"On n'attrape pas un couteau qui tombe" (adage boursier)
Après un lundi noir, les bourses européennes pourront-elles reprendre leur sang-froid ? Malgré le pessimisme ambiant, rien n'est encore perdu. Cette séance de mardi pourrait bien nous apporter les premiers éléments de réponse sur les semaines à venir.
Tétanisés hier, les marchés retrouveront-il du carburant aujourd'hui ?
Pour ce faire encore faudrait-il soit quelques bonnes nouvelles, soit une sacré dose d’optimisme suscitée par des gestes politiques forts.
Car les nouvelles sont loin d’être rassurantes, du moins à nos portes.
Sur le front de l’extension du virus dans notre pays, on dénombre, parmi les personnes de premier plan infectées, le ministre de la culture, cinq députés, le patron d’une société du SBF et plusieurs maires.
Du côté de l’économie, le ministre Bruno Le Maire a prévenu que « l’épidémie de coronavirus aura un impact sévère sur l’économie française qui se chiffrera en plusieurs dixièmes de points de PIB durant l’année 2020. »
Chez nos voisins européens
En Italie, la situation qui pourrait préfigurer celle d’autres pays en Europe, est de plus en plus inquiétante avec une mise en quarantaine sur l’ensemble du territoire et des émeutes dans une douzaine de prisons suite aux mesures prises pour restreindre les visites.
En Suisse, ce sont désormais 20 cantons sur les 26 que compte la Confédération qui sont touchés, avec parmi eux Genève, Zurich et Berne.
Mais en ce mardi 10 mars, jour de la Saint Vivien, qui vient du latin « vivus » lequel signifie « vivant », rien n’est peut-être si noir qu’il y paraît.
Le positif maintenant
Les statistiques tout d’abord pour se rassurer. Les analystes financiers de Bespoke Investment Group rappellent ainsi que, depuis 1952, les dix fois où l’indice S&P 500 a perdu en séance 5% ou plus un lundi, il a repris 4,2% le jour suivant. L’espoir du rebond même faible est donc là. Et n’est peut-être pas qu’une simple chimère.
Aux Etats-Unis, les futures sur indices semblent s'orienter vers une reprise de cotation en hausse à Wall Street suite à l’annonce par le président Donald Trump d’un plan de soutien prévoyant notamment d’importantes réductions fiscales sur les salaires. Une annonce doit être faite dans la journée.
En Europe, la riposte s’organise aussi du côté du monde politique puisque le président Emmanuel Macron a obtenu l’organisation ce jour, via téléconférence, d’un Conseil européen extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement consacré au Covid-19. L’objectif est d’assurer une meilleure coordination entre les états membres et d’envoyer un signal politique suffisamment fort aux marchés.
La journée s’annonce passionnante !