Mes Parents, un exemple à suivre!

Mes Parents, un exemple à suivre!

Bretons à l'étranger #1. Le Josselinais Maxime Danibert, chef d'entreprises en Suisse.

A 32 ans, Maxime Danibert, qui a grandi à Josselin, a choisi de mener sa carrière professionnelle en Suisse. Chef d'entreprises, il affirme puiser sa motivation dans l'exemple de ses parents, ex-restaurateurs josselinais.


> Le Ploërmelais : Après un échec au baccalauréat, tu décides de rejoindre l’Angleterre en 2003. Pourquoi ?

Je ne savais pas quoi faire et comme mon niveau d’anglais était lamentable, j’ai décidé de me perfectionner et de voyager. J’ai rapidement trouvé un travail au Grand Hôtel de Brighton, un 5 étoiles comme ?conference porter?, ce qui consistait à installer des chaises et des tables pour les événements. 18 mois plus tard, j’ai été promu « Deputy Head concierge » avec une équipe sous mes ordres. J’étais parti pour quelques mois, j’y suis resté 7 ans.


> C’est là, en observant la vie d’un grand hôtel et de sa clientèle, qu’est née l’idée de Concierge Maps en 2005. (lire ci-après)

En 2009, un client d’hôtel dans lequel tu travailles t’offre un poste de responsable clients dans une société de gestion de fortunes en Suisse. Cette proposition semble avoir été un tournant décisif dans ta vie professionnelle et personnelle…

Cette proposition a effectivement été un tournant décisif et positif sur le plan professionnel. Partir en Suisse m’a permis d’évoluer en découvrant un autre pays et le monde des affaires. Ce qu’il est possible de faire et de ne pas faire dans ce monde-là.

Mais partir d’Angleterre a quand même été difficile. Là-bas, tout allait bien pour moi. J’étais intégré, j’avais un bon job et une petite amie que j’ai quittée après 4 ans de vie commune.


> Trois ans plus tard, tu crées deux sociétés ? Dans quels domaines d’activités ? Pourquoi ?

Je suis resté près de 3 ans dans cette société de gestion de fortunes mais j’avais envie d’indépendance et de liberté. J’ai monté 2 sociétés dans le domaine de la communication et de la publicité. Une première, seul, en avril 2012, Lookmove SA, puis une deuxième avec un associé en juillet 2012, Debourg SA, que j’ai cédée en février 2015. J’ai ensuite monté seul Concierge Maps SA en mai 2015.


> Comment fonctionnent aujourd’hui les affaires ? Il semble que Concierge Maps soit en pleine expansion…

Concierge Maps SA publie un guide touristique haut de gamme personnalisé et sponsorisé par des marques de luxe et destiné à la clientèle des palaces et des hôtels 5 étoiles. La société se développe bien grâce aux aides financières, opérationnelles et stratégiques de cinq investisseurs suisses et russes. Nous sommes déjà présents à Genève et à Moscou et nous lançons Paris, Milan, Londres et Saint Pétersbourg début 2017. Le tirage de nos guides atteint le demi-million d’exemplaires par an avec 50 hôtels 5 étoiles et palaces partenaires.

Nous avons récemment refusé une offre de rachat de Concierge Maps SA par l’un de nos concurrents basé en Angleterre car nous pensons pouvoir encore développer notre concept et augmenter la valorisation actuelle, encore modeste, par rapport au travail fourni depuis le lancement.


> Tu réussis. Quelle est, à ton sens, la recette du succès ?

« Réussir » est un bien grand mot, je vis correctement. Le but n’est pas de sortir l’argent de la société en salaires mais de l’utiliser pour grossir notre activité.

La valeur des actions de mes deux sociétés augmente mais ce n’est pas du cash, c’est une simple valeur sur papier. Le but est d’augmenter encore la valeur de ces actions avant de peut-être les revendre dans quelques années ou de continuer notre expansion.

Je ne sais pas si j’ai une recette du succès, mais j’ai au moins eu un exemple. Celui de mes parents restaurateurs est sûrement à la source de mon envie d’entreprendre, d’être indépendant et d’être libre. Je les ai toujours vus travailler entre 90 et 110 heures par semaine, prendre des risques, faire de multiples prêts bancaires pour créer des restaurants ou acheter de l’immobilier.

Pourtant ils étaient locataires d’un appartement dans une HLM à Rennes jusqu’à mes 7 ans avant d’arriver à Josselin. Au début, ils ont beaucoup travaillé en tant que salariés et économisé pour acheter un bar en faillite fermé depuis 3 ans en 1992. La suite est une belle réussite et ça a été pour moi, peut-être inconsciemment, un bel exemple à suivre et une vraie motivation.

S’il n’y a pas de recette pour réussir, hormis celle du travail, il y a quelques qualités à avoir : pour « réussir » il faut être curieux, patient, motivé et persévérent. S’intéresser aux sociétés qui existent, comment elles ont commencé et pourquoi elles ont réussi. Google, Apple, Microsoft ont commencé dans des garages sans gros moyens financiers, juste avec de bonnes idées et l’envie de se surpasser. Xavier Niel, le propriétaire de Free, a également commencé très modestement avant de devenir l’une des plus grosses fortunes françaises.


> Penses-tu qu’il t’aurait été possible de mener une telle carrière en France ?

