L’IoT dans l’agriculture, une nouvelle victime de la cyber-criminalité.

Nouveaux robots désherbeurs pour les vignes et les cultures maraichères, colliers connectés pour bovins, système d’irrigation intelligents, capteurs en tous genres pour les serres, les arbres, les plantes… L’agriculture n’échappe pas à la transformation numérique ! L’IoT s’intègre désormais profondément dans les métiers de la culture et de l’élevage : il amène avec lui de nouveaux leviers de productivité et de développement, et par conséquent de nouvelles problématiques de cyber-sécurité.

Nous sommes dans la décennie qui fera littéralement exploser la part du secteur agricole dans le marché de l’Internet of Things : Smartlink présageait il y a quelques mois que les échanges devraient en effet être multipliés par 25 entre 2015 (3 milliards $) et 2024 (74 milliards $ selon les estimations). Le nombre d’objets connectés dans les fermes et les champs autour du monde a dépassé en 2020 les … 50 milliards !

 Ils permettent de collecter des données sur les bestiaux, l’ensoleillement, l’humidité de l’air ou du sol, etc, et d’en effectuer un traitement. Les nouvelles données peuvent alors engager des réponses automatiques appropriées (irrigation automatique si la sécheresse est constatée), des corrections permanentes (réglage de la luminosité, de l’humidité de l’air, et de la température dans les grandes serres) ou simplement des alertes (si un animal s’enfuit).

Mais qui dit « réseau » d’objets connectés dit possibilité de « hacker » le réseau, et se pose alors des questions des risques encourus par les agriculteurs et cultivateurs équipés… Sont-ils réels ? quels sont-ils ? et si oui, comment se protéger ?

Déjà, bien entendu, les failles existent comme pour n’importe quel réseau. Il suffit d’une personne ou d’un logiciel malveillant pour mettre à mal la sécurité d’un système mal protégé, et l’IoT n’échappe pas à la règle. La fuite des données personnelles récoltées, des demandes de rançon après des vols de données ou des « blocages » du système.

Ensuite, ces attaques sont très fréquentes. Rien que pendant le premier semestre de 2019, l’agricole mondial a subi quelques 100 millions de cyberattaques (source : objetconnecte.com). Vertigineux ! La cyber-sécurité de 2020 doit s’adapter à l’IoT : les utilisateurs doivent être formés à avoir des comportements avertis, comme être vigilant à avoir des mots de passes complexes où mettre à jour leurs firewalls régulièrement ; les leurres qu’on appelle les « honeypots » pour débusquer les attaques malveillantes doivent être développés.

S’ils sont connectés à internet, les agriculteurs doivent prendre conseil auprès d’une entreprise experte, afin d’avoir un avis professionnel sur les dangers encourus, les solutions existantes, et les méthodes efficaces pour se protéger. Sans quoi leurs données et leurs activités ne seront pas à l’abri.

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