NOUVELLE AVENTURE
La vie est une histoire de rencontres. Certaines s'inscrivent avec pertinence et élégance au chapitre des beaux souvenirs. D'autres se quittent sans regrets.
Quelques dédicaces prévues pour cet été 2022... A finaliser dates et lieux, dans la grande (Ï) cité lyonnaise à cheval sur deux fleuves.
Les amis
C’était un pays ardu ; derrière moi s’élevaient de minces fumées couleur de brouillard ; mes compagnons m’avaient abandonné et, retirés sous le couvert, se préparaient un consolant repas. J’avais bien vu qu’ils ne tenaient point à me retenir quand même je l’eusse désiré – c’étaient de bons amis, pleins de raison, drôles parfois – ceux-là m’étaient particulièrement chers – ; il m’arriva de jeter un regard vers eux, pensant qu’ils m’appelleraient à grands cris ; mais non, je les devinais encore, accroupi derrière les feux. Je leur portais envie.
Temps des retraits
Imagine que nous soyons des miroirs,
Des miroirs glacés qui ne pleurent jamais,
Faciès, pour toujours, tenus aux mêmes rêves,
Cauchemar drapé des pires peines de l’écho.
Imagine que nous étions des diables,
Des démons se riant des allées de glace,
Figurines fourbies au lustrage des pics élogieux,
Songes affichés aux versants des mots décimés.
Imagine que nous sommes, encore, des souffles,
Bouches chaudes qui ne s’émerveillent plus,
Lèvres collées gercées sur les vitres de gel,
Histoires tues sous les poussières du temps.
Imagine qu’il n’existerait plus de repos,
Nuits et jours sans odes ni potron-minet,
Courses filmées à l’ombre du susdit des rigueurs,
Livrée d’une galerie aux portraits brisés.
Imagine si nous n’avions plus rien à échanger ;
Je crois, alors, que nous serions, déjà, un peu, morts.
Plus que les droits humains les errances du mammifère-humain envers les croyances divines génèrent désolation.
Aucune interprétation géopolitico-sociale-économique humaine à tendance équilibrée ; respectueuse de l’individu, de la nature et du vivant ne saurait exister sans compréhension de cet adage : L’économie de marché moderne n’est pas l’économie de marché libre des flibustiers libéraux d’une guerre économico-financière révolue ; mais une économie de marché à engagement social qui permet à l’individu de s’épanouir, qui accorde la priorité à la valeur de la personnalité et qui récompense la performance avec un rendement à juste et équitable valorisation ; dans un système collectiviste à réseaux humains nommé : DÉMOCRATIE RÉPUBLICAINE.
Querelles de minables chapelles
Appartenances en reliques d’habitudes de vieux,
Refus de changer leur vocable en bouches de vieille,
Encaissement de loyers au prorata de vétustes milieux,
Solde en principal par manigances de porte-caisses.
J’irai bien voir du côté des alliés Cafards,
Empochés aux bourses de la Caf-et-tiers,
Responsabilité à rejeter sous les matelas blafards,
Besaces cachées aux registres des familles d’agréés.
À n’y point faire réparation de parterres et plafonds,
Sans correction, armées sans salut, mais avec piston,
Que vous soyez croyants(es) est votre petit problème,
Mon étude oisive est de définir plus grandes étagères.
Il y fallut assurément compères, depuis longtemps, placés,
Tant au niveau des rebuts intellectuels que des paravents,
Avancement de piètres carrières en gestion de vils arrangements,
Cela ne s’arrêta pas en ces instances administrées.
Injustice quant aux riens, ils n’ont qu’à subir les vices de l’aire,
Remontrances de vermisseaux, ils n’ont qu’à se taire,
Les agents publics ont-ils trop de besognes pour parfaire ?
Prétentieux de se croire à l’abri dans les ors départementaux,
Depuis des décennies dans le nævus des transactions communales,
À augmenter, avec ignorance, les palliatifs congénitaux,
En sursis dérivatifs d’avec messes en portage d’étables,
Les chiens galeux virent trop tard le hibou dans la bergerie,
Il avait déjà hululé aux abords des momies détestables,
Tension aux recoins des ermitages sans adages,
Il eut fallu le faire taire, même aux prix des rosseries.
Quitte à séquestrer quelques ordonnances assurantielles,
Outre le retard d’affiliation à émoluments d’acquis
Il fut intéressant, à les voir, collabos de campagne,
S’enfoncer lamentablement dans leurs menteries,
Rats des champs tant d’incompréhension analytique,
La confiance ne saurait exister sans égards pragmatiques,
Sale cabot de forfaitures oseras-tu encore faire le plaintif…
Crois-tu qu’Emmaüs soit au courant de tes apparatchiks ?
