Parler d’adaptation au changement climatique n’est pas un renoncement
Comme vous l’aurez compris, j’ai le plaisir de lancer ma newsletter !
J’ai choisi de l’intituler « Le temps de l’action », car c’est ce qui me semble le mieux caractériser l’urgence du moment.
J’en parlais dans une récente tribune : après le temps de la réflexion, celui des engagements ou de l’expérimentation, nous sommes véritablement entrés dans le temps de l’action, du déploiement, de l’accélération de nos efforts.
Et je parle bien ici de « NOUS », à savoir de tous ceux qui ont un impact sur le climat.
Ainsi, il n’est pas question ici de ne parler que de VINCI dans cette newsletter, et je m’efforcerai de construire cette newsletter systématiquement autour de trois rubriques :
C’est donc parti pour cette première édition : et je vous encourage bien sûr à vous abonner (c’est le bouton tout en haut à droite) et à la faire connaître autour de vous.
Et n’hésitez pas à me donner votre avis en commentaire !
L’actu du changement climatique : le gouvernement se lance sur le sujet de l’adaptation (et ça ne signifie pas que l’on doive renoncer à l’atténuation).
Ce qui se passe…
Il est beaucoup intervenu récemment dans les médias : le Ministre de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires, Christophe Béchu, vient de lancer un comité ministériel de pilotage consacré à l'adaptation au changement climatique.
Ce que cela signifie, c’est que même si l’on fait tout pour limiter la hausse du réchauffement climatique à +1,5 voire 2°C à la fin du siècle (scénario de l’Accord de Paris), il faut aussi se préparer à des scénarios bien pires. Christophe Béchu parle, lui de +4°C. Et le rôle du comité de pilotage est de s’y préparer.
Ce n’est pas anodin. La France est davantage frappée par le réchauffement climatique que les autres pays, et la sécheresse hivernale que nous vivons est une énième alerte : les 32 jours (presque) sans pluie ont compromis le rétablissement des nappes phréatiques asséchées depuis l’été dernier. Nappes phréatiques dont on peut surveiller l’état ici.
Tout va se jouer en mars, et on croise les doigts pour la pluie qui arrive recharge non seulement les sols agricoles, mais renfloue aussi les nappes…
Ce que j’en pense.
On avait jusqu’ici finalement assez peu parlé d’adaptation au réchauffement climatique dans le débat public (au profit des efforts pour l’atténuer) : il faut donc à mon avis s’en réjouir, car nous allons devoir gérer le réel (d’autant plus que même dans un scénario à 1,5°C de réchauffement, la France sera menacée par des événements climatiques extrêmes).
Comme le dit L’institute For Climate Economics (I4CE), l’adaptation ne doit plus être un sujet tabou.
Pour autant, pourquoi une hypothèse de travail à +4°C ? L’hypothèse de travail n’est pas très claire et semble même contestable. Mais n’entrons pas trop dans ces débats … Ce qui compte à mon sens est avant tout que le sujet soit posé.
L’autre question que l’on peut se poser est : s’agit-il d’un renoncement ou d’une forme de résignation ? Est-ce que, parce que l’on planche sur l’adaptation à +4°C, on fait le deuil de l’Accord de Paris et avec lui des efforts pour limiter la hausse des gaz à effets de serre ?
Certainement pas.
Oui, nous devons tout faire pour limiter le réchauffement à +1,5 / 2°C ; et cela suppose d’accélérer drastiquement les efforts, et pas qu’en Europe. Mais nous devons aussi tout faire pour préparer nos infrastructures, nos bâtiments, nos territoires, à résister à des événements climatiques extrêmes. C’est une responsabilité historique. L’un n’empêche pas l’autre.
En bref : parlons et préparons l’adaptation tout en luttant pour l’atténuation. Ce n’est ni un renoncement, ni incohérent.
Et bien sûr, chez VINCI, on planche sur l’adaptation. On en reparlera longuement ici ou dans un papier à venir. Ce qui me fournit une transition toute trouvée pour parler de…
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Les actions environnementales de VINCI : de l’innovation, du déploiement, et de la reconnaissance
Aller plus loin que l’innovation en levant les barrières normatives
Pour diminuer notre empreinte carbone (et accélérer sur l’atténuation, on y revient), un de nos dispositifs clé est Leonard. Il s’agit d’une plateforme d’innovation et de prospective autrement dit d’un laboratoire qui a pour mission d’incuber les projets innovants du Groupe. On en parle ici.
