l'OPTIMISME OPÉRATIONNEL : LE RENDEZ-VOUS DU QUITTE OU DOUBLE ! (Épisode 9)
✅ RÉSUME DE L'ÉPISODE 8 : Enoooooorme révélation : Après des nuits sans sommeil, Michel vient de découvrir le pot aux roses :
L'ami de 30 ans a vendu à sa famille une grande surface de bricolage sur la base de chiffres VOLONTAIREMENT TRONQUÉS !
Non seulement l’affaire ne progressait pas comme il le prétendait mais elle ne cessait, jour après jour, de creuser ses pertes.
Sans écouter leur fils Michel, qui leur avait conseillé de ne pas l'acquérir, et dans le double but "affectif" d'aider leur fille malade à stopper ses activités d'orthophoniste et de permettre à son époux d'améliorer sa situation professionnelle en manageant la grande surface, ses parents se sont surendettés pour soutenir l'affaire. Croyant dur comme fer, comme le leur répétait le vendeur, qu'elle finirait par concrétiser son potentiel.
Au contraire, ce fut la chute et la liquidation judiciaire.
La famille de Michel est anéantie. D'autant que les spectaculaires résultats qu'il a obtenus à Paris en sauvant et développant la brasserie sont détruits par le carnage financier résultant de la liquidation de la grande surface de bricolage.
De terribles vases communicants.
En droit, contracter avec un acquéreur sur la base de fauses informations s'appelle un dol... hélas, extrêmement difficile à prouver.
Pour Michel, la bataille continue sur les deux fronts : A Paris, pour poursuivre le redressement de la brasserie et en province pour faire face aux incalculables conséquences de la tromperie qu'il croit avoir identifiée.
✅ ÉPISODE 9 :
LE RENDEZ-VOUS DU QUITTE OU DOUBLE !
Réunion de crise entre Michel est les quatre associés (ses parents, sa soeur et son gendre) Michel leur apprend que la grande surface de bricolage ne valait pas un clou.
Jeanne est sous le choc :
- Quel désastre. Jamais je n’aurais imaginé qu’ "IL" nous tromperait, on lui faisait confiance, on est amis depuis toujours…
Paul dit que tout est fini, Patrick et Martine sont anéantis, eux aussi.
Alors Michel les remue, les secoue comme des pruniers, les sort de leur abattement improductif, les incite à se révolter et à saisir la justice, malgré le coût financier et humain qui en résultera.
Mais aucun des 4 ne sait quoi faire, aucun ne propose la moindre solution. Michel comprend alors qu'il devra assumer, seul, ce nouveau combat et les années de conflit féroce qui s’annoncent.
Mais quand on a la foi, on n’a pas les foies.
Pour lui, l'adversité doit être combattue sous toutes les coutures. Et puisqu'il est tombé dans la marmite de la motivation quand il était petit, aujourd'hui, sur une échelle de 1 à 10, il place le curseur à 11.
Il voit en sa découverte un espoir d’indemnisation pour ses parents. Espoir, hélas, vite douché par les avocats, dont Maître Barot, une pointure : *
Michel, on va essayer mais ne croyez pas au miracle : l’affaire est complexe, arriver à prouver une tromperie est rare, et être indemnisé l'est encore plus. Et puis... vous attaquez quelqu’un qui compte dans la région, une institution, alors…
Qu’en termes diplomatiques ces choses-là sont dites !
Plus clairement, cela signifie : « vous n’y arriverez pas ».
Traduction concrète : battez-vous pendant des années, dépensez des fortunes, travaillez des milliers d’heures, mais sans espoir de succès. Au mieux, vous récolterez des cacahuètes, de quoi mettre de l’huile dans les rouages. Mais pas de beurre dans les épinards.
Autrement dit, il y a autant de chances de gagner cette affaire et d'obtenir réparation que de gagner le gros lot du Loto.
Adversité en est ravie, elle est au nirvana, son plan diabolique fonctionne. Et, comme d'habitude, elle dépêche son fidèle lieutenant, Miss Cata, l'insidieuse petite voix, pour briser le moral de Michel.
