Nos entrepreneurs ont du talent ! Portrait d’Emmanuel Abehsera, gérant et fondateur de Canopy – magasin bio aux Quatre Routes du Lot
Julie, Chloé et Emmanuel ont monté le magasin de leurs rêves en 2018. Une initiative qui porte le nom de Canopy et qui, tout en proposant des produits locaux et bios, participe grandement à la vitalité des Quatre Routes du Lot. Vendredi midi, nous partons à la rencontre d’Emmanuel Abehsera où arrivés sur place, règne une jolie effervescence, entre les clients qui sirotent un café devant leur ordinateur, ceux qui commandent un plat ou encore ceux qui font leurs achats.
Cauvaldor Expansion : Bonjour Emmanuel, est ce que tu peux te présenter et nous expliquer comment l’idée de Canopy a germé ?
Emmanuel Abehsera : Je me suis installé dans le Lot il y a 5 ans. J’étais auparavant manager chez Starbucks à Paris, je venais souvent voir mon père en vacances ici et j’ai bien aimé la région. Du coup je me suis installé avec l’idée de créer un magasin bio qui fait aussi de la cuisine étant donné que dans le passé j’ai aussi créé des entreprises dans la restauration et j’ai aussi grandi dans une famille où l’alimentation, qu’on appelait à l’époque macrobiotique, était très présente. Monter un magasin bio est donc apparu comme une évidence. Je me suis associé avec deux amies, Chloé et Julie, qui, elles aussi avaient envie de créer un magasin. Au même moment, on a trouvé un local libre, juste à côté de l’enseigne Carrefour aux Quatre Routes du Lot ; le timing était parfait et Canopy est né.
CE : Pourquoi le nom de Canopy ?
Emmanuel : Canopy, c’est la canopée en anglais. L’idée c’est, qu’on voulait créer un écosystème ici, comme l’écosystème de la partie supérieure de la forêt. Nous voulions monter un endroit où co-existent plusieurs activités, où il y ait des échanges permanents entre nous, les producteurs locaux, les clients, les habitants. Canopy c’est à la fois un magasin bio et local, une cuisine, un café, la vente de plats et pâtisseries préparés sur place, un lieu de vie, bref un lieu où il y a plein de choses qui se passent.
CE : Comment se sont passés les débuts ? Quel accueil avez-vous reçu ?
Emmanuel : En fait, on a ouvert avec une toute petite surface : 60 m² de magasin et surtout on avait 30 000 € de budget, pas plus ! Mais le fait d’avoir l’enseigne Carrefour à côté nous a permis dès la première minute d’avoir des clients sans faire aucune publicité, sans même une enseigne.
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Depuis, on a réinvesti énormément, on a pas mal modifié le magasin, on a pris un local supplémentaire pour préparer les plats du midi parce que ça marchait bien, on a créé la terrasse en bois qui n’existait pas. Tout ça, ça s’est fait parce que notre clientèle a rapidement été au rendez-vous et notre fréquentation a pris de l’ampleur rapidement, Tous les ans, on augmente notre chiffre d’affaires de 30%.
CE : Aujourd’hui, que fais-tu comme bilan des quatre premières années et surtout quels sont vos futurs projets ?
On a l’impression qu’on est bien implantés maintenant dans le tissu local, on est un lieu qui répond à un besoin et qui apporte de la valeur à la communauté locale. On est contents d’avoir pu apporter quelque chose au niveau local.
Maintenant, on voudrait porter Canopy à une autre échelle. Dans un premier temps, on a le projet d’agrandir le magasin, ça va nous permettre d’assurer la pérennisation du magasin, d’avoir un espace de travail plus agréable pour les salariés et pour les clients et de proposer plus de vrac.
On a aussi créé une petite gamme de produits qu’on transforme sur place et qui fonctionne très bien ici : le ginger qui est un concentré de gingembre qu’on utilise comme un sirop, qui peut remplacer l’alcool et qui est une boisson gourmande mais aussi healthy. On fait aussi des légumes lactofermentés. Comme on commence à avoir de la demande sur d’autres territoires sur ces produits, on pense à agrandir notre espace de transformation, ça va nous permettre de faire connaître nos produits ailleurs.
On veut aussi reprendre les petits événements type ateliers, exposition qu’on organisait avant le covid et qu’on a arrêté depuis deux ans.
Directeur de l'agence économique Cauvaldor Expansion
2 anshttps://canopybio.fr