On a les mêmes (start-up deep tech) à la maison !
« Reviens Léon… J’ai les mêmes à la maison ! » Ce slogan d’une publicité pour ravioli de 1986 ne cesse de s’appliquer aux start-up françaises. Après avoir servi de slogan au programme #ReviensLeon, destiné à faire revenir dans l’Hexagone les Français experts du numérique partis travailler à l’étranger, il pourrait devenir le mantra de la direction Innovation de Bpifrance. Car comme le prouve la sélection de 50 start-up de haute technologie qui jouent la rupture repérées par le magazine Industrie et Technologies, pas besoin d’aller au bout du monde pour dénicher des start-up très innovantes qui répondent développer un programme d’open innovation. « Les grands groupes qui ont une vision mondiale, vont dans la Silicon Valley et trouvent que c’est formidable… Mais ils ont en bas des chez eux les mêmes start-up, moins chères, et qui parlent la même langue qu’eux », explique Paul-François Fournier, directeur exécutif de la direction innovation Bpifrance. Et c’est vrai. On trouve des start-up françaises de hautes technologies dans quasi toutes les technologies de rupture qui émergent ou ré-émerge cette année : informatique cognitive, intelligence artificielle, cobotique, haptique sans contact, stockage de l’électricité verte, fabrication additive, conduite autonome, diagnostic personnalisé, blockchain, biologie moléculaire et même l’ingénierie génétique, pourtant largement dominé par les start-up américaines. Certes, on en trouve aussi en Israël, bien sûr, mais aussi en Allemagne, au Royaume-Uni, en Finlande et désormais aussi la Chine. Mais toutes, pour grandir, ont besoin de partenariats industriels pour grandir. Car pousser une technologie de rupture sur le marché ne sert à rien sans cas d’applications. Le techno push a ses limites.