Les mots sont des fenêtres
Ah les mots et leur symbole, avez-vous remarqué que chaque mot est un symbole, qu’il active une image dans votre cerveau ?
Si je vous dit arbre, l’image qui vous vient n’est certes pas une voiture non ? Quel que soit l’arbre auquel vous pensez, on s’entend que l’image représente cette magnifique création de la nature qui orne nos bois, nos forêts, nos jardins même. Celui que vous visualisez, celui auquel vous pensez dépend de vos croyances, de vos préférences, de ce que vous connaissez aussi, il y a tellement d’arbres différents !
J’aurais pu choisir n’importe quel mot familier comme exemple mais voilà, de la fenêtre de mon bureau, je vois un arbre… Intéressant non? Mon cerveau a capté l’image pendant que j’écris et boum ! Le mot que je prends en exemple vient de ce que mon cerveau a capté parmi les milliards d’informations qu’il enregistre à mon insu. Oui , à mon insu, dans la partie inconsciente de mon cerveau, c’est comme ça, c’est biochimique et au fait le mot voiture n’est pas un hasard non plus, parce que je vois la route aussi, les voitures qui passent et repassent donc bingo, spontanément les mots choisis ont surgi de mon inconscient comme exemple.
Mais où veux-tu en venir avec ça ? C’est simple, note environnement influence nos perceptions, nos comportements, nos actions. Si j’avais été ailleurs, il est évident pour moi que j’aurais utilisé d’autres mots, d’autres symboles…
Allons plus loin : si vous avez visualisé un arbre, c’est parce qu’un jour, quelqu’un, quelque part a choisi de donner ce nom à cette création, comme vous, vos parents ont choisi de vous donner un nom à la naissance.
L’humain a besoin de mettre des mots sur les choses, d’identifier, de clarifier, de trier , de classer et donc de mettre dans des boîtes : si je reprends l’exemple de l’arbre, il fait partie du règne végétal, pas la voiture on s’entend elle, elle fait partie des moyens de locomotion.
Et il en va ainsi pour tous les mots que nous utilisons ; ils représentent des images qui nous permettent de communiquer, d’apprendre, de comprendre, d’évoluer ou pas mais ça c’est une autre histoire…
Parce que nous avons tous nos perceptions, nos croyances, nos programmes personnels qui nous permettent d’identifier, de classifier ce que nos sens nous envoient comme information. Ces informations sont traitées par nul autre que notre merveilleux ordinateur de bord : notre cerveau.
Cependant, nous classifions selon ce que nous avons appris : lorsqu’un mot ne nous est pas familier, on utilise le bon vieux dictionnaire. Oui bon, moi je l’utilise encore, ou bien je vais sur Internet qui nous donne des zilliards d’informations c’est selon. Bref, nous utilisons des outils de référence pour apprendre et comprendre, pour découvrir la signification de tel ou tel mot.
Le dictionnaire est la référence des mots par excellence non ? C’est la bible des mots, de leur signification, de leur origine. C’est l’autorité des mots, c’est la référence à laquelle on se fie pour interpréter, classer et utiliser ou pas ce mot.
Il en va de même pour nos croyances, notre culture, nos habitudes, elles ont un point de référence ancré : nos parents, nos enseignants, nos origines culturelles, tout passe par ce que l’on a appris, par les mots entendus, classés, programmés et enregistrés dans notre boîte à outils.
Le pouvoir des mots est incontestable : ils peuvent guérir ou blesser, motiver ou démotiver, encourager ou décourager, bref vous me suivez, je pourrais continuer longtemps, ce qui est important c’est que chaque mot résonne et a une interprétation qui lui est propre.
Les mots ont une fréquence, une vibration, une sonorité. Par exemple, les chansons d’amour résonnent mieux en français ou en italien selon moi, mais c’est ma perception, la sonorité des mots, même si on ne les comprend pas nous impacte, nous touche. Il en va de même pour les mots que nous entendons, le ton, la signification qu’on leur porte, la croyance qu’ils génèrent font en sorte que nous ne réalisons pas toujours la puissance des mots et l’impact qu’ils ont sur nos perceptions, nos interprétations et bien sûr nos actions ou inactions.
