MYTHES ET RÉALITÉS DU REPRENEURIAT
Il n’est pas facile de trouver, d’acquérir et de gérer une entreprise avec succès. En fait, c’est très difficile. La majorité de ceux qui choisissent cette voie n'atteignent pas leur objectif.
31% des repreneurs traditionnels n’acquièrent pas d’entreprise et 28% des repreneurs traditionnels achètent une entreprise, mais ne gagnent rien.
Les repreneurs potentiels savent que les fonds de recherche ont livré des rendements globaux phénoménaux aux investisseurs au cours des 20 dernières années. Selon les statistiques de Stanford GSB, ces retours sont de 6.9X avec un taux de rendement interne de 34%. Mais ce sont des rendements d’investisseurs, pas les rendements de repreneurs. Les repreneurs eux font face à une réalité bien différente.
La recherche typique du repreneur est de 2 ans, une véritable course contre la montre. Ce qui explique ce long cycle est en grande partie que les repreneurs perdent du temps à réinventer la roue puisqu’ils doivent apprendre à chercher par eux-mêmes. Ils perdent du temps à poursuivre des entreprises défectueuses. Ils perdent du temps lorsqu’ils ne parviennent pas à concrétiser les bonnes occasions.
À chaque étape de leur recherche, ils font face à de nouvelles courbes d’apprentissage, ce qui augmente considérablement le risque d’échec. Résultat, les repreneurs achètent dans bien des cas des entreprises qu’ils n’auraient jamais dû acquérir.
Pourquoi ? Parce qu’ils succombent à une diligence raisonnable inadéquate, à une analyse émotive et à l’anxiété. Ils manquent de rigueur quand vient le temps de réaliser à la diligence raisonnable, à la structuration des contrats et au closing. Mais ça ne finit pas là. En tant que nouveau PDG, il doit se battre pour un engagement constructif des investisseurs et du conseil d’administration lorsque ceux-ci sont présents. Résultat : 28 % de tous les repreneurs achètent une entreprise, mais ne génèrent aucun gain en capital, laissant le PDG sans récompense financière malgré le soutien initial de nombreux investisseurs.
Ainsi, 31% des repreneurs n’achèteront pas une entreprise et 28% ne gagneront rien pour leurs efforts. Cela signifie que près de 60% des repreneurs échouent carrément, et un autre 11% des repreneurs qui achètent une entreprise ne gagnent pas assez pour couvrir leurs coûts d’opportunité.
Si les repreneurs passent 2 ans à chercher une entreprise et 5 à 7 autres années à titre de chef de la direction, ils s’engagent pendant presqu’une décennie dans une aventure non payante.
Bien que les repreneurs apprennent sans aucun doute beaucoup de l’achat et la gestion d’une entreprise, beaucoup ne gagneront pas les récompenses financières qu’ils espéraient, et encore moins couvrir leurs coûts d’opportunité. Même après avoir lu toutes les études et analysé toutes les données, la plupart des repreneurs potentiels ne reconnaissent pas que le modèle traditionnel de fonds de recherche est très risqué, avec des résultats bimodaux pour les repreneurs.
Voici les 6 grands défis de l’aventure du repreneuriat que vous devez bien préparer et exécuter afin de maximiser vos chances de réussir votre défi de reprise.
1 ACCÉLÉRER LA RECHERCHE
- Définir la cible idéale: Bien comprendre ce que l’on recherche est clé. Documenter les caractéristiques de la cible idéale permet de mieux communiquer nos besoins, bâtir une grille d’évaluation des opportunités adaptée et attirer les bons partenaires financiers.
- Définir son UVP et USP: Une des variables clés au succès d’une reprise est la compatibilité des valeurs et de la vision entre repreneur et cédant. Bien comprendre sa raison d’être, ses objectifs et sa vision d’affaires permet de mieux connecter avec les cédants et leurs équipes.
- Fixer des objectifs et résultats clés: Bien identifier et mesurer l’atteinte d’objectifs SMART ainsi que les résultats nécessaires à la réalisation de ceux-ci permettent d’instaurer une cadence et un niveau de focus élevé sur les éléments qui mèneront au succès.
- Optimiser le processus: Entreprendre un processus de recherche qui est bien gérée et bien exécutée est la clé du succès de la recherche. Pour ce faire, il faut maîtriser un processus compliqué : identifier efficacement les entreprises dans certains créneaux d’industrie et tendre intelligemment la main aux propriétaires.
2 PENSER COMME UN INVESTISSEUR
- S’engager avec des partenaires qui partagent les mêmes valeurs: Travailler avec une équipe compatible à vos valeurs et complémentaire à vos compétences accélère la recherche et assure un encadrement à l’exécution positif et soutenu. Comme le dicton le dit si bien : Si vous souhaitez aller vite, allez-y seul. Si vous voulez aller loin, allez-y ensemble.
- La discipline: Penser comme un investisseur impartial ne vient pas naturellement. Il faut beaucoup de discipline, de pratique et de patience. Il ne sert à rien de languir sur les offres qui ne répondent pas à vos normes quand le temps pourrait être mieux consacré à des opportunités plus prometteuses.
3 CONCLURE L’ENTENTE
- Gérer la transaction et la clôture: Les transactions sont pleines de complications ; diligence raisonnable approfondie, négociation des conditions et élaboration un plan solide pour gérer et développer l’acquisition.
4 TRANSITION AU RÔLE DE PDG
- Félicitations - vous êtes à la ligne de départ: Vous êtes enfin PDG. Mais la transition sera plus difficile que vous ne l’imaginez. Les premiers mois sont écrasants, car vous gérez simultanément les détails administratifs, adaptez les systèmes comptables, abordez les problèmes et risques et travaillez à travers une série de tâches banales, mais importantes. Vous prenez les rênes de l’ancien propriétaire, la gestion des opérations et la supervision des ventes en même temps que vous commencez à diriger l’entreprise. C’est le moment attendu et là que le vrai travail commence.
- Gérer la transition: Étant donné que nous connaissons les défis, nous passons plus de temps à préparer la transition.
5 GÉRER L’ENTREPRISE
- Développer l’entreprise: Il est impératif que les 100 premiers jours soient couronnés de succès. L’implantation d’une culture d’exécution et de sa cadence assure un bon départ. La mise en place d’un processus budgétaire et d’un processus de rétroaction sur la performance des équipes assurera une prise de décision sur des faits et un contrôle opérationnel et financier.
- Gouvernance: Les réunions du conseil d’administration se concentrent principalement sur l’avenir : comment faire croître l’entreprise, comment distribuer les capitaux et comment investir dans l’organisation.
6 EXTRAIRE LA VALEUR LATENTE
- Recapitalisations à effet de levier: Le PDG veut créer de la richesse personnelle. Bien que chaque PDG trace une voie différente dans les premières années d’exploitation de leur entreprise, il peut choisir de retourner le capital aux investisseurs par le biais de recapitalisations à effet de levier. C’est un excellent moyen pour le PDG de générer de la richesse tout en allégeant la pression de vendre l’entreprise prématurément afin de retourner du capital.
- Sortie: À un moment donné, il sera logique de vendre l’entreprise. Nous aidons le PDG à réfléchir à des options de sortie potentielles et à tracer une voie à suivre.
1+1 accompagne, finance et accélère la capacité d'exécuter des repreneurs et leur entreprises. Pour discuter de vos projets de reprise, il suffit de nous contacter à vision@1plus1consulting.com