Je pense que c’est possible oui, même sans diplômes, mais je n’ai jamais vraiment travaillé en France et je ne suis pas expert en la matière. Je pense qu’avec Internet il est possible d’apprendre le nécessaire pour se lancer, la base du marketing, de la comptabilité, de la vente, la loi… Il n’est pas si compliqué de développer ses idées sur papier, de chercher sur Google, de se renseigner, de demander des conseils à son entourage, aux associations, aux banques, de peaufiner et tester ses idées… Il faut bien entendu travailler dur, faire des économies, même petites, et se lancer pour réaliser son projet pour ne pas avoir de regrets plus tard.


> Il semblerait que tu te concentres sur un nouveau projet professionnel : Lookmove. Peut-on en savoir plus à ce sujet ?

Lookmove est la première société que j’ai créée en Suisse en 2012. Je l’avais mise un peu de côté car j’étais trop occupé avec Debourg SA et Concierge Maps SA. Je recommence à me concentrer sérieusement sur ce projet qui a beaucoup évolué depuis sa création il y a bientôt 5 ans. C’est un site immobilier en Suisse du type www.seloger.com mais avec un concept de marketing et de revenus différent. Je suis en train de lever des fonds pour lancer ce concept courant 2017. Je n’en dirai pas plus pour le moment…


> Ressens-tu le besoin de régulièrement revenir en France ? Pourquoi ?

Oui, je rentre 3 ou 4 fois par an minimum pour voir ma famille. J’ai besoin de revenir prendre de l’énergie à la source. J’aime aussi passer du temps chez mes grands-parents à Comblessac à côté de Guer, pour y savourer le meilleur poulet/frites sur terre près d’un bon feu de cheminée !


> Un message aux jeunes habitants du pays de Ploërmel souhaitant partir à l’étranger ?

J’ai envie de leur dire de ne pas s’avouer vaincu avant même de commencer, de ne pas avoir peur de l’échec, de ne pas douter d’eux et surtout de ne pas écouter les jaloux, les négatifs, les fainéants et les pessimistes sans ambition qui les entourent peut-être, et de préférer les personnes positives, saines et motivées. Ils n’ont pas de temps à perdre en discussions stériles, il faut avancer, changer, toujours apprendre et voyager.

A ceux qui travaillent, j’ai envie de dire que les patrons ne sont pas tous des voleurs et qu’à mon avis


il y a plus d’employés peu impliqués que de patrons sans vergogne.


Faites de votre mieux au travail pour monter en grade et pour aider votre patron à réussir, vous avez tout à y gagner. Si ça ne va pas, bougez avant qu’il ne soit trop tard. Ne perdez pas votre temps à vous trouver des raisons et des excuses absurdes pour ne rien faire. On passe suffisamment de son temps au travail alors autant faire un boulot qu’on aime. Faites des formations, prenez des cours du soir, apprenez un autre métier, une autre langue, faites un CV, une lettre de motivation, cherchez et changez !

Et soignez la présentation et l’orthographe de vos lettres, la première impression est souvent la plus importante.

J’ai aussi un dada, c’est la santé. Il faut en prendre soin : manger sain, faire du sport, bien dormir sont des conseils simples à suivre mais qui semblent très durs à appliquer pour beaucoup. Pourtant ce sont des choses pleines de bon sens qui aident à avoir les idées claires, de l’énergie, et la motivation suffisante pour réaliser des rêves qui ne sont peut-être pas impossibles !

Je ne fume pas et je m’en porte très bien. Récemment, j’ai fait un calcul simple pour embêter/motiver un ami qui se plaignait de l’argent dépensé en cigarettes. 1 paquet par jour à 7 euros, c’est 2555 euros par an. Mais le pire n’est pas cette somme mais le temps passé à fumer. Si l’on compte une moyenne de 5 minutes par cigarette, pour quelqu’un qui fume un paquet par jour, ça représente plus de 25 journées non-stop à fumer par année, presque un mois… Que de temps perdu, que d’argent perdu, sans parler de tous les problèmes de santé liés à la cigarette. Je pense que cet argent et ce temps seraient bien mieux utilisés pour faire plaisir à ses proches, partir en voyage, avoir des loisirs ou se lancer dans une nouvelle activité. Je ne parle même pas des drogues et de l’alcool dont tout le monde connaît les dégâts qu’ils occasionnent.


" La santé et le temps sont les biens les plus précieux au monde. Ni l’un ni l’autre, ne s’achètent. "


Propos recueillis par Maëva Dano, le 01/12/2016.

http://www.leploermelais.fr/2016/12/06/bretons-a-l-etranger-le-josselinais-maxime-danibert-chef-d-entreprises-en-suisse/


Sylvain Roy

Avocat | Droit des affaires | Droit des technologies | Licensing | Évaluation de la propriété intellectuelle | PI | Transactions | IA | Logiciel | Sciences de la vie | Media | Énergie

7 ans

félicitations Maxime!! très bon article, une histoire à suivre!

Sophie Dutertre

Adjointe Responsable Territoriale Bretagne

7 ans

Bravo Maxime !

Christophe HARDY

Directeur technique chez Domaine Mélusine****

7 ans

Très bel article, plein de bons sens. Au plaisir de te revoir peut être un jour, en Bretagne ou ailleurs.

Gaëlle Souillac, MCC, ACTC, Trainer-PhD

Senior Executive Leadership, Team & Corporate Coach/Co-development Facilitator/Mentor Coach/Trainer/Ex Medical Doctor.

7 ans

Merci pour ce vent d'énergie, de détermination, de motivation. Merci pour avoir remis le travail à sa juste place. Et oui merci aussi d'être un leader pour certainement beaucoup de jeunes bretons. Gaëlle

Mathieu Donnard

Administrateur de la plateforme sellyourcars

7 ans

Magnifique article, belle réussite d'un breton en suisse.bravo Maxime Danibert

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