L’impact de l’environnement dans la stratégie d’entreprise

FR -

« Une croissance indéfinie est impossible, nous n'avons qu'une seule Terre, mais une civilisation du bonheur est possible. Les solutions existent, mais l'opinion les ignore car les structures actuelles et les détenteurs du pouvoir économique et politique s'y opposent. » René DUMONT

Aujourd’hui ¼ des français ne croit pas au phénomène de réchauffement climatique et pourtant les effets secondaires sont bien présents. Depuis quelques années, les entrepreneurs développent des solutions afin d’aider à la transition écologique et à la création d’une société éco-responsable.

On assiste actuellement à un boum des start-ups écologiques. L’essor des NTIC a permis à des jeunes diplômés ou de jeunes entrepreneurs d’innover et de proposer de nouvelles solutions écologiques. Tous les secteurs sont concernés, le transport, l’alimentaire, les services etc. C’est le cas de la Conserverie locale. Jeune entreprise qui transforme les invendus en bocaux, confiture, jus et soupe, son objectif est de lutter contre le gaspillage alimentaire. Lamazuna quant à elle est pour le zéro déchet. Leur site Internet propose des shampooings et gels douche solides, des cotons à démaquiller lavable en machine, toute sorte de produits du quotidien qui, selon eux, auraient déjà permis d’éviter 21 millions de déchets depuis 2010, date de création de l’entreprise.

Une prise de conscience globale qui se veut de plus en plus importante. Les élections européennes de mai 2019 ont montré qu’une partie des français et des habitants européens prenait conscience des enjeux écologiques. En France l’arrivée des EELV (Europe Ecologie Les Verts) en troisième position démontre l’envie des citoyens de changer et de faire des efforts pour le bien de la planète. Plus que cela, les nouvelles générations (18-24 ans) ont montré l’importance de cette problématique avec plus de 22,1% des votes. Cela illustre clairement qu’ils sont plus sensibles que leurs ainés sur le sujet et s’interrogent sur les nouvelles manières de produire et de consommer. Autrement dit, les entreprises ont tout intérêt à cibler cette nouvelle génération.

Une dimension écologique inéluctable

Le marché du bio, du « made in France » et de la GreenTECH est en pleine effervescence et représente en 2018 9,4 milliard d’euros. Cette même année, selon L’Agence Bio, ¾ des français déclarent consommer BIO régulièrement. De plus, au-delà des start-up, les grandes multinationales suivent la tendance écologique. L’intérêt pour ces dernières est d’obtenir des certifications (gage de confiance) afin de promouvoir différents engagements environnementaux. Il en existe plusieurs, cependant les plus pertinentes sont les normes ISO (série des 14 000), ou encore l’EMAS (Eco-management and Audit Scheme) qui listent les critères à respecter pour les obtenir. Le management environnemental ou l’Eco management est de plus en plus présent au sein des entreprises. Les dirigeants tiennent compte de l’impact environnemental de leurs activités et sont désireux réduire leur empreinte. Pour cela les grandes entreprises n’hésitent pas à développer des partenariats avec les TPE, PME, start-ups ou même des associations. C’est le cas des AMAP (Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne), présentes dans certaines villes, qui soutiennent les agriculteurs de la région en distribuant sous forme de paniers les invendus, les fruits et légumes abimés.

On remarque un véritable développement des stratégies écologiques et environnementales. Celles-ci vont permettre aux entreprises de rechercher un avantage concurrentiel, d’améliorer leur politique RSE et les conditions de travail de leurs collaborateurs. Les grands Groupes doivent surfer sur la tendance actuelle et permettre aux projets innovants d’évoluer. C’est dans cette dimension que les entreprises pourront jouir d’un levier de croissance économique qui leur permettra de pérenniser leurs activités.

ENG –

The impact of the environment on corporate strategy

"Indefinite growth is impossible, we have only one Earth, but a civilization of happiness is possible. The solutions exist, but opinion ignores them because the current structures and the holders of economic and political power are opposed to them. "René DUMONT

Today ¼ of French people do not believe in the phenomenon of global warming and yet the side effects are present. In recent years, entrepreneurs have been developing solutions to help the ecological transition and the creation of an eco-responsible society.

We are currently witnessing a boom of ecological start-ups. The rise of NICTs has enabled young graduates or young entrepreneurs to innovate and propose new ecological solutions. All sectors are concerned, transport, food, services etc. This is the case of the "Conserverie Locale". A young company that transforms unsold products into jars, jam, juice and soup, its objective is to fight against food waste. Lamazuna is for zero waste. Their website offers solid shampoos and shower gels, machine-washable make-up removal cottons, all kinds of everyday products that, according to them, have already prevented 21 million pieces of waste since 2010, the company's creation date.

A global awareness that is becoming more and more important. The European elections in May 2019 showed that some of the French and European inhabitants were becoming aware of ecological issues. In France, the arrival of the EELV (Europe Ecologie Les Verts) in third place shows the desire of citizens to change and make efforts for the good of the planet. More than that, the new generations (18-24 years old) have shown the importance of this issue with more than 22.1% of the votes. This clearly illustrates that they are more sensitive than their elders on the subject and are wondering about new ways of producing and consuming. In other words, it is in the best interests of companies to target this new generation.

An unavoidable ecological dimension

The organic, "made in France" and GreenTECH market is booming and represents 9.4 billion euros in 2018. That same year, according to L'Agence Bio, ¾ French people declare that they consume BIO regularly. In addition, beyond start-ups, large multinationals are following the ecological trend. The interest for the latter is to obtain certifications (a guarantee of trust) in order to promote different environmental commitments. There are several, but the most relevant are the ISO standards (series of 14,000), or EMAS (Eco-management and Audit Scheme), which list the criteria to be met to obtain them. Environmental management or Eco management is increasingly present in companies. Managers take into account the environmental impact of their activities and are keen to reduce their footprint. For this reason, large companies do not hesitate to develop partnerships with very small businesses, SMEs, start-ups or even associations. This is the case of the AMAPs (Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne), which are present in some cities and support farmers in the region by distributing unsold baskets and damaged fruit and vegetables.

There has been a real development of ecological and environmental strategies. These will enable companies to seek a competitive advantage, improve their CSR policy and the working conditions of their employees. The large Groups must surf on the current trend and allow innovative projects to evolve. It is in this dimension that companies will be able to benefit from a lever for economic growth that will enable them to sustain their activities.