Novo dresse un satisfecit à son action auprès des ETI

2 juin (L'Agefi) -- Le succès de Novo ne se dément pas. Pour son deuxième tour de table, et comme annoncé par l’Agefi en mars, le fonds dédié au financement des PME et ETI a levé 405 millions d’euros, pour un objectif initial de 300 millions, ont officialisé hier la Caisse des dépôts et l’Association française de l’Assurance (AFA). La quasi-totalité des 24 investisseurs initiaux (Caisse des Dépôts, assureurs et fonds de retraite) ont remis au pot. Seuls ACM, AG2R la Mondiale, Crédit Agricole Assurances et Humanis n’ont pas abondé.

Lancés en octobre 2013, les fonds Novo sont maintenant dotés de 1,42 milliard d’euros. Plus d’un milliard d’euros a été investi, exclusivement à travers des prêts obligataires, dans 40 ETI et 1 PME pour les aider à financer leur croissance. Ces entreprises réalisent en moyenne un chiffre d’affaires de 400 millions d’euros. Elles appartiennent principalement au secteur de l’industrie (40%, dont Altrad, Manitou, Poclain), de la santé (12%, dont LFB et Le Noble Age), des services (10%, dont Babilou et Châteauform’) et de l’informatique (10%, dont OVH et Devoteam).

Un taux moyen pondéré de 4,06%

Les prêts se montent en moyenne à 23 millions d’euros avec un remboursement à terme, pour une maturité moyenne de 6,8 ans et un taux moyen pondéré de 4,06%. «Les conditions de financement les plus compétitives du moment», se félicite Thierry Giami, conseiller à la direction générale de la Caisse des Dépôts.

Novo est triplement bénéfique, explique Franck Silvent, directeur du pôle finances, stratégies et participations au groupe Caisse des dépôts. Il constitue un nouveau mode de financement pour les entreprises, l’industrie financière y trouve un produit innovant et plus adapté, et les investisseurs peuvent accompagner le financement de l’économie tout en respectant leur devoir fiduciaire de protection de l’épargne. D’ailleurs, «Novo est devenu une vraie marque et un vrai type de financement, souligne Bruno de Pampelonne, président de Tikehau Investment Management, qui gère Novo 2. Il est recherché en complément du financement bancaire et en priorité sur d’autres types de financement».

L’histoire n’est pas près de s’arrêter. La Caisse des dépôts a «des ambitions de développement très nourries» pour Novo. Néanmoins, il reste à trouver «une bonne adéquation avec la réglementation et la régulation, a précisé Bernard Spitz, président de l’AFA. Les normes comptables ne reconnaissent pas encore suffisamment les spécificités des investissements des assureurs».

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