Pas de C.R.O sans C.R.O
Pas de Conversion Rate Optimization sans Consent Rate Optimization
En France on n’a pas de pétrole mais on a la CNIL ! Et bien sûr, quand quelque chose fonctionne relativement bien, nous avons en France un incroyable talent : celui de complexifier ;-).
La CNIL impose à tous les éditeurs de sites et d’applications de revoir le mode de recueil du consentement en matière de cookies à compter du 01 avril 2021.
Bien sûr l’initiative de la CNIL est louable, puisque nous étions dans une forme de nébuleuse sur la gestion du consentement avec le « Accepter Tout » qui dominait le marché, sans que l’on sache vraiment ce qu’on accepte.
Néanmoins les nouvelles règles créent en l’état un niveau de complexité que peu d’internautes peuvent comprendre, puisqu’elles imposent :
- De mettre au même niveau « Tout refuser » et « Tout Accepter ». La fermeture de la fenêtre sans action explicite étant considéré comme un refus.
- Un consentement explicite par grandes familles de cookies : Analytics, Fonctionnels, Publicitaires…
Mais soyons honnêtes, qui y comprend quelque chose à part nous les éditeurs & créateurs de sites ?
En revanche les conséquences sont très concrètes et mettent en danger bon nombre de sites et d’éditeurs. Car on voit les taux de consentement chuter de façon très forte avec ce nouveau format.
Certains tests montrent des taux de consentement en dessous de 40% !
Comment dès lors piloter un business si vous êtes à l’aveugle sur 60% de votre audience, avec l’impossibilité de personnaliser vos parcours, l’impossibilité de les recibler post visite … Coté éditeurs c’est une perte de revenu publicitaire annoncée, et coté marchands une perte de chiffre d’affaire très probable.
Pourtant c’est une opportunité de faire mieux !
A mon sens, il s’agit d’un vrai changement dans la façon de gérer le consentement.
D’abord en faisant prendre conscience qu’il s’agit d’un KPI fondamental.
Qui avant la directive CNIL regardait son taux de consentement aux cookies ? Désormais, cela va devenir le KPI principal, car sans consentement, pas d’optimisation publicitaire, et pas d’optimisation du taux de conversion possible !
Ensuite, en intégrant de l’intelligence marketing dans cette étape.
Combien de sites ont actuellement à l’arrivée sur site : Le bandeau cookie / La pop-up newsletter / L’optin Push notification.
Avant de pouvoir afficher le site, il faut 3 clics pour fermer ces layers, ce qui est totalement contre intuitif.
A l’heure où on parle d’harmonisation et de cohérence d’expériences entre le digital et le physique, imaginez si en entrant dans un magasin physique ou vous demandez avant de pouvoir accéder aux rayons votre carte d’identité, votre numéro de mobile et votre email. Que feriez-vous ? Vous fuiriez et vous auriez raison !
Cette nouvelle règle du jeu qui nous est imposée est une belle opportunité de se poser la question de la façon dont maximiser son taux de consentement.
Et pour cela, la démarche du consentement progressif semble très prometteuse.
Il s’agit de demander un consentement à l’internaute selon son engagement avec votre site, et nous à l’arrivée de façon « brutale ». Plus l’internaute sera engagé dans un processus avec vous, plus il sera enclin à vous donner des informations, à condition bien sûr de lui expliquer pourquoi vous en avez besoin, et quel sera son bénéfice à lui en tant qu’individu.
Les CMP proposent peu de granularité à ce jour sur le consentement progressif, et se focalisent sur l’AB test entre tel ou tel format de recueil de consentement.
De mon point de vue il s’agit pourtant du principal levier pour maximiser votre taux de consentement !
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3 ansA l’épreuve des faits et sur cet exemple, on constate rapidement : - que l’opt-out sera sanctionné, ici un calque qui empute de 50% la zone de lecture, non supprimable - que la pertinence des pubs est tout de suite plus alleatoire 🤣