Mais pourquoi sont-ils si con_fiants ?

Mais pourquoi sont-ils si con_fiants ?

Dans cette période de crise lié au COVID II le retour, je n'en peux plus de ces journalistes, chroniqueurs, artistes qui viennent nous donner leurs avis, critiquer les décisions des experts ou même, encourager à la désobéissance. Ils sèment le trouble et participent à la montée d'un climat anxiogène.

Mais comment peuvent-ils parler si doctement d'un sujet dont ils ne connaissent rien ? La réponse m'est venue la semaine dernière d'une vidéo d'Etienne Klein (lien en fin d'article). Ils souffrent d'ultracrépidarianisme appelé également effet Dunning-Kruger. Effet que je vous résume en une phrase : "moins on en connaît sur un sujet, plus on est confiant pour en parler." et un schéma.

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Ayant découvert le sujet récemment, je me sens en totale confiance pour vous donner mon avis sur le sujet et vous expliquer doctement pourquoi nous pouvons tous souffrir un jour d'ultracrépidarianisme.

Ma "théorie"

La complexité d'un sujet a souvent trois dimensions (ou plus) :

  • des échelles de grandeurs que nous n'avons pas l'habitude de gérer (km², milliers d'hectares)
  • des échelles de temps qui sorte de notre champ de prévision (10 ans, siècles...)
  • la technique, les concepts, les théories...

Maintenant, ramenons notre capacité à appréhender un sujet complexe à une boîte à chaussures (la marque importe peu). Comme le montre le schéma ci-dessous.

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Vous prenez cette boîte à chaussures et vous la posez au milieu d'un gymnase ou mieux dans la nef d'une cathédrale. La complexité du sujet (changement climatique, covid19), c'est le volume intérieur du bâtiment, il symbolise les trois dimensions de la complexité. Ce que nous appréhendons correctement du sujet tient uniquement dans la boîte. Le grand vide autour, c'est là où certains devraient parfois puiser un peu d'humilité.

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Le vide sidéral vu avec un autre regard.

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J'ai souvent été victime de ce syndrome.

En terminal je pensais être un dieu en maths, puis j'ai fait une classe préparatoire…

Jeune je pensais comprendre les femmes, puis je me suis marié…

Depuis je me soigne.

Pour vous aider à retenir cette métaphore

Ne dit-on pas :

  • qu'une personne experte dans son domaine est une "pointure"
  • Qu'une personne intelligente en a sous le pied
  • une décharge de dopamine dans notre cerveau et nous prenons notre pied
  • être de mauvaise humeur, c'est se lever du mauvais pied
  • une idée boiteuse
  • marcher sur la tête
  • ou encore con comme ses pieds !
  • ...

Après la théorie, la mise en pratique

Pour mesdames

Si votre mari pense comprendre la psychologie féminine. Préparez une boîte à chaussures et ce soir (avant le couvre feu) emmenez-le dans la cathédrale ou l'église la plus proche. Posez la boîte au centre de la nef et parlez-en avec lui. Vous verrez, dans ces lieux, vos propos résonneront autrement. Et avec un peu de chance votre mari aussi. Une limite tout de même, si ce lieu et propice au recueillement et à l'humilité, ne vous attendez quand même pas à un miracle.

Pour messieurs

Si en rentrant ce soir, votre femme vous propose une promenade et qu'elle a une boîte à chaussures sous le bras, jouez le jeu. Ne posez pas de question et acceptez l'invitation.

Conclusion

L'intérêt de cette métaphore, c'est qu'elle nous permet de toucher physiquement du doigt nos limites et entre ultracrépidarianisme, effet Dunning_Kruger et boîte à chaussures, un des trois se retient plus facilement.

A défaut d'avoir répondu à la question dans le titre, c'était, je l'espère, l'espace détente de la journée dans un contexte général pas très gai. Bien à vous.

Liens utiles

La chronique d'Etienne Klein sur youtube

Le coup de gueule de François de Cluzet sur RTL à propos des donneurs de leçons.

Sur le chemin de la simplification

En dehors de mes travaux de recherche sur la théorie de la boîte à chaussures, j'accompagne les cadres et les dirigeants sur le chemin de la simplification de leur organisation. En toute humilité...

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