Les mots nous influencent, ils génèrent des émotions et les émotions servent à nous mettre en mouvement. Les mots génèrent des croyances, des peurs, des désirs, des souffrances, des joies, des actions et tout un tas de réactions émotionnelles. C’est aussi ça le pouvoir des mots.
Les mots engendrent des pensées, les pensées des interprétations, les interprétations des réactions ou des réponses selon que l’on choisit d’être conscient et responsable de ce que l’on en fait.
La pensée est construite sur une série de mots, qui forment des phrases, ces phrases qui nous propulsent ou nous immobilisent. Chaque journée commence par des pensées. Ces pensées génèrent un tri conscient parmi les milliards d’informations captées par la partie inconsciente de votre cerveau et c’est la pensée qui est la première énergie qui vous met en mouvement et qui donnera le ton à ce que vous générerez, à ce sur quoi vous porterez votre attention.
Ce que vous pensez ce traduit par des mots, ces mots ont une signification imposée parce que votre cerveau les a classés et s’y réfère pour vous mettre en action.
Un exemple ? Vous vous réveillez, vous vous levez, votre esprit est encore un peu avec Morphée et vous vous prenez les pieds dans le tapis, bon, ça commence bien! Première pensée = un hasard.
Vous vous déplacez et vous vous prenez le cadre de porte, bon ça continue ! Deuxième pensée = une coïncidence.
Vous allez dans la cuisine, vous vous préparez un café et comme vous n’êtes toujours pas tout à fait réveillé, vous échappez votre tasse, vous vous dites que la journée va être longue et, passez-moi le mot, merdique ! Troisième pensée = une loi !
Bingo, vous venez d’informer votre cerveau de trier dans sa boîte mémoire inconsciente toutes les informations qui vont confirmer que cette journée sera merdique et vous savez quoi ? Il y a fort à parier que le soir, vous vous direz ; «Je ne suis pas mécontent que la journée soit finie, ça été une journée merdique ».
Notre mode de pensée, nos pensées elles-mêmes passent par les mots, nous pensons en mots, tout ce que nous sommes, ce que nous voulons, ce que nous faisons, ce que nous croyons, tout passe par les mots.
Les mots sont des symboles puissants, il sont la référence à laquelle nous nous rapportons, ils sont pensées et de pensées ils deviennent actions.
Nos mots nous définissent, ils définissent nos croyances, nos actions, ils nous mettent en mouvement. Les mots ont le pouvoir de créer ou de détruire. Chaque mot naît d’abord dans la pensée, il est pensé, exprimé et mis en action ou pas.
D’ailleurs, on peut jouer avec les mots ou sur les mots, ça change le sens de la phrase et les actions qui seront générées par le choix que nous ferons. Quel que soit ce choix, l’action qui sera générée n’aura pas le même impact d’abord sur celui qui émet mais ensuite sur celui qui reçoit.
Nous sommes d’abord et avant tout émetteurs et récepteurs de nos pensées, comme dans l’exemple que j’ai utilisé plus haut, nous sommes notre premier moteur d’influence et de mouvement. Nous sommes aussi émetteurs de mots pour notre entourage, nos enfants, nos amis, nos conjoints, nos collègues.
Combien de fois n’ai-je pas entendu ces mots : « Mes mots ont dépassé ma pensée » et pourtant, c’est la pensée qui se forme en premier, avec des mots… Ce ne sont pas les mots qui ont dès lors dépassé la pensée, mais le choix de les avoir exprimés et le but visé, soit répondre en prenant la responsabilité ou réagir par instinct, pour gagner, pour survivre, pour se défendre ou ne pas perdre la face peu importe la raison, tout passe par le choix conscient des mots qui se sont formés dans la pensée et l’expression que l’on choisit d’en faire, l’objectif visé.
Les mots portent une vibration, une énergie, en Hébreu, chaque lettre a une valeur numérique et savez-vous quoi, notre alphabet aussi ! Donc la puissance des mots passe aussi par la vibration et l’impact du mot lui-même, autant que la signification symbolique qu’on lui accorde. Ce sera le sujet d’un autre article en revanche.
Les mots sont empreints de magie, de rêve, d’illusions, de beauté, de laideur, d’images qui nous viennent spontanément, de souvenirs aussi. La langue française regorge de mots, il y a un mot pour chaque chose, une intensité pour chacun, un degré symbolique aussi et parfois deux significations valent mieux qu’une !