Ouh la, c’est mal engagé, même vos défenseurs n’y croient pas, vous allez en baver et vous ramasser… sale temps sur ta famille Michel, sale temps…
L’esprit embrouillé, seul pour réfléchir, seul pour décider, Michel retourne vers son meilleur allié, son sac d’ACQUIS où il puise des aides, dés réponses, un nouveau conseil pour tenir le coup, une recommandation d’action, etc.
Il s’arrête sur celui-ci :
🟠 Acquis n°15 : Agis selon tes valeurs, car tes valeurs n’ont pas de prix.
Suis les valeurs qui t’animent depuis toujours.
Ainsi tu es fidèle à toi-même : Aider sa famille, affronter l'adversité, ne pas baisser les bras, se battre tant qu'il est lucide et utile de le faire, etc.
Il y réfléchit et puise à nouveau dans le sac d'acquis :
🟠 Acquis n°16 : Si tu peux quelque chose à une situation, fais ce qui doit être fait, même si cela te coûte. Et aussi longtemps qu'il le faudra...
Si tu as des biscuits dans ta besace, si tu te lèves chaque matin quand il est si tentant de rester sous la couette, alors, agis.
Fais ce qui doit être fait.
Même si c’est douloureux.
Aussi longtemps que nécessaire.
Simple et fort. Et qui se renforce encore lorsqu'il s'accompagne de celui-ci :
🟠 Acquis n°17 : Une fois la bille lancée, laisse-la rouler.
Tu as fait ce que tu devais faire.
La bille est lancée, laisse les événements se dérouler.
Et repose-toi.
Sans crainte ni regret d’aucune sorte.
En toute sérénité.
Car tu as fait ce que tu avais à faire.
Et tu l’as fait du mieux que tu pouvais.
Effet instantané sur Michel ! Tel un pirate, armé de ses valeurs, il part à l’abordage. Sans la bouteille de gnole mais le couteau entre les dents.
Puiser dans ces valeurs est pour lui un refuge. Ses valeurs refuges, en quelque sorte !
Des valeurs si précieuses qu’elles n’ont pas de prix.
Un vrai trésor.
C’est bien la première fois qu’un trésor n’a pas de prix.
Et comme l’action est l’antidote du désespoir.
Et la poire pour la soif.
En bon pirate, Michel a soif.
Soif d’action.
16) Confrontation au sommet :
Partir à l’abordage, c’est d’abord apprendre à manœuvrer : stratégie et tactique au menu.
D'où de multiples procédures, dont une au Tribunal de Commerce : le vendeur réfute tout en bloc, mettant la faillite du magasin sur le dos de Patrick accusé d’incompétence et de quelques autres turpitudes.
Dans le camp des acheteurs, on sait qu'imaginer obtenir gain de cause devant le Tribunal avec les seuls chiffres et découvertes de Michel revient à croire au Père Noël.
Le dossier est technique, compliqué, et il ne suffit pas de crier au loup - à la tromperie - pour que les juges suivent.
Une fois de plus, la sournoise Miss Cata pollue la tête de Michel :
Décidément tu es impayable, Michel. Tu pensais que les juges te donneraient raison parce que tes petits bras musclés ont cru découvrir une tromperie et que tu détailles des paquets de chiffres… tu croyais qu’ils allaient passer des semaines à les décortiquer… hi hi tu es encore jeune… et en même temps, tu apprends à manœuvrer… ne te plains pas.
Bien compris le message Miss Cata !
Aller au combat sans munitions, sans arguments vérifiés officiellement, serait comme traverser l’Atlantique sans savoir nager : noyade garantie. On va donc PENSER AUTREMENT pour FAIRE AUTREMENT !
Il faut donner au Tribunal, du lourd, du concret, de l’officiel ? D'accord, demandons lui d'ordonner une expertise judiciaire. C’est cela avoir des biscuits dans sa besace...
Le hic ?
D’abord la demander n’est pas l’obtenir et le vendeur s’y opposera de toutes ses forces. Et même en cas de succès, l’expertise sera longue, coûteuse et sans aucune garantie de réussite finale puisque l’expert peut anéantir les conclusions de Michel.