Comment ne pas se laisser aller à paroles irritées,
Quel état d’évidence pour se retenir de hurler,
D’éviter de vous parler comme à des chiens,
Tel à une meute de lamentables vauriens.
As-tu négligé ce que le rat des villes a écrit et lu,
Demande faîte avant l’enterrement de ta mère,
Ta fille, les larmes aux yeux, venue me remercier.
Et ta maman avant de mourir te préciser à ne pas me miseriez.
Alors espèce de cerbère véreux, as-tu cette altérité d’oubli d’histoires passées ?
À chercher querelle au nom de ta vile chapelle.
Ou est-ce un appendice utile à faire chier les amnisties ?
Et ainsi à garder mainmise sur tes droits de selle…
Dans un népotisme délétère digne des pires besaces.
Vies – tests
Il est des pertes qui ne vous pèsent
Des accompagnements qui vous allègent
Des rencontres qui vous grandissent
Des regards qui vous troublent
Des lectures qui vous marquent
Des attentions qui vous obligent
Des manques que vous ne comblerez jamais.
Il est des rentrées qui ne vous alourdissent
Des sorties qui vous inquiètent
Des comptes qui vous affaiblissent
Des mesquineries qui vous blessent
Des nombres qui vous manquent
Des rendez-vous qui vous agacent
Des absences que vous accepterez toujours
Il est des causes qui ne vous perturbent
Des devises que vous supportez
Des raisons qui vous accommodent
Des peurs qui vous violentent
Des certitudes qui vous mènent
Des attachements qui vous oppressent
Des expressions que vous chercherez longtemps
L’art d’ignorer la justice
Rats des villes comme menteurs des champs auriez-vous appris ?
J’en serais aise à connaître tenant et aboutissants,
Malheureusement vous faites sourde oreille à mes alestis
Et depuis plusieurs années j’ai doutes quant au respect de ma condition.
Outre qu’il me fut tardivement advenu les lois de vos amis,
Il me semble avoir entrevu le clapotis de leur ramassis,
Ceux qui ne manquent aucune occasion à se délecter du gorget
Comme qui de celles arque boutées au doigt des courrais.
Il y fallut ce gargarisme pour jouir de l’illustre notoriété,
Image affichée par sordide visage léché aux administrés(es) ?
Régionalisme fourgué à l’allégorie de piteux républicains,
Telle régence d’un veau qui est bras croisés aux rets mesquins.
Huit années passées comme de rien auprès des chiens galeux,
Sobriété pour celles et ceux aux promiscuités des taudis,
Avidité pour celui qui a déjà plus qu’articles de parvis,
Rappel aux droits n’ébranle le shérif des Monts veules.
Mais ne tarder plus, gestionnaires en solde de ma retraite,
Car il se peut qu’au-delà des quarante malencontreuses, traitées,
J’y réussisse, encore, à vaquer aux fils des araignées de vestibule.
Et ainsi à libeller quelques titres aux ailes des libellules…
Je ne demandais rien de plus que de ce qui me revient de port,
C’est ma créance : je la tiens pour légitime,
Et j’écrirai sur les murs de vos indifférences… ;
Jusqu’au jour où la nuit m’emportera.
Sale histoire
Est-ce bien raisonnable de penser l’absolu abîme…
Affres de ce qui qui ne peut être qu’insoluble dîme,
Affaire d’entre les dieux et les hommes de démesure,
Instrumentalisation aux yeux des enfants de parjure.
Sale histoire commencée il y eut fort longtemps.
Est-il de jalouses persiennes d’y voir le fond cynique…
Impostures d’avec règles d’aberrations fixées aux paris,
Disputations figées aux pôles des conciles d’abjection,
Vos mimiques donnent la rage au réalisme d’oraisons.
Rance histoire instruite par des guides de parures.
Est-ce très utile d’y puiser plus que nécessaire…
Félicités d’une aventure sans aubes,
Ouverture aux destinées d’abécédaire,
L’interruption vaque aux drôlesses d’investiture,
Nature démise par l’innocuité des souillures.
Vagues histoires inoculées aux vestiges de statuts.
Est-ce d’avoir que de n’y point voir l’austère vacation,
Lieux sortis d’une danse sans accords d’engagés(es),
Comme si d’y ni pas penser suffisait à la traction,
Juges fabriqués au ban des arbitraires en forfaiture gagée ?
Triste histoire défiscalisée des bancs de responsabilité.