C’est la situation, le contexte et l’addition des mots formant une phrase, un texte qui nous permettent de mettre la bonne définition, ou interprétation, le sens à donner, l’interprétation que l’on en fait.
Prenez le mot ; « souris ». Instinctivement à quoi vous pensez ? Je peux sans aucun doute vous affirmer que certains penseront à l’action de sourire et d’autres au petit rongeur et si vous aviez pensé à l’un des deux, je viens de générer une autre pensée dans votre cerveau et vous vous dites sûrement que vous n’y aviez pas pensé.
Si vous avez pensé rongeur, quelle émotion ce mot a-t-il généré chez vous ? de la peur ? du dégoût? de la frustration ? de la colère ? de la joie ?
Encore une fois, tout est relié à la croyance et à la symbolique qu’évoque ce petit rongeur pour vous et donc l’émotion qui en résultera sera en relation avec l’émotion générée. Vous allez donc réagir ou répondre, vous me suivez ?
Si ce même mot évoque le sourire, l’action de sourire, sans ponctuation, vous êtes maître de l’interpréter à votre guise, selon l’image et l’émotion générée et bien sûr, sur quoi vous avez dirigé vos pensées en vous levant et tout au long de la journée.
J’aime les mots, leur sonorité, leur forme, leur vibration, leur symbolique, leur interprétation, je les aime, je les dévore, je les transforme aussi… J’aime jouer avec les mots, quelquefois je joue sur les mots, je suis humaine après tout.
Les mots me nourrissent, m’inspirent, me font vibrer. Ils génèrent une foule d’émotions que j’apprends à reconnaître, à accueillir, à accepter et à travailler. Parfois ils me font encore réagir, c’est normal. Parfois au contraire, ils me font travailler aussi.
Les mots ont aussi un sens caché, ou encore ils sont intervertis et suscitent des fous rire ou des larmes. La beauté des mots c’est qu’ils sont des fenêtres qui s’ouvrent sur un monde de possibilités, de compréhension, d’interprétation et surtout de communication.
Choisir le bon mot, le mot juste et y mettre une intention pure, une intention juste, une intention d’amour est un acte puissant qui permet aux autres d’évoluer, de grandir de rêver.
Lorsqu’ils sont choisis à dessein pour blesser, ils peuvent même tuer, briser, anéantir.
Alors, ne négligez jamais la puissance d’un mot, assurez-vous que le récepteur en a la même interprétation, et si vous en recevez un en pleine figure sans être sûre de l’intention, validez avant de réagir.
Assurez-vous que l’émetteur est conscient de la portée de ses mots, de leur impact et qu’il confirme que vous en avez la bonne interprétation, la bonne signification car il y a un proverbe qui dit : « Mieux vaut un coup de lance qu’un coup de langue ».
Est-ce que j’ai toujours le bon mot ? Pas tout le temps. Je suis humaine ou extraterrestre c’est selon mais je suis aussi et surtout verbomotrice. M’exprimer, mettre des mots sur ce que je vis, ce que je ressens fait partie de qui je suis.
Est-ce que ça veut dire que je maîtrise toujours mes mots ? Hmmm pas toujours, c’est selon : ils sortent parfois aussi vite que je les ai pensés, en réaction plutôt qu’en réponse sage et consciente. Une fois sortis, je ne peux pas les ravaler et je sais qu’ils se sont imprimés dans la mémoire de quelqu’un d’autre, ou dans la mienne si j’en suis le récepteur, qu’ils y ont généré une image, un symbole, une émotion...
Et puisque charité bien ordonnée commence par soi-même, je vous invite, pour le mot de la fin, à vous dire des mots doux, des mots d’amour, des mots magiques qui subliment le cœur et enivrent l’âme. Commencez par vous et vous verrez s’ouvrir des fenêtres dont vous ignoriez jusqu’ici l’existence.
Et si vous deviez retenir une chose de tout ce verbiage, rappelez-vous que les mots n’ont que la signification, l’interprétation et l’impact que vous leur accordez. Le choix vous appartient, c’est la beauté et la profondeur de la chose vous avez le pouvoir de les transformer…
Coachement vôtre
Rosaria Maria