Micromanagement: brève analyse

Beaucoup de choses ont été dites sur le lourd bilan qu’esquissent les entreprises en cette période de pandémie. Cependant, personne ne parle de ces managers qui sont en perte d’objectif, déboussolés, hyper stressés, en déficit de QI, et tellement seuls.

Ces sentiments d’isolement et de sainte-impuissance contre les chiffres en dégringolade s’amplifient nettement à quelques jours de la fin d’exercice. Ils ne sont pas sans conséquences sur les équipes car leurs managers s’acharnent sur eux en adoptant un sport bien aimé des perdants (les loosers) : le micro-management. C’est un outil extraordinaire pour frustrer une équipe et la pousser à bout de ses forces. Il se distingue par les symptômes suivants :

-garder son équipe sous contrôle

-demander des rapports en continu

-se réunir régulièrement

-créer volontairement des situations de tension

-mettre de la pression

-s’attarder sur les détails

-parler (diriger) au lieu d’écouter (manager)

-dicter ce qu’il faut faire de ce qu’il ne faut pas

-se centrer à l’excès sur les procédures au détriment de la performance collective et des résultats.

-mettre en place des tactiques pour éliminer les éléments indésirables.

Ces « petits chefs » se reconnaissent dans ce portrait mais ils feinteront de se l’attribuer parce qu’ils n’arrivent pas à se voir dans un miroir. En mauvais perdants, et parce qu’ils savent qu’ils sont assis sur des sièges éjectables, ils préféreront insister sur le non-sens de leurs consignes que de batailler avec leurs équipes côte à côte.

Personne ne doit être pris pour responsable de la crise qui prend l’entreprise de sa base à son sommet. L’heure est à la solidarité, à l’humanisme, et à la préparation d’un lendemain brillant caractérisé par l’humilité, l’écoute et l’innovation ; ces valeurs qui font d’une équipe une « EQUIPE » et non pas des individus réunis pour un objectif.

Les micro-managers passent à côté du vrai objectif : le savoir travailler ensemble qui, je le crois dur comme fer, est le parallèle de la vision d’entreprise. Ainsi, une entreprise ne pourrait réaliser pleinement ses objectifs sans ce code de conduite de valeur où un manager devra chercher à hisser son équipe plus haut en la faisant travailler collectivement dans un climat de respect mutuelle et de complémentarité.

Le micro-management est une maladie infantilisante. On ne guérit qu’avec les méthodes anciennes de sages managers :

-dépasser les erreurs

-injecter la souplesse

-se focaliser sur l’essentiel

-donner de l’autonomie

-insuffler des valeurs aux équipes

-garder en vue la grande VISION

-réfléchir et repenser ensemble le fonctionnement de l’organisation

Bien que ce ne soient que des conseils, il est à souligner que guérir de cette maladie du détail au détriment de la perspective globale demande un degré de sincérité avec soi-même, et même une volonté de se faire une opération esthétique de ses schémas de pensée.