Mais le choix est entre y aller.
Et y aller.
Let’s go donc !
À la vitesse de l’escargot, il faudra finalement 3 ans de travail, (trois ans !) de stress, de doute, d’efforts, de dépenses, de patience, pour obtenir de la justice, la désignation d’un expert judiciaire. La première marche...
Jolie réussite reposant sur deux acquis précieux dans toutes les situations de la vie :
🟠 Acquis n°18 : Pour arriver en haut de l’escalier, monte une marche après l’autre.
🟠 Acquis n°19 : Ne crains pas de progresser lentement, crains seulement d'etre immobile.
La nomination d’un expert n’est donc pas le Pérou mais la première marche sans laquelle, Michel et sa famille, ne verront jamais le haut de l’escalier.
Que doit maintenant faire l’expert ?
Répondre à cette question : « Lors de la vente de la grande surface de bricolage à la famille de Michel, y a-t-il eu, oui ou non, tromperie sur la situation et les perspectives de ce fonds de commerce ? »
C’est donc parti pour un combat de plus. Gladiateur, équipe-toi, tu repars dans les arènes…
Et comme toujours, Miss Cata parle à Michel, pour lui savonner la planche :
Dis, Michel, j’espère que tu es sûr de toi et de ton boulot car l’expert judiciaire n’est pas un rigolo. C’est lui qui est nommé dans les affaires sensibles dans la région, c’est un cador. Si tu ne veux pas être sévèrement contré, laisse tomber, il est encore temps.
- Tais-toi, tu me fous le bourdon, tu me fais mal à la tête...
Miss Cata, ignorant cette supplique :
Et puis, bonjour l’addition… une expertise comme ça, c’est le prix d’une voiture… et ce n’est pas le moment de creuser vos découverts…. Laisse tomber, tu vas te faire ratatiner, je te dis.
- Tais-toi donc avec tes remarques pourries, tu ne cherches qu’à me mettre le moral à plat.
Mais Miss Cata, insensible à la souffrance qu'elle génère, enfonce le clou :
En plus le vendeur dit que tu racontes n’importe quoi. C'est un hyper spécialiste des grandes surfaces, une référence dans le domaine, tiutes ses affaires marchent du feu de Dieu, c'est un "Monsieur", avec de gros moyens. Hi hi Michel, tu ne crois pas être un peu tendre à côté de lui ?
- Ce qui ne sera pas tendre c’est la tarte que tu vas te prendre si tu ne déguerpis pas dans la seconde…
OK, OK, reste calme, je disais ça pour toi, tu as tellement d’autres fronts sur lesquels batailler et d’ailleurs…
Michel, haussant le ton :
- La ferme !
Déjà que tu me harcèles en permanence en disant qu’on n’arrivera à rien pour la brasserie, que je vais me planter dans mes deux missions… En fait, tu ne cherches qu’à faire mal aux gens, à leur pourrir la vie, et tu le fais plus fort encore à ceux qui te résistent car tu ne le supportes pas, vautour…
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Vexée et décontenancée, Miss Cata , pour une fois, disparaît sans demander son reste.
👉👉👉 Et ce qui devait arriver, arrive :
Place à cette expertise vitale, au vrai sens du terme. Un sacré morceau qui va durer… 16 mois.
16 mois d’échanges intenses, 16 mois de bagarres de chiffonniers, chiffres contre chiffres, pour ne rien céder et démontrer à l’expert que l’adversaire a tout faux.
Une bagarre de tranchée pour que le Tribunal tranche.
Une tranche de vie !
Et, justement, la bagarre va connaître un nouvel épisode fort car, avant de rendre son rapport, l’expert organise une CONFRONTATION entre les adversaires.
Elle se tient dans son cabinet.
Au jour dit, l’arrivée des « belligérants » est tendue. Retrouver un ami de trente ans dans ces circonstances est assez… délicat.
Regards furtifs, par-dessous, poignées de mains molles sans consistance pour les uns, salutations froides mais courtoises pour les autres.
