Lorsque le traducteur devient le « co-écrivain » …
illustration de la troisième chronique, logiciel utilisé : canva.com

Lorsque le traducteur devient le « co-écrivain » …

Et si je te disais que ton traducteur aurait pu faire partie des propres protagonistes (pour ne pas dire antagonistes …) du roman que tu lui as fait traduire ?

Cela peut paraître étrange et pourtant c’est bien ce qui est arrivé à l’écrivain allemand, d’origine bulgare, Ilija Trojanow, alors qu’il écrivait une histoire racontant et dénonçant la dictature communiste passée de Sofia.

Passée ? Quoique : « La présence d’un passé omniprésent n’est pas passée » comme disait l’autre et cela semble se confirmer lorsque l’auteur découvre les modifications apportées à son oeuvre, selon les affinités politiques hypothétiques de son traducteur.

En effet, malgré les bonnes intentions de façade que le traducteur s’employait à transmettre à l’auteur, ce premier aurait été un ancien indic des mêmes services secrets communistes dont l’auteur allemand racontait l’emprise effectuée sur le peuple bulgare.

Un scénario digne d’une suite directe à son propre roman ! Et pourtant tout cela est bien réel, malgré que l’auteur n’en ait rien demandé… Emploi du conditionnel sur certains passages clés, quelques oublis par-ci par-là, suppressions même de certaines phrases et le traducteur arrive à réécrire une histoire qui semble similaire, mais finalement très éloignée du sens original …

Un mauvais choix de son traducteur peut donc coûter très cher au demandeur, tant au niveau financier que moral. Une attention particulière doit, par conséquent, avoir lieu au moment de la sélection de son traducteur, surtout sur des sujets aussi complexes et sensibles !


Pour en savoir plus, voici un autre article en lien avec le sujet : https://www.letemps.ch/monde/2017/02/17/traduction-etait-presque-parfaite


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