Les mutations commerciales
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Les mutations commerciales


Comment évoluent les formats commerciaux ? C’est souvent l’enjeu de positionnement de marché et l’innovation qui sont à la base de changements majeurs dans l'armature commerciale. Voici quelques grands jalons de cette histoire.        

Il y a d’abord eu le magasin à rayons mis sur pied par John Wanamaker, un américain, en 1877. Le concept visait à tirer avantage des achats en gros. On y appose aussi sur les produits un prix pour la première fois pour diminuer les négociations.

Puis vint le centre commercial dont les origines sur le continent américain peuvent être tracées à Lake View Store en banlieue de Duluth (Minnesota) inauguré en 1916, au Market Square à Lake Forest (Illinois), aussi en 1916 et au Country Club Plaza de Kansas (Missouri). Ce ne sont donc pas dans les grands centres urbains qu’est né le centre commercial.

Le village de marques ou la factorerie occupe aussi une place importante. C’est un amalgame de magasins de manufacturiers ou à l’origine, l’on présentait des produits avec quelques menus défauts. Cette époque est révolue et aujourd’hui le concept en est à sa cinquième génération. Les grands magasins ont aussi créé une filiale dans le village de marques et en tirent des résultats financiers importants.

Le parc de grandes surfaces représente aussi un jalon important dans l’histoire du commerce de détail. On y retrouve les changements suivants : indépendance du centre commercial, statut de propriétaire plutôt que de locataire, recul du format physique à de nouvelles dimensions, regroupement de commerces sur la base de la surface occupée, création d’une nouvelle destination qui privilégie l’accessibilité autoroutière, présentation d’une offre de produits large et profonde.

Parmi les facteurs menant à un changement de la forme commerciale, mentionnons l’état de disponibilité de l'espace, le phénomène de densité urbaine, la hiérarchisation des formes commerciales (proximité, communautaire, urbaine, régionale, supra régionale et autres) et la réglementation qui concourent à moduler la forme immobilière du commerce de détail. Notons également que ces formes excluent pratiquement complètement les commerces indépendants qui font, au Québec, l’objet d’une préférence pour leur implantation au centre-ville. De toutes façons les impératifs financiers des immobilisations commerciales d’aujourd’hui rendent difficiles l’intégration des petits commerces. Les contraintes financières demeurent trop lourdes pour eux.

Le MXD (Mixed Use Development) ou développement mixte représente l’une des nouvelles formes de développement commercial en milieu urbain tout comme l’émergence des zones de commerce de proximité.

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