Les start-ups/ PME ne deviennent pas toutes des multinationales

Les start-ups/ PME ne deviennent pas toutes des multinationales


Le mot pérennité fait référence à ce qui dure dans le temps, à une certaine continuité. Une entreprise est pérenne lorsqu’elle existe depuis plusieurs décennies. Mener une analyse de pérennité, c’est se demander ce qui fait que certaines entreprises existent depuis plusieurs décennies et continuent d’être leader dans leur secteur d’activité tant dit que d’autre disparaissent au bout de 3 ou 5 ans et parfois 8 ans. Le savoir vous ?  De manière générale, la première année de création d’une entreprise est la plus difficile. Environ 15 % des entreprises disparaissent et ensuite, 10 % supplémentaires cessent leur activité au cours de chacune des deux années suivantes. L’image suivante est encore plus instructive, elle le taux de création et de disparition des entreprise.

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Pas très encourageant ces statistiques n’est pas !

 Surtout que de nous il y a de plus en plus de gens qui se lance dans l’entreprenariat. Dans cet article, nous allons étudier le cycle de vie des entreprises ce qui fait la performance et les facteurs qui influencent la pérennité.

 I.     Cycle de vie d’une entreprise

Le cycle de vie d’une entreprise est l’ensemble des transformations qu’elle subit quand elle passe d’une étape de son développement à une autre. Les étapes de vie d’une entreprise sont la phase de création, la phase de croissance, la face de maturité, la phase de retournement.

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1)  La phase de création

Démarrer ou disparaître !

Étant la première phase de vie d’une entreprise, elle comprend l’ensemble des activités nécessaires à la création formelle de l’entreprise. Rédaction de business modèle, ensuite business plan, identification des potentiels partenaires et investisseurs, sont là tes tâches qui meublent cette partie de la vie de l’entreprise. Durant cette phase, l’entrepreneur est généralement concentré sur les aspects techniques du produit ou du service, et il néglige l’aspect organisationnel. La petite entreprise se doit de rassembler les différentes ressources dont elle a besoin (finances, personnel, informations). C’est durant cette phase que l’entreprise doit maîtriser son environnement, bien identifier ses concurrents, ses forces et ses faiblesses afin de mieux définir sa politique de positionnement sur le marché.

2) La phase de croissance

Grandir ou disparaître !

Les efforts entrepris, pour accroître son efficacité sur le plan technique et pour s’affirmer sur des marchés fortement concurrentiels, sont les éléments déterminants de la croissance. Les statistiques données à l’introduction de cet article nous disent que très peu d’entreprises parviennent à cette étape de leur cycle de vie et nombreux n’en sortent pas. Durant la deuxième et la cinquième année d’une entreprise (marquant le cycle de croissance) l’entrepreneur se doit de se concentrer non seulement sur les problèmes techniques (augmenter sa valeur ajoutée) mais également sur sa stratégie de pénétration du marché existant et surtout la recherche de nouveaux marchés. Cette période se caractérise par une croissance de la demande et des ventes, ainsi que par l’augmentation du nombre de collaborateurs. Donc un accent particulier doit être donné à l’aspect organisationnel.

3) La phase de maturité

Rebondir ou disparaître !

Phase atteinte par très peu d’entreprise, elle est celle qui détermine la naissance de grands groupes. Car c’est à cette phase que l’on a un certain confort. Les clients sont satisfaits, la structure organisationnelle interne est efficiente et les activités de production efficaces. La volonté de s’améliorer commence à diminuer et l’enthousiasme des premières années n’est plus qu’un vieux souvenir. La recherche de nouveaux clients et l’innovation passent aux seconds plans et laissent place à la gestion des conflits internes entre les pionniers les bâtisseurs qui ont amené l’entreprise à son niveau et les nouveaux arrivants. L’entreprise se trouve en quelque sorte victime de son propre succès.  La survie de l’entreprise dépendra de la vision, des objectifs à long terme et des choix stratégique de l’entrepreneur.

