Non au repli. Oui au recentrage sur les missions
Il est surprenant de voir un des candidats, encore à ce stade de la campagne, oublier la volonté de la majorité des avocats du Barreau de Paris qu'il souhaite pourtant représenter. Partout où nous allons les confrères parisiens nous disent qu’ils ne supportent plus de voir les élus voyager dans le monde entier, ce que financent les cotisations.
Dans un barreau en crise et face à des attaques sans précédent contre la profession (sauf sous Napoléon Ier), les Bâtonniers doivent être dans leurs bureaux à l’Ordre et leurs agendas dégagés pour les confrères.
Qui parle de repli sur soi ? Ne pas parcourir frénétiquement tous les continents relève du repli ? Non, cela relève de la bonne gestion. Et c'est parce que nous serons un Barreau exemplaire que nous continuerons d'incarner un modèle dans le monde.
Nous défendons Paris Place De Droit et un barreau qui tient son rang. Mais si j’ai vu les Bâtonniers de Paris à la rentrée de Londres, je ne les ai pas vus lors de la rencontre avec Mohammed ben Salmane alors ministre saoudien de la justice, pour faire libérer Waleed Abu al-Khair, avocat du blogueur incarcéré.
La critique est donc grossière et ne fonctionne pas ; il s'agit bien entendu d'être toujours présents et actifs à l'international, mais il est urgent de le faire mieux et avec un sens aiguë du service et de l'engagement pour ceux qui nous choisissent.
La voix du Bâtonnier est une grande voix et qui doit porter haut et fort, mais pas dans les cocktails !