Nouveaux business models, nouvelles technologies : c’est chez Leonard qu’on les teste, avant de les mettre à l’échelle.
Nos avancées sur le béton bas carbone, par exemple, ont été grandement facilitées par Leonard, et vous pouvez en savoir plus en suivant ce lien.
En parlant de béton bas carbone, la nouveauté de fin 2022, c’est que les normes évoluent vers une approche performancielle, ouvrant la porte à des formulations innovantes et bas carbone. Ce sont les conclusions du projet national PerfDuB, à voir ici.
Et après la phase de test, la mise à l’échelle…
Il avait déjà été primé dans le cadre de nos Prix de l’Environnement : c’est maintenant une joie de le voir déployé !
Le procédé Rehaskeen de VINCI Construction, qui permet d’isoler par la façade, a été choisi par l’Ecole Vétérinaire de Toulouse pour rénover ses 254 logements étudiants. A lire ici.
VINCI dans la A-list du CDP !
On termine par une bonne nouvelle pour nous : VINCI vient d’être classé A par le CDP (ex Carbon Disclosure Project). Le CDP est une organisation internationale qui gère la plus grande base de données sur les performances climatiques des villes et des entreprises. Il donne des notes qui vont de A à F.
Nous sommes classés A sur le Climat pour la 2è année consécutive !
Même si nous sommes très conscients qu’il y a énormément de travail à faire, cette note vient surtout comme une reconnaissance de nos efforts très volontaristes en matière de lutte contre le changement climatique.
Vous pouvez consulter la « A-list » ici.
La découverte du mois : le projet Immersion 2050, autour des 4 scénarios bas carbone de l’ADEME !
C’est sur Twitter que j’ai découvert cet impressionnant projet, Immersion 2050.
Allez voir ! Il s’agit d’un site immersif qui permet de se projeter en 2050, en s’appuyant sur les 4 scénarios de l’ADEME pour atteindre la neutralité carbone… Pour mieux comprendre ce qui nous attend concrètement.
Le site permet également, et c’est très intéressant, de faire voter les citoyens sur la « désirabilité » de chaque scénario… Sans vouloir vous influencer, mon vote des scénarios les plus désirables est allé vers la frugalité, tandis que les plus probables vers la technologie. On pourrait débattre sur une forme de frugalité subie …
Bravo aux étudiants du M1 du master Innovation et Transformation Numérique de Sciences Po Paris qui nous ont concocté cette belle initiative !
Gîte Bonne Rencontre
1 ans🙏 Isabelle Spiegel de nous engager à l'action sur les enjeux climatiques. Dans son ouvrage "L'Europe au delà d'elle même" en 1996 Maurice Bellet écrivait : "On s'autorise de la complexité de l'analyse pour ne jamais en venir à cette synthèse toujours un peu sauvage qu'est l'action : on demeure dans ce débat sans fin, lieu de jouissance des "intellectuels", où la pensée oublie sa fonction, qui est l'initiative de pensée" et d'actions ! Vivement les nouveaux épisodes ! Frédéric Gohel de VINCI Immobilier nous stimule en Bretagne.
Chief Administrative Officer at Belgrade Nikola Tesla Airport
1 ansI love the title and the initiative, dear Isabelle! It is exactly the same title that I chose for one of the workshops we organized here in Belgrade to learn more about major environmental issues and impact of the human kind on climate. It would be great to have your newsletter in English as well! Best regards from Belgrade Airport
Directeur de la publication de Natura Sciences et de L'Iceberg
1 ansCela entre en écho avec notre média Natura Sciences et notre newsletter hebdomadaire "Construisons 2030" qui interrogent notamment les solutions et les moyens d'action à notre disposition pour construire une société plus résiliente face à la crise écologique et climatique d'ici 2030. Nous parlons, entre autres, des acteurs du changement, des freins à lever, d'innovation et d’entrepreneuriat. Au plaisir d'en discuter !
Responsable et acteur
1 ansLes 4 scénarios Adème sont déstabilisants car ils mettent en lumière les quotidiens transformés qui nous attendent. Il est glaçant de se projeter dans des futurs où la normalité du vécu reste anthropocentrée et semble faire table rase (hors la transformation des stations de ski en station de randonnée, ce qui annonce un réchauffement hors pair) de tout espoir de préserver la nature. Alors ACTION !