Ou désirez-vous vous conduire ?
Bonjour à tous.
l'avez-vous déjà réaliser ?
« Ce que nous laissons derrière nous et ce qui nous attend n’est rien, comparé à ce qui est en nous » Olivier Wendell Holmes
Pourquoi commencer par cette citation ? Pourquoi poser toutes ces questions ?
- Quelle sorte d’épouse êtes-vous ?
- Quelle genre de fille êtes-vous ?
- Quel genre de mère êtes-vous ?
- Quel genre d’amie êtes-vous ?
- Quel genre de collègue êtes-vous ?
- Vous ne le savez pas ?
Posez-leur donc la question.
Mais peut-être que….
Vous êtes-vous déjà représentées le paradigme de votre fin de vie ?
Non !!!
- Alors comment voulez-vous percer le cœur de votre cercle d’influence ?
- Comment voulez-vous redéfinir vos critères, références ?
Pour le savoir il vous faut impérativement étudié chaque fragment de votre vie, ainsi que vos comportements d’hier, d’aujourd’hui, et à futur , et c'est en gardant à l’esprit vos références que vous aurez définis comme important, que chaque jour de votre vie vous concrétisez la vision de celle-ci.
Je vous propose de lire mon oraison funéraire, à titre d'exemple.
- Qu’en pensez-vous ?
- Êtes-vous prêtes à faire la vôtre ?
Quelque soit votre réponse n’hésitez pas à laisser un commentaire.
MON ORAISON FUNERAIRE.
Avril, l’air frais du printemps me caresse la joue.
La vitre à demi ouverte, je roule en direction de Saint-Martin, une sensation de renouveau, de renaissance, et de réveil, me donne des ailes. Je n’ai qu’une envie, celle de stopper ma voiture et fouler nu pied cette herbe si rafraîchissante. Légère et gracieuse telle une ballerine en mouvement, elle semble virevolter sous la brise.
Parsemées aux quatre coins du vent, primevères, tulipes, et jonquilles se côtoient sous des murmures d’une même ritournelle, leurs dorés s'unissent aux rayons du soleil.
Bordé de chênes centenaires, je continue ma route, et découvre un peu plus loin la toiture en tuile rouge de la chapelle, son petit clocher gris de forme triangulaire semble vouloir crever ce ciel légèrement cotonneux.
Je gare ma voiture puis descends. Arrivé sur le seuil de celle-ci, mon corps est soudainement pris d’une étrange sensation. Ma joie, de vivre s’en est allée.
Une douce musique d’orgue m’interpelle, les effluves de fleurs fraîchement coupées me font perdre les sens, mais une douleur grandissante s’empare de mon être, j’avance et découvre des visages fermés, tristes.
Je ressens la peine partagée de tous, celle d’avoir perdu quelqu’un, mais aussi la joie de l’avoir connue.
Tour à tour, elles lui rendent hommage en exprimant leur amour. Que d'émotions !
Je me joins à ces personnes et reconnais : mon époux, mes enfants, Éléonore ma sœur, Sarah ma collègue de travail, et mon amie Ilona. Et puis…
À pas lent, mains jointes derrière le dos, tête baissée, mon mari s’approche du cercueil et murmure.
-“Toi mon amour, la femme de ma vie, toi que j’ai tant aimé. Toi seule à su être présente pendant mes moments de doutes, et de faiblesses. Te souviens-tu, assise en face de moi, tu m'écoutais patiemment sans aucun jugement ? Tu étais à la fois une divine femme d’intérieur, et une sacrée battante pour ton entreprise.”
- Toujours avancer avec force et courage, sans jamais se plaindre. ( Aimais-tu me le rappeler ).
- Ton honnêteté, ta détermination, ta discipline, ton courage, ta droiture, ta sensibilité, et ta croyance en l’être humain ont guidé nos pas vers le chemin de l’importance de la vie.”
Puis mon fils vient aux côtés de son père et dit.
"- Ma Chère Maman, aujourd’hui, tu me quittes, mais de toi, je garderais ta patience, ta compréhension, ton indulgence, ton attention, et aussi ( et sur son visage se lit un petit sourire ) ton autorité intelligente, tu savais me faire comprendre quand j’avais fait une erreur”.
- Mon fils, dirige-toi toujours vers la connaissance, apprends, éduque-toi, cherche-toi-en le meilleur. De la confiance en-toi jaillira : ton équilibre, ta joie de vivre et ton bonheur. (Tu vois, je t’avais écouté maman)”.
Et c’est tout en sanglotant les yeux rougis d’avoir trop pleuré qu’Éléonore se rapproche de la défunte.
“Ma grande sœur, tu me laisses un grand vide. Dis-moi à présent ! Vers qui vais-je me retourner pour parler ? Vers qui vais-je trouver des bras ouverts ? Qui va me conseiller, m’écouter. Plus jamais je ne pourrais acquérir tes expériences de la vie”.
C’est au tour de Sarah de s’avancer, les mains tortillant un kleenex. (Enfin les miettes)
“- Face à cette chaise sans vie, devant ce bureau vide, je m’entends discourir seule, et oui, tu vois, je résous mes problèmes, demandes, attentes du patron, collègues. Seule, j'analyse, décortique, réfléchis, fais la part des choses, dis non lorsque cela est nécessaire et priorise l’important.
- Sarah, n’oublie jamais ceci (me disais-tu ) “Une main de fer dans un gant de velours” (ta devise que j’aime à me la rappeler).”
Vient Ilona, elle se penche sur le corps et doucement lui parle.
" - Je n’ai pas eu le courage de sortir aujourd’hui, je me demande même si je vais continuer d’aller en salle, sans toi et tes coups de booste je guère envie de grand-chose, tu étais comme ma grande sœur. En fin de compte, j’adorais quand tu me disais.
- Ilona, sois fière de toi, reste aligner à tes valeurs, n’écoute pas les petites gens, trace ta vie avec plaisir. (Je le ferai promis mon amie)”.
Lui aussi est présent, silencieusement, il se dirige vers la bière.
"- Avec bienveillance, elle a apporté son aide. Compassion, elle a écouté. Gratitude, elle a remercié. Humilité, elle a reconnu ses erreurs. Responsabilité, elle crée sa vie. Esprit ouvert, elle a apprécié l’instant présent. De tous les cadeaux de l’univers, elle en a pris grand soin”.
Oups !!! Arrive mon tour, mais que vais-je bien pouvoir dire après de si élogieux hommages ?
Fébrilement, je me dirige vers le cercueil, mille idées confuses tourbillonnent dans mon inconscient.
Mon être est pris de tremblement, mes jambes flageolent, mes mains sont à la fois humides et froides.
Mes pas sont hésitants… Pourtant, il le faut… Je dois avancer… Le cercueil enfin…. Encore quelques pas…. J’arrive à sa hauteur…. Je suis à côté…. Je me penche… Et… Me retrouve face à moi-même.