Mísia, artiste de l’âme
Frêle silhouette vêtue d’amples vêtements mêlant le sombre et le chatoyant, cheveux coupés au carré, couleur jais, lui donnant un air de Louise Brooks ou de Kiki de Montparnasse, yeux perçants, pétillants, la chanteuse Mísia a la grâce des personnes sincères, simples et libres. Le verbe haut et primesautier, la voix légèrement fêlée, un peu rauque, l’artiste, qui se qualifie parfois d’anarchiste du fado, fête ses vingt-cinq années de carrière en produisant l’album Para Amália. Pour la première fois, celle qui s’est toujours refusée à suivre les chemins déjà battus par d’autres, aborde le répertoire de son aînée avec beaucoup de respect et de pudeur. Riche de sa longue expérience, de ses racines, elle s’approprie le lourd héritage, si souvent galvaudé, pour lui donner une dimension propre, intime et lumineuse. Rencontre avec une artiste authentique sur l'Œil d'Olivier.