…Mes 7 derniers jours…
Vendredi 13 mars 2020 : Je quitte le bureau à 18h. J’arrive à la maison, mon mari est déjà là. Janina, notre employée familiale aussi. On se réunit tous les 3, entre les cris et les demandes des 4 enfants désarçonnés par leur dernière journée scolaire, et leur première d’une nouvelle ère. Les regards sont vides. Je regarde autour de moi et tous semblent avoir la même expression.
La pensée qui me préoccupait depuis 24 heures s’impose alors fortement. : Nous allons devoir, continuer, pour ma part, en tant que DRH, à assurer une présence professionnelle, c’est à dire télétravailler, et gérer avec ou sans Janina, on sera finalement rapidement fixé, les 4 enfants : faire les devoirs, établir des tours d’ordinateur car ils ne pourront pas tous y avoir accès en même temps, envoyer les exercices réalisés, organiser des activités d’intérieur, gérer les espaces de travail, de jeux… et aussi être disponibles pour faire des points téléphoniques avec nos collègues, nos parents, nos amis, sans oublier de gérer, physiquement et psychologiquement le flux d’informations sur le coronavirus.
D’une vie que nous aurions pu imaginer apaiser, les contraintes sociales (scolaires et professionnelles) nous rattrapent.
Nous pouvons choisir de subir cette décision, de râler contre le gouvernement, de râler contre nos enfants qui vont être dans nos pattes, de râler contre le temps ou tout autre chose... au risque de passer « x » semaines, désastreuses et désespérantes.
Ou bien, nous pouvons choisir d’être proactifs et de nous organiser afin de nous donner les moyens de vivre de belles choses, en famille, avec les amis et les collègues.
Pourquoi est-ce que je vous raconte tout cela ? Cette situation est inédite et ne sera probablement pas simple alors j’ai envie de vous partager ces instants de vie qui m’oblige à repenser mes vies de femme, d’épouse, de mère et professionnelle.
La première semaine a été épuisante. « Chérie, on mange quoi », « Chérie, tu gères les enfants, j’ai une visio-importante avec les US », « Chérie, je t’aime » , « Maman, tu peux m’aider… », « Maman, je n’arrive pas… », « Maman, je ne sais pas… », « Maman, Antoine n’arrête pas de m’embêter », « Maman, je n’arrive pas à me connecter sur l’ENC », et puis le téléphone sonne « Annecéline, je voulais savoir comment ça allait se passer pour notre paie », et puis, le site de la DIRECCTE, pour déclarer l’activité partielle, plante continuellement.
La charge mentale d’ordinaire séquencée est, sans préavis, multipliée par 4 !
Alors que les temps sont troublés, je prie pour que cette période nous permette de prendre soin de nos enfants pour les équiper, pour les encourager, pour les ouvrir à la méditation, et pour avoir du plaisir en famille !
Alors que les temps sont troublés, je prie pour que cette période nous permette remettre l’humain au cœur de notre économie, je prie pour que l’être l’emporte sur l’avoir ou le paraître.
Je me plais à imaginer et rêver que dans 10 ans, ensemble, avec nos collègues, nos amis, nos familles, nos enfants, nous nous rappelions de cette période comme une période ayant permis d’inventer et de construire un monde plus juste et plus harmonieux avec la nature et le comos.
Avec espérance,
Annecéline
Conseil & Accompagnement en Développement de l'autonomie des équipes et Management de la performance
4 ansSubir ou être acteur... telle est la question qui se pose, et si on décide d'être acteur, alors il faut être créatif... c est un autre volet de la responsabilité... Bravo Anneceline.
Vice-Présidente Assistance Médicale Toit du Monde (AMTM)
4 ansBravo Annecéline, en phase avec tout ce que tu as écris avec ta sensibilité 😍
Formatrice
4 ansAnnecéline BLANC, vous avez bien raison, de plus être en bonne santé permet de relativiser et de tirer le positif de cette situation. Excellent début de week-end.
Coaching • Formations • Service Client d’excellence • Construire des stratégies Intergénérationnelles • Facilitatrice LEGO®️SERIOUS PLAY®️• DISC 4 couleurs
4 ansMerci pour ce partage authentique !