Après les bla bla habituels, Vous avez fait bon voyage, il fait chaud aujourd’hui, etc. dans le couloir, chacun est fébrile.
Quelqu’un renoue ses lacets, l’autre va aux toilettes, le troisième consulte son agenda.
Tous n’attendent qu’une chose, que cette confrontation, déjà vécue cent fois dans leur tête, commence enfin. Que la réalité remplace l’imagination.
👉 Madame, Messieurs, si vous voulez bien passer ici.
Droit comme un I, impeccablement costumé, l’homme fort du jour, l’Expert judiciaire, homme renommé et imposant, invite les participants à s'installer dans la salle de réunion. Rien de follement fun, son cabinet n’est pas Disneyland. Et, la situation ne prête pas à rire, de toute façon !
Une grande table en U.
D’un côté, le vendeur, un membre de sa famille, lui aussi patron de grandes surfaces et deux conseillers.
Leur faisant face, Michel, flanqué d’une avocate et d’un conseiller, tous trois venus en avion de Paris.
Présidant la séance, au bout de cette grande table, l’Expert judiciaire, l’arbitre, l’homme clé, celui qui détient entre ses mains l’avenir de plusieurs familles.
Pourquoi tant de pouvoirs ?
Parce que, le plus souvent, les tribunaux suivent l’avis de l’Expert à qui ils ont demandé un regard technique, professionnel et détaillé.
Si l’Expert dit qu’il n’y a rien eu de répréhensible lors de la vente de la grande surface, l’affaire est pliée, Michel et sa famille pourront utiliser leur stock de mouchoirs et s’intéresser aux services rendus par l’Armée du Salut.
Dans le cas inverse, évidemment, un coin de ciel bleu apparaîtra.
Ambiance colorée dans la salle, certains participants sont aussi blancs que les murs de la pièce, d’autres tirent sur le rouge.
La réunion va s’ouvrir.
Elle s’ouvre.
Elle est ouverte.
L’Expert adresse quelques mots qui semblent durer une éternité : est-ce bien utile de rappeler pourquoi les combattants… euh… les participants sont là ?
Voulant l’amadouer dès le départ, certains opinent du chef, lançant des « tout à fait Monsieur l’Expert », d’autres réservent leurs effets pour plus tard.
Question de tactique, mais il y a des tactiques gagnantes et d’autres qui le sont moins (Napoléon confirmerait).
L’expert poursuit donc son exposé et maîtrise la réunion qui n’a pas vraiment commencé… les préliminaires durent !
Puis, tout à coup, il change de braquet. Ça y est, on entre dans le dur, avec la partie concrète du conflit.
Peu à peu, la confrontation change d’âme. Les positions se redressent, les stylos grattent le papier, les esprits s’aiguisent, les arguments aussi.
Curieusement, les deux camps se séparent en deux nouveaux camps : les calmes et les impulsifs.
Parmi les impulsifs, dans le camp du vendeur, une voix nasillarde se fait entendre, haut perchée, registre soprano, l’homme, couleur rouge écrevisse, sort de ses gonds à tout bout de champ.
Quoi qu’il dise, il éructe dans les aigus et agace tout le monde, y compris ses amis !
D’autant que ce qu’il dit, empreint d’émotions, est à chaque fois hors sujet.
Subtilement, ses conseillers volent à son secours, lui servent de l’eau, seul moyen de le faire taire et de reprendre la parole pour expliquer ce qu’il voulait dire en beuglant. Appelons-le Soprano. (Sans rapport avec le chanteur !).
Et il y a les calmes, qui ont échangé arguments et documents pendant des mois et s’en tiennent au fond du conflit.
La réunion se poursuit. L’expert fait le point, distribue les bons et mauvais (points) et chaque camp fait le forcing pour tenter d’infléchir ce qui ne lui convient pas.
Jusque-là, ça va…
Mais sous l’effet de la pression, des caractères qui se révèlent, et de l’énorme enjeu, subitement, la poudre s’enflamme et l’Expert perd le contrôle de la réunion !
