L’illectronisme en france
Depuis une quinzaine d’années maintenant, nous faisons face à une augmentation accrue de la présence du numérique dans notre quotidien. Aujourd’hui, il est devenu courant d’utiliser Internet pour prendre ses rendez-vous médicaux ou encore réaliser ses démarches administratives. Cette digitalisation permet d’avoir accès à de nombreux services sans avoir à se déplacer. Cependant, elle a entraîné une fracture au sein de la population car beaucoup éprouvent des difficultés avec le numérique. On parle alors d’illectronisme.
L’illectronisme, ou l’illettrisme numérique, est une situation dans laquelle un adulte ne maitrise pas les outils numériques lui permettant d’accéder aux informations, de les traiter et d’agir en autonomie dans son quotidien.
En France, 13 millions de personnes sont concernées, quelles que soient leur âge ou leur catégorie sociale. On estime que plus d’un usager sur trois manque de compétences numériques de base.
Mais qui sont ces personnes en situation d’illectronisme ?
Les personnes illettrées sont particulièrement concernées par l’illectronisme puisque 90 % des contenus web sont des écrits. Mais les personnes sachant lire et écrire peuvent aussi rencontrer de grandes difficultés à comprendre, sélectionner et vérifier les contenus sur Internet. En parallèle, de nombreux jeunes, nés avec ces nouvelles technologies et très à l’aise sur les réseaux sociaux ou les consoles de jeux, font face à des difficultés dès lors que l’utilisation est moins ludique.
Le CSA a identifié 5 profils-types de personnes en relation avec le numérique. Parmi ces 5 profils, 3 concernent des personnes rencontrant des difficultés dans les usages :
● Les « Décalés »
Ce sont des personnes plus âgées, qui n’ont pas de problème d’équipement. Ils possèdent plusieurs appareils, tels qu’un ordinateur et un smartphone, et disposent d’une connexion Internet à domicile. Ils utilisent régulièrement Internet mais ont déjà ressenti un décalage avec leur entourage concernant l’emploi de certaines technologies. Malgré ce sentiment de décalage qui les fait parfois se sentir seuls, ces personnes souhaiteraient se former pour progresser.
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● Les « Réfractaires »
Les réfractaires ont souvent peu d’équipement leur permettant de se connecter à Internet et ne s’en servent que très rarement. Globalement, ils n’utilisent pas Internet car cela ne les intéresse pas et ils ne se sentent pas concernés. Ces personnes n’ont alors pas de sentiment de décalage ou de frustration pour autant car leur vie s’organise de toute façon sans Internet. Les retraités sont sur-représentées dans cette catégorie.
● Les « Déconnectés »
Ces personnes ont en moyenne moins de 2 équipements chez eux. Ils sont ainsi moins bien équipés que le reste de la population (hormis les réfractaires). Ce qui caractérise particulièrement ce groupe est qu’aucun de ces individus ne dispose d’une connexion Internet à domicile. Ces personnes sont donc connectées uniquement via leur réseau mobile. Cependant, ils utilisent Internet quotidiennement. Leur principale difficulté ne réside pas dans les usages numériques mais plutôt dans leur accès à l’équipement.
On y retrouve par exemple les personnes se situant en zone blanche où l’accès à internet y est inexistant, ou en zone grise où l’accès est insuffisant pour maintenir une connexion. Il y a également les personnes à faibles revenus (inférieurs à 900 euros mensuels). Leur budget ne leur permet pas d’acquérir un ordinateur ou de posséder un abonnement à Internet. La précarité économique est donc un facteur renforçant l’exclusion numérique.
Ainsi, tous les individus peuvent être concernés par l’illectronisme. Pour réduire cette fracture numérique au sein de la population, la formation et l’accompagnement peuvent être une solution.
L'Apei de Saint-Amand-Montrond participe activement à réduire l'exclusion des personnes en situation de handicap en proposant des formations numériques adaptées à ses collaborateurs.💜💞