L'intelligence émotionnelle et l'intelligence créative main dans la main-3-
Dernière partie sur l'intelligence émotionnelle alimentée par l'intelligence créative et vice versa!
Les compétences interpersonnelles
Dans les précédentes parties 1 et 2 de " l'intelligence émotionnelle et l'intelligence créative main dans la main" nous avons abordé des aptitudes pour:
Après avoir exercé certaines aptitudes clés pour soi on peut développer des aptitudes de la compétence interpersonnelle.
Pour mieux communiquer, créer des liens ou s'affirmer il est préférable de faire un petit ménage chez soi et mieux se connaître afin d'appréhender les autres plus facilement.
Pour cette dernière partie j'aborde les compétences permettant de :
Se relier aux autres
Tisser des liens est le propre de l'humain, cela permet d'éprouver bien-être et résilience face à l'adversité. Le relationnel positif est source de reconnaissance, d'appartenance et d'estime de soi.
Il peut s'agir de liens forts mais également de liens dit "faibles" avec toute la gamme intermédiaire.
Reconnaître les personnes à qui on peut faire confiance est un préalable à une relation équilibrée et constructive. Pour cela bien se connaître et pratiquer la régulation de ses émotions nous aide à mieux gérer nos relations.
Quand on parle de confiance, la première personne envers laquelle on peut accorder sa confiance c'est soi-même, ensuite la confiance se construit à divers niveaux selon les personnes.
Dans le travail, par exemple, on peut établir des liens de confiance avec certaines personnes sur une activité donnée, sur des échanges constructifs ou des gouts commun..
La communication permet de se relier aux autres, l'intelligence émotionnelle nous donne un curseur pour adapter notre attitude auprès des différents interlocuteurs.
Cela nous amène à travailler notre flexibilité mentale grâce à l'intelligence créative pour changer de point de vue, adopter une autre stratégie ou "se mettre à la place de l'autre" et communiquer avec empathie.
La première source de satisfaction et la priorité dans le travail selon différents sondages et études, relèvent des interactions humaines et de l'ambiance au travail.
Cela n'excluant pas des tensions et même des conflits ! Ce qui est normal à condition que cela ne soit ni répétitif ni violent et que l'on arrive à revenir dans une optique "solution".
Accepter que nous ne soyons pas d'accord, essayer de trouver une troisième voie ou garder sa vision tout en comprenant l'autre et en respectant d'autres façons de voir c'est éprouver de l'empathie.
Dans l'humain rien n'est lisse, définitif, simple alors pas de panique si vous avez des difficultés à pratiquer une attitude "empathique".
D'ailleurs qu'est-ce que vraiment l'empathie ?
L'empathie: revenons aux sources avec la définition de Carl Rogers*
L'empathie, c'est percevoir avec justesse le cadre de référence interne de son interlocuteur, ainsi que les raisonnements et émotions qui en résultent. Capter la souffrance et le plaisir vécus par l'interlocuteur et percevoir les causes de la même façon que lui. C'est une technique d'accompagnement très spécifique.
*Carl Ranson Rogers (1902-1987) Psychologue américain, psychologie clinique, relation d'aide, médiation. Il a fait connaître le concept de l'empathie en thérapie.
Les techniques de l'empathie servent donc lors de thérapies avec des psychothérapeutes.
Remettre ce concept a sa place me parait indispensable car il est souvent mal employé.
Il est devenu le graal pour les managers et les salariés, souvent vidé de son sens et détourné malgré une intention de départ louable.
En positif prenons en considération ses avantages dans les relations en le définissant plutôt comme :
La capacité à se projeter dans la situation de l'autre permettant d'imaginer et de comprendre ce que l'autre pense, ressent ou demande.
Ou au moins de porter son attention envers une autre personne, même de réaliser que l'on ne comprends pas ce que l'autre pense, ressent ou demande ! C'est tout à fait normal dans certaines situations ou avec certaines personnes tout en les respectant.
L'empathie c'est aussi avoir conscience que nous avons des différences et que l'on n'a peut-être pas les clés pour éprouver de l'empathie vis à vis de certaines personnes ou dans certaines situations.
En revanche on peut s'exercer à la communication empathique permettant d'améliorer ses relations ou de mieux comprendre les autres. Cela demande de sortir de sa bulle car nous ne pensons pas, ne réagissons pas, n'avons pas le même mental que l'interlocuteur.
Cela peut être très utile de communiquer avec empathie pour mieux comprendre la position, le but, les difficultés ou la motivation de l'interlocuteur..
En effet comme expliqué plus haut l'empathie est née au sein de la relations d'aide psychologique. Pour arriver à sentir ou ressentir l'état mental et émotionnel de l'autre il faut employer des techniques qui ne sont pas toujours adaptées dans l'entreprise et dont l'objectif est différent.