Les participants s’interpellent l’un l’autre, en bout de table on discute d’un point dont l’autre bout de table n’a même pas entendu parler, les impulsifs s’invectivent, les calmes discutent de l’alinéa 3 de la page 159, comparé à l’alinéa 8 de la page 62… un chat n’y retrouverait pas ses petits.
Joyeux brouhaha, (façon de parler), qui a le don d’énerver l’Expert. Il tente de ramener le calme. Cautère sur une jambe de bois, personne ne l’écoute, tant la confusion est grande.
Les participants vont en venir aux mains. Le niveau sonore atteint des sommets et, encore plus haut, Soprano coiffe tout le monde en braillant de simili arguments.
L’expert redemande le calme sans l’obtenir, sa voix ne pouvant lutter avec celles de tous les participants réunis.
Soprano est hors concours, on dirait la Castafiore, l’envie de l’étrangler est grande et on ne s’entend plus hurler, en un mot… c’est la foire d'empoigne.
À cet instant… ggftrrrarr… une porte grince, une tête se faufile, c’est l’assistante de l‘expert qui passait dans la région et propose quelques rafraîchissements.
L’expert saute dessus.
Pas sur l’assistante, sur l’occasion de faire une pause !
Il se lève et le décrète donc fermement : une pause s’impose.
Bien joué Monsieur l’Expert, bel exemple de reprise de contrôle. Toutefois, il semble contrarié.
Dans le couloir, chaque camp est regroupé et chuchote comme des enfants dans une cour d’école en train de mijoter un mauvais coup.
Fin de la récré, la sonnerie retentit, l’expert invite chacun à rejoindre sa classe… euh… sa place.
Et là, le prof, l’expert sort sa règle et menace :
Madame, Messieurs, je vous préviens. Il n’est pas question de revivre la fin de la première partie de réunion. Si le trouble s’installe à nouveau, alors, sans plus d’avertissement, je déposerai mon rapport en l’état actuel.
En clair, les jeux seront faits et les deux parties n’auront plus qu’un droit : se taire.
Comme des sales gosses, les participants baissent la tête et encaissent l’avertissement.
L’expert leur remonte les bretelles pour leur éviter de faire ceinture. Viril mais correct.
Du coup, la classe se calme, on entendrait voler une mouche. Même Soprano baisse d’un ton et devient audible… tout arrive. Il conserve néanmoins sa couleur rouge écrevisse.
La discussion reprend.
Technique, précise, âpre, on coupe les cheveux en quatre, en huit, en seize, sans lâcher un pouce de terrain. Et l’on s’achemine vers la conclusion de l’expert.
Le cœur de Michel bat à un rythme disco : boum boum boum.
Jamais, de toute sa vie, il n'a battu aussi fort car l'enjeu est gigantesque : dans quelques minutes, selon ce que dira l'expert, sa famille peut être définitivement ruinée et n'aura plus qu'à rejoindre... la rue !!!
Chacun se demande si ce qu’il a dit était pertinent, tous ont en mémoire les temps forts, les moments importants de la réunion, les points concédés et ceux marqués par l’adversaire.
Certains genoux montent et descendent à une allure vertigineuse trahissant la nervosité de leurs propriétaires : on dirait des batteurs de rock actionnant leurs grosses caisses.
Les calmes sont toujours calmes : seul l’immeuble s’écroulant pourrait leur arracher une expression plus haute que l’autre. Les impulsifs rongent leur frein.
L’atmosphère est pesante.
Michel cherche les yeux du vendeur, l’ami de trente ans. D’abord, il a du mal à croiser son regard. Enfin, il y parvient. Les deux hommes se fixent, intensément, longuement, peut-être se revoient-ils quand ils jouaient, gamins, dans la propriété du grand-père de Michel.
On attend que se prononce l’expert. Que tel le proviseur, il dise qui passe en classe supérieure et qui redouble. Sauf que l’enjeu est mille fois plus fort.
