouble (dépression, dérapage maniaco-dépressif, narcissisme, dysmorphophobie, alcoolisme, traumatisme physique ou psychologique, etc)
Certains comportements viennent rehausser, défendre l’estime de soi, lorsque celle-ci est atteinte, au coup par coup.
Ces mécanismes nous préservent de la pénibilité des ressentis. Plus nous sommes fragiles, plus nous en utilisons, afin de ne pas nous confronter brutalement à la réalité.
Les différents mécanismes:
- évitement/retrait: face à la peur d’échouer.
- déni afin de ne pas aborder le problème.
- projection qui attribue ses propres sensations négatives aux autres.
- fantasme et rêverie pour celui ou celle qui se limite à imaginer la réussite, sans passer à l’action.
- rationaliser permet de reconnaître la problématique mais attribuer les causes à une tierce personne afin de ne pas se remettre en question.
- compensation permet de fuir en s’investissant dans d’autres domaines.
Tout le monde a recours à ses moyens de défense. C’est quelque chose de normal, qui nous permet de nous adapter ponctuellement. Lorsque le recours est permanent, alors il est intéressant d’y prêter attention.
Mais n’allez pas croire que seuls ceux qui ont une faible estime de soi y sont confrontés: Les « Haute estime » passent plus à l’action. Certes, ils ont alors plus de succès mais aussi , potentiellement, plus d’échec. Cela pourrait les impacter mais parfois, pour y échapper, ils vont avoir recours à ces moyens de défense.
- externalisation de l’échec: c’est la faute de quelqu’un d’autre, jamais d’eux.
- autocritique limitée et spécifique: tout est parfait sauf ce point là qui donne lieu à l’échec.
- pas de leçon tirée: si ça n’a pas marché là, ça ira mieux la prochaine fois
D’autres comportements viennent booster l’estime de soi, sans que nous en ayons forcément conscience:
- acheter, cela valorise, flatte l’égo.
- posséder, fait suite à l’achat. Comme une prothèse à l’estime de soi. Beaux meubles, belles voitures, beaux sacs, technologies avancées…
- montrer, si acheter et posséder est bon, montrer permet mettre une couche supplémentaire à l’estime de soi. Ex/ rappelez vous de cette publicité pour les cartes bancaires dédiées aux comptes bien remplis -> « Signe extérieur de vos richesses intérieures »…
- faire des envieux flatte notre enfant intérieur qui a besoin d’être admiré.
- exercer une compétence rare, être unique, un pionner.
- avoir le contrôle d’une situation, gérer.
- dénigrer, se moquer, cette médisance qui fait du bien car elle éloigne la concurrence, avec une forme de snobisme.
- la pêche aux compliments empreinte de fausse modestie, lorsque les faits sont relatés.
Bref ! A des degrés divers, vous vous êtes certainement reconnus. Ce sont des mécanismes et des actes que nous mettons naturellement en place. Une introspection nous permettra d’y voir plus clair pour déterminer s’il s’agit d’un phénomène isolé ou d’un mécanisme permanant.
A titre individuel, savoir où l'on se situe, et s'offrir l'opportunité de travailler sur l'estime de soi est un vrai plus. Cela nous permet de mieux vivre et réagir à ce qui se passe autour de nous. Cela nous permet de nous apprécier et de ne pas subir les émotions des autres. En équipe, cela se ressent très rapidement. Le collaborateur sera au clair avec lui-même et avec les autres, il osera entreprendre. Si l'ensemble des collaborateurs agit ainsi, imaginez cette émulation de groupe, ce peps et ce dynamisme!