Chasseurs des saisons d’ivoire, déjà entamées aux objets inertes,
Est-ce d’une cajole de proximité ou d’une extrémité à s’y soumettre ?
Vous avez traversé votre existence d’avec pleutres rapières sans pointe.
Fixité de vos panégyriques comme d’une périodicité à invoquer les feux de dévotion.
Sale histoire que celle des hommes de petitesse à s’octroyer des droits non humains,
Est-ce bien raisonnable d’arrêter sa propre vie à l’abjection du superflu, sans histoire…
Convoitise des émoluments de nature à les confondre,
Crimes d’anomie pour les plus à même de s’y fourvoyer.
Bad langage aux questions sans factions de présence.
J’ai pris bonnes notes
Avant d’entrer sur le chemin de la lassitude, de tourner les toutes dernières pages de mon histoire, à entamer mon épilogue avant que ne tombe le rideau, j’y mettrai un point final sur l’appui de ma fenêtre. Je le laisserai au choix de l’ouvrir sur mes pensées…
La dignité ne se vole pas. Elle ne peut se désaffilier de ce qu’il peut en être supposé des fraternités humaines quant à leur position au sein de l’univers tant du commencement, du milieu, de la fin, de l’infini et du tout. Elle s’acquiert par l’expérience de l’attention envers ces « choses de la vie » entre liberté et attachement. Cette attention est le meilleur point d’équilibre pour ne pas faire preuve outrancière tant des promiscuités particulières de l’attachement envers l’autre que de la préciosité envers les libertés.
La fraternité n’est personne ; mais c’est elle qui détermine les accords réunissant la liberté et l’attachement.
Ce qui a toujours manqué aux théologiens comme à nombre conséquent de philosophes fut et est de pouvoir s’entendre sur le fait CULTU®EL et les conséquences civilisationnelles quant aux croyances ou non-croyances à ne pas y assimiler lois divines sans discernement de ce qui peut en être des désirs & souhaits inaliénables de la nature humaine en confrontations et débats de grâces et de craintes entre la morale cultuelle des « ordres » et les incertitudes de la conscience du mammifère-humanoïde.
Cette spéculation intellectuelle entre la dimension touchable [matérielle] et celles sensiblement touchantes (existentielles) ne fut quantifiée, tout au long des siècles, que par nombre suffisant réussissant à indexer formes de pouvoir d’avec une croyance politico-religieuse dans une volonté surdimensionnée de l’une sur l’autre et réciproquement… Et cela au détriment des ignorances soumises à l’insolvabilité du principe de subsidiarité entre ces forces – antagonistes – dépourvues du réel et véritable sens du collectivisme sociétal dans le monde naturel des vivants.
Nouvelle aventure
Me voici donc parvenu à la frontière d’un nouveau chapitre. Je vois poindre à l’horizon vos visages. Vaillances comme veille de vos desseins déjà entrevues, bien avant mon éviction de la grande (ï) cité à cheval sur deux fleuves.
Votre chemin orné des bouquets d’attentions, tels esprits les plus voués au goût délicieux des retrouvailles, pointées à futurs temps sans horripiles. Je l’ai rêvé souvent, comme une simple bise sur le charme des beaux gestes.
Votre visage enfantin je ne l’ai jamais oublié et n’évinçais, lors de ces huit années passées, en aucune verve, vos interrogations quant à ‘’ces choses de la vie’’ ; même de cette évidence qui, parfois, nous fait mal, tant au cœur qu’à la tête.
Et lorsque je pense à votre cheminement, tant de votre mesure personnelle qu’au niveau humaniste, je puis dire et écrire : ‘’Je suis un papa fier de ses filles’’.
Il y eut, sans doute, nombre d’oiseaux de mauvais augures qui vêtaient nos vents d’octobre dont leurs ailes ne protégeaient le moindre de nos sourires inquiets.
Aujourd’hui, ils s’envolent, bassement, sous la lampe de celles et ceux qui élevaient les poèmes aux frissons des joyeux essaims fauves, comme collusion aux ponts des liaisons éveillées, titrés aux verves d’un nouveau chapitre.
Je ne puis savoir si la vie est une curieuse composition entre destin et hasard ; mais je peux écrire : « Si le chemin est beau ne demande pas où il te mène ; mais avance et apprécie »
Michel Asti
L'ARROGANCE rend les mots compliqués, parce qu'elle pense que l'intelligence est réservée à quelques élus.
L'ÉLÉGANCE transforme des pensées complexes en quelque chose que tout le monde peut comprendre.
Paolo Coelho