Alors Miss Cata est là. Elle intervient dès que possible, pour attiser les braises, pour relancer le feu dans la tête de Michel :
Tu vois le vendeur, Michel, c’est lui qui t'as trahi… il est là, juste là, en face de toi. C’est à lui que tu dois tes nuits blanches, ta vie de fou et tous les soucis de ta famille… il est là, au bout de ton fusil… tu te rends compte, son père était un ami proche de ton grand-père… gamins, vous avez joué ensemble, mais il vous a trompés, hi; hi...
Michel, pour lui-même :
- Je sais tout ça, j’y pense nuit et jour, mais je ne le hais pas, je veux juste que justice soit faite et que ma famille ne se retrouve pas aux Restos du cœur, voilà ce que je veux. Au plus profond de moi.
-Sauf que ça ne dépend plus de toi mais de l’expert… il a les cartes en main… ah la la… la pression est insoutenable, je sais, en une heure, tu vieillis de dix ans… moi, à ta place, je baliserais sec… dans quelques minutes, tu sauras ce que vous devenez...
Elle a raison Miss Cata, au moins sur un point, c’est l’expert qui détient la solution, car une bonne conclusion de sa part signifie une bonne décision du Tribunal dans quelques mois.
Enfin, en principe, car les décisions de justice ne vont pas sans aléas. Déjà 10 ans (dix ans !) que dure ce cauchemar…
L’expert a terminé de rassembler ses notes, il va prendre la parole.
C’est maintenant qu’il va dire comment il voit toute l’histoire et ce qu’il va inscrire dans son rapport à destination du Tribunal :
👉👉👉 Madame, Messieurs, à ce stade voici mes conclusions…
Que va-t-il dire ?
Quelles en seront les conséquences ?
A ce moment là, un homme, un seul, exerce le pouvoir et l'écrasante responsabilité de décider du sort de trois familles. Le coeur de Michel tape si fort qu'il va sortir de sa poitrine...
👉👉 RENDEZ-VOUS prochainement dans la lettre L'OPTIMISME OPERATIONNEL pour l'épisode 9 : UN INCROYABLE ASCENSEUR EMOTIONNEL !
👉 Comment réagiriez-vous à la place de Michel ?
👉 Cette histoire vous parle ? Partagez ses 52 ACQUIS pour la VIE. Elle a déjà aidé tellement de monde...merci 🙏
* Par respect pour les protagonistes de cette histoire vraie, les prénoms et la région du magasin de bricolage ont été changés.
Conférencier Inclusion (RQTH - 30% DEDUITS sur prestas pour votre OETH) - Référent Handicap Partagé / Formateur= +d'engagements & - de contributions
1 ansIl en faut de la persévérance et Michel n'en manque pas Il en faut de l'abnégation tant les prismes des représentations changent selon du point ou on se place Et ... sur ce qui est rendu en justice, ... on ne part pas avec les mêmes chances ... Oui, l'expert est entendu par le tribunal, meme s'il a fait sa mission avec une certaine " légèreté" ... Oui, les conséquences peuvent être désastreuses La lecture et la montée en charge que tu décris, ... m'a demandé un peu de temps avant de partager ces mots Je croyais l'avoir digéré, c'est encore présent, ... atténué, et présent ... Je ne connais pas la suite, et je l'attends, espérant que Michel ai eu plus de chance que je n'en ai eu dans une situation similaire Oui, il faut se préparer à ce genre d'exercice, long, éreintant, souvent solitaire ... meme quand on a un avocat ... ce n'est pas un soutien en soi, c'est plutôt le représentant de miss CATA qui vient régulièrement rappeler tout ce qui pourrait se passer au pire ... Formateur ... a plus d'un titre ... A force de barrages, on fini par retrouver une voie, si menue soit-elle, pour reprendre le flambeau et ses projets ... En dépassant sa colère, legitime mais qui n'apporte rien sur le long terme En dépassant ses peurs, ...
Infopreneur Coaching 🔑💡 Rédacteur - Création E-book 📚📖 et "fonctionnaire"
1 ansSuspens pour le dénouement...vivement samedi prochain 🤸♀️
Reconversion, diversifier ou créer votre activité ! Prévention Santé nutrition !
1 ansMa news préférée pour le week-end. Merci
Sales Associate at American Airlines
1 ansGreat opportunity