Performance globale : Changer de modèle pour tendre vers le zéro déchet …
Ou si le bon sens devenait la chose la mieux partagée ...

Performance globale : Changer de modèle pour tendre vers le zéro déchet …

Fondateur / Directeur Général chez HSE OPTIMISATION (Groupe K2L / OPTEAM 2S)

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 Contrairement aux secteurs de l’énergie, de l’air et de l’eau, le secteur, très large, de l’optimisation de la gestion / valorisation des déchets reste celui où il y a trop peu d’experts.

En matière de « consulting déchets », beaucoup trop d’acteurs se lancent, avec pour seul bagage, la connaissance des exigences réglementaires et l’incantation des règles de mise en œuvre des bonnes pratiques, règles déjà bien précisées dans la loi Lalonde du 13 juillet 1992 …

Les exigences, les attentes évoluent, aussi un expert déchet se construit au fil des missions, la connaissance des marchés, des filières, des diverses problématiques techniques, organisationnelles, environnementales … et l’on construit, au fil des années des « outils », les bases lde données, l’expérience qui nourrissent l’Expertise.

J’ai souvent rencontré souvent, dans des entreprises, des Responsables en charge du « poste déchets » qui maîtrisaient plus le sujet que beaucoup de consultants qui proposaient de les accompagner ou les prestataires qui les collectaient …

Il ne faut pas être très averti pour savoir que trier, recycler ne suffira pas …

Il est dépassé le temps où l’on pouvait ne s’préoccuper des déchets qu’en bout de chaine, leur gestion et leur contrôle sont étroitement liés à l’organisation, la vision, les décisions, les procédures de l’entreprise, et l’optimisation de ce poste implique, désormais une approche plus qualitative, plus large, plus globale.

Dans une enquête réalisée par Zero Waste, on découvre que 66% des répondants pensent qu’essayer d’acheter le moins d’objets neufs possible est une démarche facile, voire très facile à mettre en place, et que pour presque 20% des cas ils renoncent tout simplement à l’achat qu’ils prévoyaient de faire. Ainsi, si le zéro déchet ne semble pas n’être qu’une utopie, il se travaille ! Tour d’horizon sur ce changement d’avenir.

Le zéro déchet, dans l’entreprise …

Le zéro déchet est un concept global qui vise à la réduction de la quantité de déchets produits par la civilisation industrielle. De façon pratique, pour une entreprise, c’est une stratégie de réduction de la quantité de déchets produits par son organisation. La pratique du zéro déchet propose une reconsidération des circuits de vie des matières premières, et permet de repenser le rapport des activités humaines face aux ressources naturelles.

L’objectif zéro déchet se base sur 5 principes fondamentaux :

-      Refuser ce dont on n’a pas besoin. Un bon déchet est celui que l’on ne produit pas !

-      Réduire ce dont on a besoin

-      Réutiliser ce que l’on possède déjà

-      Séparer à la source, recycler ce qui n’est pas réductible ou réutilisable

-      Valoriser le reste …

Les avantages directs en termes de performance sont nombreux :

-      Réduction des déchets de production

-      Préservation du matériel et des locaux

-      Implication des collaborateurs

-      Communication sur l’engagement de l’entreprise

-      Fédération des fournisseurs.

La démarche zéro déchet s’appuie en effet sur la modification des processus de production en favorisant l’écoconception, dans le but de limiter l’utilisation des ressources, particulièrement les non renouvelables, et de modifier les modes opératoires, procédés et filières de valorisation des déchets, avec comme objectif de limiter au maximum, voire de supprimer la production de déchets ultimes et/ou toxiques.

La mise en œuvre d’une stratégie globale d’entreprise, intégrant la réflexion zéro déchet s’inscrit alors dans un processus d’amélioration continue qui vise à apporter des améliorations.

Performance de l’entreprise et engagement zéro déchet : une combinaison possible ?

Pour une entreprise, le concept de performance peut être défini comme étant le niveau de résultats par rapport aux efforts engagés et aux ressources consommées. La performance globale mesure ainsi la performance économique, sociale, sociétale et environnementale au sens du développement durable.

Cela implique d’analyser le comportement stratégique de l’entreprise en intégrant ses objectifs, besoins, contraintes ainsi que les attentes des parties prenantes et les indicateurs de développement durable.

C’est pourquoi, pour allier recherche de performance et démarche zéro déchet il s’agit d’abord de définir les objectifs et cibles du service ou atelier au regard des exigences « produits intentionnels », ainsi que de mesurer l’impact des décisions au regard de la production de déchets.

Cette stratégie pourrait consister à :

-      Œuvrer dans la conception d’équipements et de produits moins gourmands en matières premières non recyclées et facilement valorisables en fin de vie,

-      Modifier les process, pour diminuer la non-qualité et les rebuts générés sur le process, utiliser des matières premières plus écologiques et/ou recyclées, mais aussi adapter l’organisation et les modes opératoires internes.

-      Sourcer et utiliser toutes les filières et opportunités des acteurs de l’économie circulaire, pour mettre en œuvre des solutions locales à plus haute valeur ajoutée économique et environnementale.

Commençons donc par énoncer un engagement et des objectifs de la direction fort et clair et réalisons un audit multi processus pour analyser l’entreprise, étape par étape, et identifier précisément ce qui peut être optimisé immédiatement.

En résumé, interrogeons-nous sur : quelle est la situation actuelle de notre entreprise ? (origine des déchets, natures, quantité et filières de traitement …). Quelles sont nos solutions alternatives ? (valorisation des déchets, recyclage, réduction des déchets à la source). Et pour quelle mise en œuvre ?

L’économie de demain devra composer avec l’environnement si elle veut assurer sa pérennité !

Vous l’aurez compris, il n’y a pas de dichotomie entre l’écosystème nature et l’écosystème entreprise. L’activité industrielle et commerciale de l’homme ne s’oppose pas à la nature : elle en fait partie ! La bonne nouvelle est que cette prise de conscience émerge depuis quelques années et se traduit par une volonté de performance globale de l’entreprise, prenant en compte le facteur environnement ou sa responsabilité RSE. Pour mieux y répondre, le chef d’entreprise a besoin d’une formation applicable à cette vision et à de tels objectifs. Cela commence par la réalisation d’un état des lieux lui permettant de mesurer l’effort nécessaire et d’identifier les priorités en ce qui concerne les différents métiers de l’entreprise.

Aussi, parce que la responsabilité environnementale devient une composante fondamentale de la stratégie et de la gestion des entreprises, les dirigeants doivent apprendre à diagnostiquer, planifier et suivre l’impact environnemental de leurs activités, quel que soit l’objectif qu’ils poursuivent à terme.

En ce sens, en complément d’une grande expérience dans l’optimisation et la valorisation du poste déchets des entreprises, j’ai développé, avec mon équipe, des méthodes et des outils performants et pragmatiques pour accompagner les dirigeants dans cette démarche.

Je me tiens à votre disposition pour échanger avec vous à ce sujet.

Bonne semaine.

Yann LE LOUARN

06 85 49 29 50

yann.lelouarn@hse-optimisation.fr

 

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