4) La phase de retournement

Subsister ou disparaître !

Parvenu à ce cycle de sa vie, l’entreprise peut soit disparaître, soit devenir la base d’un grand groupe. Si elle demeure dans son confort, elle disparaîtra. Mais elle peut se réinventer (revitalisation) grâce à une nouvelle dynamique qui permet d’enclencher une nouvelle phase de développement. Il existe plusieurs stratégies pour insuffler une nouvelle dynamique d’entreprise :

1)  Développement de nouveaux produits/services

2)  Internationalisation (conquête de nouveaux marchés/nouvelles cibles clientes)

3)  Diversification (conquête de nouveaux secteurs d’activité)

II.     Performance et pérennité

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L'étude sur le cycle de vie de l’entreprise montre clairement que c’est la performance qui est à l’origine du passage d’un cycle à un autre.  

Une analyse de la pérennité vise à apprécier la performance d’entreprise de manière durable.

Une entreprise est qualifiée de durable lorsqu’elle dégage des bénéfices et crée de la valeur ajoutée grâce à son activité. L’évaluation de la performance peut se faire à l’aide de ces concepts, mais sa dimension financière est bien plus complexe et complète que cela. Le principal indicateur de mesure de la performance financière est le retour sur investissement « ROI » (Return On Investment), qui permet de calculer le rendement d’un investissement. Mais, dans un environnement de plus en plus compétitif et changeant, où l’intangible prend une place importante, les indicateurs financiers ne suffisent pas à garantir la pérennité d’une activité. Il est impératif de prendre en compte des indicateurs non-financier pour analyser la pérennité.

En effet, la pérennité correspond à une longévité organisationnelle sur le long terme. Elle ne relève pas uniquement des performances financières. Mais elle dépend également des performances commerciales sur une longue période, des choix organisationnels et stratégique de la gouvernance, des options d’apprentissage et des investissements et plus encore du rôle et des caractéristiques du dirigeant et de son profil entrepreneurial.  Les mesures comptables et financières permettent de mesurer la performance présente de l’entreprise tandis que les mesures non-financières permettent quant à elles la mesure de la performance future.

Pour les entreprises de moins de 3 ans, l’importance du rôle de l’entrepreneur, notamment sa capacité à gérer le risque, à saisir les opportunités, à créer de la valeur seront déterminantes à la survie.

Compte tenu de ce caractère multidimensionnel de la performance, il est tout à fait légitime de se poser la question suivante : quels facteurs de pérennité prendre en compte ?

III.     Les facteurs de pérennité

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Le développement d’une entreprise tout au long de son cycle de vie est le fruit d’un trop grand nombre de déterminants pour pouvoir la prédire. Bien plus, assurer la pérennité d’une entreprise est loin d’être un simple fruit du hasard. Ses déterminants sont conceptualisés sous la forme de ce que l’on appelle les « facteurs clés de succès ».

Les facteurs de pérennité d’une entreprise sont :

1)  L’entrepreneur

Tout au long du cycle de vie d’une entreprise, les éléments qui déclenchent le passage d’un cycle à un autre dépend entièrement du promoteur et de l’équipe dirigeante. La vision du créateur d’entreprise est l’une des bases de son évolution. Elle est celle qui donne l’engouement et l’enthousiasme durant la phase de création et de croissance et elle est également celle qui évite sa disparition lors de la phase de maturation. La capacité de l’entrepreneur a communiqué sa vision à ses collaborateurs et sa capacité, à faire évoluer son système de management, en fonction des différents cycles de vie de l’entreprise, sont très déterminantes.

2) Le produit ou service

Dans un environnement de plus en plus concurrentiel, l’adage qui dit « le client est roi » se vérifie aisément. La survie d’une entreprise dépend de son habilité à créer un produit/service adapté aux besoins du client. Il est tout à fait évident que le produit ou service à l’origine de la création n’est pas toujours celui qui conduira l’entreprise à sa phase de maturation. La veille concurrentielle et la capacité d’une entreprise à innover sont salutaires.

