Olivier Tshitenga, collaborateur de desk
Olivier Tshitenga voit défiler jusqu’à 200 patient-e-s par jour. (Photo: Gilles Weber)

Olivier Tshitenga, collaborateur de desk

Cliché > Tout ce que vous ne savez pas sur mon métier

Olivier Tshitenga est collaborateur de desk au sein d’une large plateforme ambulatoire regroupant le Centre coordonné d’oncologie (CCO) et l’Unité des thérapies innovantes (UTI). Un métier qui réclame rigueur, empathie, et une solide carapace.

«Nous devons être tellement concentrés en permanence que parfois j’attrape mal à la tête!» Olivier Tshitenga voit défiler jusqu’à 200 patient-e-s par jour, souvent accompagné-e-s par leurs familles. L’accueil n’est que le début d’une liste de tâches qui demandent savoir-faire et attention:

«Nous devons être très vigilants et très rigoureux. Nous sommes la porte d’entrée de la plateforme CCO/UTI et n’avons pas le droit à l’erreur.»

Si une partie de son travail consiste à accueillir, il doit aussi coordonner de nombreux rendez-vous successifs avec les oncologues et les places de traitement au CCO/UTI, en respectant les fourchettes de temps imparties. La tâche se révèle complexe, et requiert également des collaborations avec de nombreux services et prestataires externes. Le desk du CCO centralise en effet les demandes liées à la patientèle oncologique: «Tout passe par nous, nous devons avoir une bonne connaissance du CHUV. Cela fait huit ans que j’y travaille mais j’apprends encore des choses!»

L’humain avant tout

Jovial et chaleureux, Olivier Tshitenga se fait néanmoins plus grave lorsqu’il évoque les rapports qu’il entretient avec la patientèle. Il l’admet volontiers, pour travailler en oncologie, «il faut être fort émotionnellement», car les patient-e-s sont souvent amené-e-s à revenir:

«On suit les gens, on discute avec, on a le temps de nouer des liens, ce qui fait que ça peut être dur d’apprendre qu’on ne les reverra plus.»

Avec l’expérience, il a appris à compartimenter, afin que sa vie privée n’en souffre pas. «Dès que je sors du CHUV, j’arrête d’y penser, je déconnecte. Cela demande une certaine discipline», souffle-t-il, en ajoutant que la solidarité qui unit les membres de l’équipe du desk est précieuse: «Nous discutons beaucoup entre collègues, c’est une forme de thérapie. Nous nous soutenons beaucoup mutuellement.»

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Olivier Tshitenga choisit plutôt de laisser son métier influencer positivement son existence, avouant que «travailler en oncologie, c’est aussi une belle leçon de vie. Ça aide à relativiser, à mettre les choses en perspective.»

Propos recueillis par Simon Faraud

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Le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) compte quelque 200 métiers différents. Dans sa rubrique «Cliché», le magazine interne Le Chuvien les raconte.


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