L’un dit...du marché (1/2)
La finalité de toute activité lucrative est de trouver des débouchés économiquement viables pour l’offre de produits et/ou service qu’elle destine à une catégorie cible de clients. On réfère souvent à cette dernière en parlant de part de marché servie par une entreprise, et qui représente la frange de consommateurs que son offre a pu capter sur le marché.
Le plus naturellement du monde, les entreprises doublent d’ingéniosité pour se concurrencer, et bataillent pour s'assurer une part confortable sur leurs marchés. En effet, il est généralement accepté que la taille du gâteau à partager sur un marché soit déjà bien prédéterminée, et que l’on doive résolument se frayer un chemin parmi ses occupants afin de rafler sa part du marché et de continuellement chercher à grignoter ce qu’on peut des parts des autres si on veut rester dans la course et y évoluer positivement. Un environnement qui cultive une rivalité continue et perpétuelle qu’on appelle communément la concurrence. Les protagonistes prenant part à cette compétition essayent de gagner les faveurs des clients potentiels aux dépens de leurs concurrents directs en usant des moyens des guerres commerciales existants, à coup de pratiques agressives de prix et de tactiques de manipulation du comportement des consommateurs.
Vraisemblablement, ces réflexes viennent de ce qui est communément accepté parmi les décideurs économiques concernant les mécanismes du marché et des conditions de concurrence pure et parfaite, où doivent se réunir les éléments d’atomicité des acteurs (marché composé d'un grand nombre de petits offreurs et de petits demandeurs) et de l’uniformité de l’offre.
Des éléments qui sont censés garantir l’équilibre du marché et le bien-être des consommateurs. Ces derniers seraient ainsi mieux servis et trouveraient leur compte en termes de satisfaction en étant devant un choix large et à des prix équilibrés. Ces idées ont prévalu et continuent à l’être dans la sphère des affaires. Il en résulte que les entreprises vivent une pression accrue sur les prix, un pouvoir de négociation ascendant du côté des détaillants et des chaînes de distribution, et une demande stagnante malgré les choix variés. Partant d’un raisonnement stratégique conventionnel, le marché est peu attractif. L’un peut dire et arguer que c’est une fatalité des marchés économiques, et que d’autres mécanismes viendront réguler et porter les solutions à de tels dommages collatéraux, surtout en notre ère de globalisation.
Et vous, qu’est-ce que vous en pensez ?