Observons les jeunes et transmettons ce que nous en avons compris
J’ai commencé à travailler en 1991 et jusqu’il y a peu, tout le monde (clients, fournisseurs, prospects, etc...) m’appelait Monsieur Deliège ou Deliège (mon ex-belle-mère, la plupart de mes ex-N+1, beaucoup de mes ex-collègues, etc..). Mais rarement Philippe, encore moins Phil.
Désormais, c’est Phil ou Philippe, et plus jamais Deliège. Encore moins Mr. Deliège.
Honnêtement, je n’arrive plus à identifier l’instant où le ‘basculement’ a eu lieu. Mais j’ai le sentiment qu’il est arrivé au moment où les réseaux sociaux ont impacté la vie professionnelle et où c’est imposé, à tous, la notion de communauté. Ci-dessous la réflexion d’Antoine - l'un des personnages du roman ‘James Border'.
Ce qui est certain c’est que cette réalité existe, et que, désormais, les patrons me tutoient, m’appellent Philippe et ne me confondent avec aucun autre Philippe. Non parce que je suis plus fort que les autres Philippe - il y a de la concurrence en Belgique avec le roi et aussi en France avec Édouard premier ;-) - mais bien parce qu’ils savent que je suis le Philippe de la communauté belgo-française du Social Selling.
Certes, cela vous paraitra peut-être insignifiant. Cependant, cela touche, tout de même, à la notion d’identité, et surtout nous avons tous – enfin ceux qu'ils sont de la même génération que la mienne - vécu ce point de bascule, et que nous avons tous le sentiment qu’il n’y aura pas de retour en arrière, car cela correspond probablement à quelque chose de plus profond. Oui, notre société, notre humanité est en train d’aller vers quelque chose de nouveau, sans ce que nous arrivions à définir vers là où nous nous nous dirigeons. Ce qui est certain, c’est que nous connaissons la cause principale: la digitalisation du monde.
Il est déjà plus que certain que cette digitalisation a provoqué la réalité que notre cerveau ne servira plus à mémoriser, car nous avons externalisé cette fonctionnalité dans notre smartphone. Gilles Babinet rappelait récemment que l’on avait réussi à prouver, de manière scientifique, que les milleniums – libérés de la contrainte de devoir tout mémoriser – utilisent leurs cerveaux d’une autre manière que nous. Et que nous pouvons s'attendre à un nouveau basculement anthropologique aussi déstabilisant que l’invention de l’agriculture qui nous avait fait renoncer, à l’époque, au nomadisme.
Encore une fois, ce qui est amusant c’est de ‘vivre’ ce basculement, certes il est parfois angoissant, mais chaque fois que l’humanité a changé de paradigme cela été mieux qu’avant, et que le mieux est toujours arrivé plus rapidement que le mieux du précédent bouleversement. C’est ainsi la première fois, dans l’histoire de l’humanité, qu’il n’y a pas d’écart générationnel entre ceux qui sont nés dans le nouveau paradigme et les autres qui ont été impactés par celui-ci. Le basculement vers la sédentarité a pris des millions d’années, les bénéfices de l'écriture ont eux été assimilés après seulement quelques milliers d'années, la renaissance est arrivée un siècle après l’invention de l’imprimerie, les électro ménagers ont été commercialisés un demi-siècle après la maitrise industrielle de l’électricité, les gains de productivités engendrés par la micro-informatique ont été enregistrés 10 à 15 années après son arrivée, et il aura fallu moins de 5 ans pour que l’arrivée de la génération hyper connectée renverse tout et crée des nouveaux business model.
Conclusion:
Observons les jeunes. C’est eux qui détiennent la vérité. Ils font les choses mieux que nous. Ils ont, quasi tous, la véritable qualité des vrais leaders charismatiques: ils font.
Souvent, ils ne comprennent pas ce qu’ils font, mais ils le font.
C’est à nous de comprendre ce qu’ils font de manière instinctive, de ‘démonter’ ce qu’ils font de bien et de mieux afin de transmettre à nos pairs et aux prochaines générations. Cela a toujours été la tâche des ainés de conserver et enseigner les meilleurs pratiques. Le changement de paradigme c’est qu’il faut, désormais, transmettre les trouvailles géniales des jeunes, et non plus comme jadis celles des générations antérieures. Et en tout cas certainement pas, les conseils de ceux qui refusent d'admettre qu'il se passe quelque chose ou ceux des aigris qui pensent qu’avant c’était nécessairement mieux. Non, c'est toujours mieux maintenant et demain cela sera pareil \O/
Belle semaine à vous tous, \O/ Philippe (Deliège ;-)) | estocada.
Business Developer - Vendre plus Vendre mieux
7 ansEt si c'était tout simplement l'influence anglo-saxonne qui nous pousse à utiliser le prénom ? Ceci avec les prénoms que je porte rares sont les Français qui s'y retrouvent et rares sont les Anglais qui parviennent à bien prononcer. A propos des jeunes j'aurais tendance à suivre l'avis de Philippe Deliège c'est à dire de les observer car qu'on le veuille ou non, nous on sera partis et eux ils resteront pour bâtir notre futur monde. Je pense que ne pas accepter cela s'appelle simplement le conflit des générations. Je suis aussi d'accord avec Philippe Deliège que Emmanuelle Duez nous éclaire vraiment à ce sujet.
Leading Cybersecurity & Compliance Innovation | CEO at Feel Agile
7 ansBonjour Sur la mémoire : il n'y a pas moins d'utilisation aujourd'hui elle est déplacée vers d'autres mémorisation Mais elle est toujours à la base des tous les apprentissages comportementaux et autres notamment la mémoire émotionnelle. Je ne suis pas certain de suivre votre conseil, je vois plus tôt une fuite dans le digital pour s'extraire de la relation humaine. Je fait l'inverse j'écoute les hommes et femmes d'expérience qui ont traversé des épreuves et EN sont sortis grandis. Ils ont souvent su chercher dans le passé la sagesse de personnage plus ancien qu'eux. Les génération à venir sont élevés par La télévision et c'est pas une bonne nouvelle😅 on voit largement les dégâts à l'école et dans les apprentissages (sans parler des Réseaux sociaux et DE La normalisation des esprit qui va avec ) Ceci dit très optimiste il faut amener les jeunes et moins jeunes à poser de côté leur smartphone (La tétine connectée) et apprendre à vivre dans le plaisir avec des vrais gens ... tout en continuant à apprendre avec jugement et émotion gardée à utiliser ces formidables outils Au plaisir Thomas
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7 ansBonjour Philippe, L'utilisation du prénom plutôt que du nom de famille répond, selon moi, à un besoin d'ultra personnalisation engendré, au départ, par le marketing/ communication pour faire "plus humain" et accentué par le boom des réseaux sociaux. J'ai connu aussi ce basculement. Dans les années 1990, dans certains milieux (com, média, tourisme...) c'était déjà la norme, en rupture avec le milieu plus conventionnel de l'usine. Je dirais que la généralisation a commencé vers 2010... soit près de 15 à 20 ans plus tard que dans les milieux "in". Je trouve que l'on assiste qu'aujourd'hui à la généralisation du tutoiement. Avant le vouvoiement était perçu comme une marque de respect, les réseaux sont passés passer là et changent la donne. Ce changement mettra moins de temps à s'imposer que celui des prénoms. La vie est un éternel bouleversement... À nous de rester à l'écoute et d'accepter les changements !