3) La gestion des ressources humaines

Le succès ou l’échec d’une entreprise dépend de son équipe. Bâtir une équipe solide, dévoué et engager est la tâche la plus ardue dans le processus de développement d’une entreprise. C’est une équipe dynamique et performante qui est à l’origine de la croissance et cette même équipe, qui mal gérer pendant la maturation est également la cause de sa disparition.

4) La structure organisationnelle

La satisfaction du client est une factrice primordiale pour la croissance d’une organisation. Le processus qui conduit à cette satisfaction (maîtrise opérationnelle) doit donc être au centre de toutes les préoccupations durant les différentes phases de vie de l’entreprise. En fait, elle doit évoluer avec celle-ci. L’identification des problèmes leurs gestions et les mesures prisent pour les éviter à l’avenir doit être un processus quotidien.

5) L’environnement

Le contexte économique, le secteur d’activité choisie, la forme juridique de l’entreprise, les lois juridiques et fiscales liées à l’activité peuvent être des freins ou des facteurs de développement d’une entreprise. Il convient donc dès la création d’avoir une bonne connaissance de ces deniers.

6)  La stratégie

Il existe plusieurs types de stratégie de gestion d’entreprise. Le choix la stratégie appropriée en fonction du secteur d’activité, de la phase de vie de l’entreprise, du produits/service, de la cible clientèle, de la vision, du contexte économique et d’environnement concurrentiel assurera la survie de l’entreprise.

7) La gestion financière

Sans argent, il n’est pas possible de produire. La gestion des finances est l’élément clef de la pérennité. Bien qu'elle ne suffise pas à garantir le développement, une mauvaise gestion financière conduit rapidement à la faillite peu importe la phase de vie de l’entreprise. Le problème de la plupart des PME est que les dirigeants, à la phase de croissance, ont tendance à oublier qu’ils doivent continuer à investir et se lancent dans des dépenses personnelles excessives.

IV.     Conclusion

Crée une entreprise demande du courage et de l’audace. Pour ne pas se retrouver à avoir investi du temps, de l’énergie pour ensuite voir son entreprise couler, il est important de savoir où on va (vision) et pourquoi ont ce que l’on fait (mission) et surtout aimé son travail, car c’est grâce à ces éléments que vous pourrez surmonter toutes les difficultés. Je ne saurais pas finir cet article sans tirer un coup de chapeau à tous ceux qui se sont lancés dans l’entreprenariat. Courage à vous !

Hermann SIEWE

Ingénieur Technico-Commercial chez NEXA INDUSTRIES | Promoteur de CROSS VIRTUE

3 ans

Intéressant article! Je suis assez interpellé par la phase de maturité de l'entreprise. Je pense qu'il n'y a pas pire issu qu'une entreprise qui est victime de son propre succès ! Mais peut-on l'éviter? Et surtout comment ? En bien choisissant ses collaborateurs (Diront certains!)! Mais est ce vraiment suffisant? Et facile ? Qu'est ce qui est plus important entre choisir le bon collaborateur et ne pas laisser passer la bonne occasion? Quoiqu'il en selon moi certains atouts majeurs ne doivent pas manquer à un entrepreneur qui tient à pérenniser son entreprise : Sa faculté à prévoir et Sa capacité à être rusé ! Qu'en dit tu Pélagie?

Julio MBAKAM GUIWOU

Manager de la Production, Certifié Expert Lean, Certifié Lean Six Sigma Green Belt

3 ans

Très belle article Pélagie. Je comprends très bien pour les facteurs clés de succès cependant je veux avoir des exemples d'indicateurs de performance non-financier qui permet de mesurer la qualité des choix organisationnels et stratégiques de gouvernance.

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