Notre pays le Sénégal peut effectivement se développer dans l'harmonie

Comment partir d'un Sénégal pré-électoral sombre vers un Sénégal post-électoral inclusif et gagnant au service de tous?

Notre pays fait environ 15 millions de personnes. De loin moins que beaucoup de capitales mondiales dont celles de Lagos au Nigéria et Caire en Egypte. Le Sénégal a 750 kilométres de côtes navigables toute l'année contrairement aux pays côtiers nordiques comme le Canada, la Suéde, la Hollande ou autres. Le pays porte le nom du fleuve qui arrose des milliers d'hectares de terres agricoles fertiles au nord du pays avec des zones exploitables aussi dans la frange des Niayes de Yoff à Saint Louis pour une horticulture viable. Nous vous épargnerons des potentialités inouies de la Casamance avec les fruits qui pourissent à longueur d'année dans les fermes villageoises de Bignona, de Kolda et de Sédhiou. Le pays regorge d'un capital humain expérimenté avec de jeunes managers et leaders en formation dans les meilleurs centres d'excellence dont les universités publiques comme l'UCAD et l'UGB ainsi que les business schools dont le CESAG, l'ISM, l'IAM, Supdeco et BEM Bordreaux entre autres écoles de commerce reconnues. Les populations locales, hard workers les hommes comme les femmes, des acteurs territoriaux aptes à saisir les offres territoriales diversifiées dans les 14 régions, un pays stable.............Qu'est ce qui fait défaut à ce petit pays pour décoller? Je pense que le Sénégal avait tout pour partir depuis les indépendances mais nous manquons de leadership, de confiance en soi, de vision, de pragmatisme et surtout d'éfficacité en planification des politiques publiques. La capitale de Dakar ne doit plus être notre centralité territoriale. Nous devons rapidement remettre les transports ferroviaires en marche, mailler tout le territoire avec ce type de transport et faire le Bridging avec Dakar et les villes secondaires de l'Est. Rapprochons nos ressources, nos industries surtout maritimes par essence, nos produits locaux transformés suivant les normes internationales du marché de la CEDEAO, de l'UEMOA et du continent. Notre avenir n'est plus extraverti ou dépendant des pays développés consommateurs simplement de nos ressources naturelles mais plutôt vers l'hinterland africain interconnecté aux transports multimodaux et aux économies numériques comme digitales. Changeons de paradigme simplement pour décoller. Passons de l'Ouest GLOBAL vers l'Est LOCAL. Ne globalisons pas tout juste aveuglément mais plutôt glocalisons avec intelligence. Rejoignons vite le Rwanda, le kenya et l'Ethiopie dans les best practice du développement des territoires pour une équité et une inclusion réelles. N'est pas cela la vraie vision d'un candidat aux éléctions présidentielles chez nous? Je pense bien que oui. Time is up. Nous n'avons plus de temps à perdre dans les théories restons maintenant dans le pragmatisme d'un développement centré sur l'humain au sein de nos propres territoires avec nos ressources disponibles. Vive les jus naturels Made in Casamance, Vive les poissons fumés et braisés du Sénégal pour les pays qui n'ont pas de mer dont le Niger, le Burkina Faso et le Mali, Vive le lait des pâturages du ferlo et non au lait importé, Vive l'arachide qui donne de la pâte d'arachide pour les 53 pays de l'Afrique et non à l'arachide pour 225 F le kilo, Vive le mil transformé en couscous, en araw et en sankhal, bref vive la transformation des produits locaux dans de petites unités industrielles humaines gages de la disparition de la pauvreté dans le monde rural. Le Sénégal peut bel et bien se développer mais nous devons bien revenir aux territoires durables avec une valorisation de nos produits locaux. Nous avons tout mais nous pensons que nous n'avons rien. Croyons en nous mêmes et demain sera. Bien cordialement