Nuances de capitalisme... L'inévitable Blockchainisme

Nuances de capitalisme... L'inévitable Blockchainisme

Ceci est mon premier post sur Linkedin et aussi ma réaction à ce très interessant post: Le Communisme est mort, le Capitalisme se meurt… Vive le Blockchainisme ! par Emmanuel Baviere

Ces dernières décennies, plusieurs experts se sont bousculés pour annoncer la fin du capitalisme, et cela n'a pas été le cas. Je pense que le capitalisme existera toujours et changera juste de forme pour un capitalisme basé sur l'utilité.

En 2013, j'ai collaboré avec une startup (PeopleWings, qui n'existe plus) basée sur le modèle que l'on appelle Blockchain en essayant de voyager d'une façon la plus (économique) gratuite possible; en incorporant dans la plateforme un mix de plateformes avec Blablacar, Couchsurfing, Meetup.com ainsi que d'autres évènements, afin d'avoir une expérience authentique et unique dans son genre.
L'idée était pour n'importe quel touriste, nomade, ou même des personnes locales de se connaitre et de découvrir de nouvelles destinations en ayant une expérience vécue comme si ils étaient des locaux et non un séjour touristique standard et exorbitant avec un hôtel all in, sans sortir de la piscine (en prétendnt avoir visité le pays).

Le hic pour ce projet c'est qu'il manquait d'investissements et surtout pour la partie éducation des utilisateurs potentiels sur le nouveau concept qui était venu un peu trop tôt au niveau du timing du lancement.


1- Ce que j'ai conclu c'est que le capitalisme est nécessaire pour que ces startups blockchain (ou en partie) puissent voir le jour.

2- Ces types de startups sont hyper risquées au départ si la structure est instable au niveau de la tresorerie, des RH, des procedures et des partenariats avec les autres du marché qui ne sont réellement qu'un win-win; en ouvrant leur plateforme avec leur API (Interface de programmation) pour acquérir plus d'utilisateurs et d'autre part de contourner les barrières législatives imposés par les entités publiques, tel que l'interdiction d'Uber dans certains pays.

3- Il est impossible de voir actuellement des investisseurs en Europe, aussi frileux soient ils, investir dans des business modèles aussi risqués. Si on observe bien toutes les levées de fonds des startups (plus précisement des Licornes - "Unicorns" valorisées à plus d'un Miliard $) en économie collaborative, elles se sont faites en dehors de l'Europe.

4- Il y a un ralentissement des investissements (surtout en VC Venture Capital) au niveau des startups basées comme à la Silicone Valley. Ceci n'est que la conséquence des surévaluations exagérées de projets prototypes (startups) dont on ne sait pas si leur idée sur papier est techniquement réalisable.
Le "Fake It Until You Make It" a ses limites, qui par conséquence donnera un signal d'alarme avec plus de frilosité de la part des investisseurs en Europe vis à vis des startups (alors qu'ils étaient déjà très hésitants).
Paradoxalement, ça ne laisse pas le choix à long terme que cet investissement est nécessaire. J'espère que dans un avenir proche que le VC sera democratisé comme le Crowdfunding.

5- L'Europe est toujours à 2 ans de retard au niveau de l'adoption de nouveaux services innovants (En Europe, on a pas de grand pôles d'innovation) et je reprends une théorie en économie: l'Egoïsme sert à la collectivité. Ainsi, le besoin individuel (égoïste) devient inconsciemment une forme qui sert cet interet collectif sous la forme d'un mouvement de communauté. Si cet intérêt voire ce besoin collectif est sous-estimé par l'état, ça sera d'autres acteurs économiques qui créeront les outils pour satisfaire celui-ci. La preuve est que Uber est le plus grand service de transport en voitures au monde mais ne possède aucune voiture. AirBnB est le plus grand locataire de séjours à court terme mais ne possède aucun hotel ou établissement d'hebergement. 


Peu importe les barrières législatives qui se créent pour interdire certaines plateformes comme Uber n'est qu'un gain de temps à court terme pour éviter de s'adapter à l'inévitable, qui est la suppression des anciens intermédiaires pour faire place à de nouveaux et à plus grande échelle au niveau de l'offre et la demande. Certes beaucoup de jobs vont être supprimés voire réduits progressivement (et je pense spontanément aux taximen pour le cas d'Uber)

Mais ce que l'on voit ici c'est que l'histoire se répète, et il faut connaitre l'histoire pour ne pas répéter les erreurs du passé qui ralentissent cette adaptation à cette vitesse de changement hyper rapide. Je dis ça car quand Henri Ford a révolutionné la productivité au début du siècle passé avec la division du travail, beaucoup de jobs manuels ont aussi disparus (avec des protestations) pour laisser place plus tard à de nouveaux métiers. 


Finalement l'encadrement des lois au niveau du travail et des prestations de services n’est pas adapté et n’a plus de sens aujourd'hui. Les acteurs de cette économie ouverte, qui se veut transparente et collaborative dont le champ d'exécution n'appartient plus à un seul territoire fermé, mais appartient à un niveau international avec des profils nomades en quête d'une certaine liberté individuelle. Si les lois (nouvelles ou actuelles) restent à contre sens ou avec un(e) mauvais(s) encadrement ou application, l'histoire nous montre qu'une certaine économie souterraine ou secondaire est inévitable. Ainsi, il faut que les organismes publics s'adaptent dans le bon sens au niveau des lois, car nous sommes à une ère de globalisation où chacun de nous devient un élément essentiel à la production de valeur et à une consommation plus consciencieuse pour un meilleur équilibre dans notre vie de tous les jours.

Stéphane Bouchez

Founder of STRATENET ✪ Growth Agency ✪ Hubspot Platinum Partner ✪

8 ans

Excellente vision !

Oualid BEN HASSINE

Business area manager south & est France Tenstar Simulation AB

8 ans

Très bon article!

jacques vermeulen Jacques Alain

strategic & business development manager allan griffin jacques.a.vermeulen@gmail.com

8 ans

FLEXIBILITÉ moteur de l économie, à force de se complaire dans la médiocrité sous un statut de salarié on sera toujours considéré comme un subalterne vis à vis de son interlocuteur. ce n'est pas une question pécuniaire, ni de niveau d étude, mais de MENTALITÉ

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