Des techniques de communication nous aident à percevoir ce qu'il se passe à un instant T pour mieux comprendre la situation ou l'état d'esprit de l'interlocuteur.
Nous avons exploré ce qu'il se passe en nous grâce à l'aptitude de l'intelligence intrapersonnelle (voir les deux premières newsletter) nous sommes mieux préparés pour appréhender l'autre grâce à nos capacités en intelligence interpersonnelle:
Mais ce n'est pas gagné car selon le contexte et les personnes on a plus ou moins d'aprioris (positifs ou négatifs) et c'est bien normal !
Avoir des aprioris fait partie intégrante de notre structure mentale et nous permet d'être vigilant ou au contraire confiant.
Notre cerveau social
Nous sommes "équipés" pour évaluer les personnes que nous rencontrons avant même d'avoir dit "bonjour" ou de serrer la main d'une personne inconnue. Nous l'évaluons instinctivement à priori comme un "ennemi potentiel" jusqu'à ce que l'on entre en contact.
Notre attitude corporelle, visage, démarche, ton de la voix transmettent un marqueur émotionnel qui nous échappe. Avant de rentrer dans la catégorie "non ennemi" soit nous sourions, soit nous tendons la main ou tout autre signe amical. Nous n'avons aucune évaluation consciente la plus part du temps c'est juste un micro reflexe archaïque !
Pas d'affolement le passage "ennemi possible" à "ami possible " se fait en une fraction de seconde. Ensuite un lien faible ou un lien fort se tisse éventuellement. Ce qui n'entraîne pas automatiquement des liens par la suite, on aura seulement évalué que cette personne ne veut pas nous attaquer et qu'elle fait bien partie des humains.
Communiquer avec empathie
Vous voyez un ou une collègue arriver au travail le matin avec la mine défaite votre première impulsion est de vous inquiéter sur son état
Erreur, cette ou ce collègue n'a peut-être ni envie que cela se sache, ni d'en parler ou tout simplement cette personne va bien ! Et finalement c'est une interprétation.
En revanche si vous développez votre attention envers elle, vous pouvez sentir dans quel état mental et émotionnel elle se trouve et agir en conséquence.
On peut simplement lui dire bonjour et avoir une attitude l'invitant à s'exprimer si elle le souhaite maintenant ou plus tard (ou pas du tout).
Ou poser une question
La mise à l'écart de nos propres sensations ou interprétations est importante pour être à l'écoute totale de l'autre.
- une moue, un signe de tête, un détournement des yeux, un geste de la main...Un grognement,, un rire, un soupir...
- un mot, une parole..
Si la réponse vous parait claire, selon les circonstances :
" Si tu as envie d'en parler, je suis là"
" Tout va bien alors !" ou un sourire
" "Un regard de compassion ou un signe d'entente muette"..
C'est le début de la communication empathique:
La communication empathique passe par une écoute pleine et entière aussi bien sur ce qui est dit que sur le non verbal et l'état émotionnel de la personne.
Plusieurs techniques de communication peuvent nous aider dans cette situation.
En voici l'une d'entre elles
L'écoute active
Il n'est pas évident de passer par toutes ces étapes en situation tout en étant naturel mais ceci peut servir de base d'entrainement pour être plus fluide au fur et à mesure.
L’empathie c’est : « Comprendre et accepter le sentiment et le point de vue d’autrui sans obligatoirement y adhérer »
On peut donner des signes d'assentiment ou d'attention avec hochement de tête, regard, quelques "je comprends" sans influencer la personne.
Par exemple, un manager avec un membre de son équipe ayant fait une erreur ou ayant une difficulté.
Le manager l'écoute avec attention, il reconnait le trouble ou l'énervement de celui-ci , il est sensible aux ressentis même non exprimés de son interlocuteur , à l'impact sur son état de stress. Ce qui n'implique pas qu'il soit d'accord avec ce que cette personne a fait ou a décidé.
On peut aussi être amené à accepter une idée ou une décision en comprenant mieux l'autre.
Sans oublier que l'empathie envers un proche, un enfant ou un animal ou autre est innée nous percevons et éprouvons parfois les mêmes ressentis à des degrés divers.
Développer son intelligence émotionnelle et son intelligence créative s'entrainent mutuellement et nous aident à changer nos comportements, à adapter notre attitude et à trouver des solutions.
Retrouvez les deux autres parties de l'intelligence émotionnelle et créative main dans la main sur ma page, sur mon site et dans mon livre d'autres explications, références, témoignages, techniques et activités de créativité.
Bonne lecture et bonne semaine !
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Conférencière. Formatrice. Auteure "L'Animal Que Vous Serez Demain" chez Guy Trédaniel
6 moisD'abord se faire confiance! Dans l'humain rien n'est lisse...jolie formule.
merci , la rentrée s'annonce créative !!