Nos génies en Afrique ont peur de s'afficher...

Vérité vérace dira-t-on, et ce phénomène face au sort de son semblable... Peut-être aussi que c'est une étape de la marche des sociétés "primitives" jusqu'au point oú les préoccupations de survie matérielle ne soient plus de nature á interférer avec le sort de l'autre ... Chez nous au Sénégal, l’idée populaire renvoie au concept de "Lambi Golo" qui tacitement nous incite á vouloir compromettre les chances de succès de l'autre car l’idée que son ascension serait notre déchéance est en soi une acception quasi-congénitale... Voila tout le sens de l’éducation civique, morale et sanitaire, jadis une exigence dans le curriculum scolaire...Pour dire combien son apport serait d'un palliatif sans égal...surtout que de valeurs humanistes on n'en manque point, comme celle qui soutient "Nit Nitay Garabam" l'homme (sans égard au genre) est le remède de son prochain...

Aujourd'hui pouvoir nommer le mal sociétal est en soi une étape courageuse vers son extirpation afin que nous puissions faire davantage montre d'humanisme sincère... pour émerger tous nos talents tapis dans l'ombre par crainte aux "tabous" sociétaux, allant du "Lambi golo" au "thiatt" qui incitent tous á un repli suicidaire á l’échelle de tout un Peuple... si l'on compte les occasions d’émergence manquées, pour cause de craintes infondées, voire de disputes crypto-personnelles...

"Yeeneh neek la boroma ciy fanaane" dit-on en Wolof, commençons alors á ne souhaiter que du bien á l'autre pour l'avoir et le déguster pour toujours car le Créateur nous aime et nous gratifie infiniment certes!