Les redressements, sont-ils la manne cachée des éditeurs de logiciels ?
Jean de la Vallée Poussin
Co-Fondateur de MAJ44 et professeur à NEOMA Business School
La transformation numérique a tiré vers le haut les ventes des licences de logiciels dans les entreprises. Ce bien immatériel se révèle pour autant être un patrimoine important qu’il faut savoir maîtriser pour éviter d’importantes sanctions financières. Comment en faire un levier de performance pour son entreprise ?
Une facture insoupçonnée
Le saviez-vous ? Tous les ans, les éditeurs de logiciels procèdent à des contrôles sur l’utilisation de leurs logiciels vendus aux entreprises. Et bien souvent, les contrats ne sont pas respectés… et la facture est lourde pour les entreprises, toutes les entreprises ! Quelle que soit leur taille, elles sont toutes impactées par le sujet. Et l’audit ne concerne pas seulement une dizaine de sociétés dans le monde pointé au hasard de temps à autre. Selon une étude, 63% des entreprises européennes, nord-américaines et australiennes ont été auditées durant ces deux dernières années. Résultat ? Une facture de 100.000 dollars pour 56% d’entre elles !
Mais pourquoi tant de pertes ? La bonne utilisation des licences de logiciels ne s’avère pas si facile que ça en a l’air, faute d’accompagnement, d’outils de contrôle ou d’adaptation aux équipements informatiques de l’entreprise. Or la seule façon de gérer ses licences informatiques, c’est d’être bien outillé. Non seulement c’est un moyen de réaliser des économies importantes (ça coûte moins cher que d’être redressé !), mais cela permet aussi de gagner en sérénité en cas d’audit.
Une solution pour toutes les entreprises
Vous l’aurez compris, le non-respect de l’exécution d’un contrat de logiciels coûte cher, trop cher, alors que bien souvent, cette mauvaise utilisation est inconsciente. Si la seule façon de gérer ses licences informatiques c’est d’être bien outillé, elle peut se faire à moindre coût grâce à l’intégration d’une IA.
C’est une bonne nouvelle pour les plus petites entreprises, elles aussi très impactées par ces mauvaises habitudes. Car bien souvent, ce type d’entreprises externalisent l’ensemble de leur informatique (matériel et logiciel). Elles ne se mêlent donc pas de ce type d’achat, mais en paient sans le savoir les conséquences car souvent, les entreprises prennent des couvertures plus importantes pour se protéger au dépend de leurs clients.. La gestion des licences demeure donc importante ! Les plus petites structures peuvent donc positionner une solution de gestion des licences comme arbitre vis-à-vis de leurs prestataires dans les choix qui sont opérés et dans le contrôle de l’optimisation du coût demandé.
En plus des économies importantes qui sont engendrées, c’est aussi au niveau de l’organisation interne que des évolutions peuvent être réalisées en intégrant notamment que le directeur financier comme pivot central des bons ou mauvais usages des licences. Et bien trop souvent, ces derniers n’en sont pas très avertis.
Simplifier le Software Asset Management : une réduction à la clé !
Oui, les redressements sont en quelque sorte la manne cachée des éditeurs de logiciel, mais c’est surtout bien plus que ça. Ne regardons pas le bâton mais plutôt la bonne direction à prendre ! En termes de gestion, un bon accompagnement avec une solution de SAM simplifiée représente une économie importante. D’après le CIGREF, une entreprise qui ne fait pas de gestion de licences a en moyenne 25% de ses licences qui ne sont pas utilisées. Nous pouvons donc parler d’une réduction non négligeable à la clé d’un bon outillage. C’est du bon sens et non une leçon de morale : ne payez pas plus que ce que vous payez !