Ne plus se minimiser et se dire merci !

Je préfère commencer d’emblée par vous dire que cet article n’a pas vocation d’être professionnel comme on pourrait l’entendre. Mais bien d’un article qui, à mon cœur sera authentique et qui je le souhaite, pourra peut-être résonner dans l’un des cœurs qui le lira.

J’ai écrit cet article en écoutant : Benh Zeitlin - Once There Was a Hushpuppy

Commençons sans passer par 4 chemins.

Ado, je n’ai jamais rêvé d’un métier en particulier. Mon rêve d’ado était pour moi, « simplement » de trouver ma voie, trouver ce qui donnait un sens à ma vie.

Et aujourd’hui, j’ai réalisé ce rêve. Il y a de ça deux mois. Et pourtant je ressens seulement aujourd'hui de la joie ; seulement après deux mois. Eh oui, de vieux schémas ont refait surface sur un moment d'étourdissement, lors d'un moment de légèreté.

J’étais dans une phase de découragement descendante, qui ne cessait de s’empirer de semaine en semaine avec cette petite voix qui me répétait :

«  pff, tu y arriveras pas. T’as cru que ce serait simple une fois que t’aurais trouvé ta voie ? et bien non, la réalité c’est que tu vas galérer meuf, mouuuahahaha » (rire satanique).

Cette petite voix qui minimisait ma certification, le fait que je suis sortie major de promo (ben oui tout le monde aurait pu le faire !), le fait que c’est le métier de coach qui rend plus belles mes journées, qui me donne envie de me lever le matin et de crier au monde entier « je fais ENFIN quelque chose que j’aime, qui m'anime et qui est plus grand que moi ». Alors bon, vous ne vous étonnerez guère que je vibrais le doute, la peur de m’être trompée et du coup, l’agacement de cette minimisation de qui je suis et de ce que mon cœur souhaite. J’avais même une image très claire de mon cœur les larmes aux yeux, qui devait se dire « oh non, on y était, ne fais pas marche arrière… », les épaules abaissées, découragé.

Alors, oui évidemment, après les résultats, j’ai eu un instant de bonheur, de lucidité je dirais presque. Fugace. Je l’ai fêtée en société comme il se doit avec parents, amis, collègues. Mais je n’étais pas alignée. Non, cela ne sonnait pas juste à l’intérieur de moi. Car je vivais cette réussite à travers le regard des autres. Comme si, cette réussite n’existait pas en elle-même, comme si cette réussite ne pouvait pas être qu’un sentiment personnel, un mérite auto-validé.

Une chose me manquait je crois pour le réaliser à proprement parler : le fêter avec moi. Moi, Laetitia Leroux.

Ça paraît bête à lire/écrire, mais j’avais besoin de ce moment d’authenticité avec moi-même, de cœur à cœur, avec des larmes de gratitude coulant sur mes joues souriantes car oui je l’ai fait ! Alors j’ai dansé, dansé, sauté, hurlé de joie. Je me suis prise dans les bras, je me suis dit merci, merci d’avoir pu compter sur moi car c’est beau de réaliser les choses qui sont importantes pour soi, c’est important de se dire « j’ai fait ce qui compte ». Car je suis alignée et tout mon être vibre de la reconnaissance pour tous ces gens qui m’ont fait avancer dans la vie et devenir la Laetitia Leroux d’aujourd’hui. Mais je comprends enfin : c’est surtout et avant tout, merci MOIIII !

Je pense que j’avais tellement peur de passer pour une prétentieuse, arrogante "prout prout" aux yeux des autres, que j’ai laissé les autres déterminer la hauteur de ma réussite, de mon rêve. Alors qu’il n’y a tout bonnement aucune limite dans mon cœur. Et il n’en veut pas. J’ai le droit d’être heureuse jusqu’à en devenir hystérique, j’ai le droit de crier de joie dans la rue, j’ai le droit d’être fière de moi et de me le dire. J’ai le droit et je me l’accorde (enfin !).

Alors s’il vous plaît, mon message est le suivant : prenez le temps de vous remercier. De vous dire un vrai merci. De vous à vous-même. De vous à votre cœur. Rien que vous avec vous. Prenez le temps que vous voulez pour remercier pour toutes les choses que vous avez accomplies par amour pour vous-même, qui font que vous êtes devenu cette personne incroyable aujourd’hui. Prenez le temps que vous avez besoin, tout le temps qui vous sera nécessaire. Sans restriction. Je n’ai pas de preuve scientifique, mais je vous dirais que c’est plutôt très bon pour la santé, donc profitez de ces instants en tête à tête avec vous-même pour fêter, féliciter et remercier. Vous féliciter. Vous remercier.

C’est simple comme bonjour, simple comme merci, merci moi.