🌞 Petite saga estivale... (4/8) 🌞
Une étendue de sable qui n'a rien à envier aux Caraïbes... Et pourtant, nous sommes ici au Nord du Finistère !

🌞 Petite saga estivale... (4/8) 🌞

🎶🎵 Douce France, cher pays de monde enfance… (C. Trenet) 🎵🎶

Tandis que je parcourais les routes de France ces derniers mois, comme nombre d’entre nous, je me suis rappelé à quel point nous avions la chance d’avoir de tels décors de rêves, parfois à 2 pas de chez nous. ⛰️🏝️💕

Je me suis rappelé aussi l’importance de prendre son temps ! De nous donner l’opportunité de nous poser des questions, d’observer, de nous émerveiller… Car il est nécessaire que l’on s’émerveille ! Et c’est là où débute la Science finalement : au plus proche de nous, pour peu qu’on veuille bien lui tendre l’oreille… D’autant plus que la Science, elle se fait partout ! 🦋🌳🔬🔎


🌞 Épisode 4 : Saint Pabu 🌞

Non, cette plage de rêve ne se trouve pas dans les Caraïbes, ni même dans une quelconque autre contrée « exotique »… Nous sommes ici bel et bien dans le Finistère Nord, sur les plages de Saint-Pabu. Et au regard de la météo le jour de la prise de photo, inutile de dire qu’il était nécessaire de faire attention au Soleil… Une précaution qui n’est pas le seul apanage d’Homo sapiens, même les algues sont concernées ! 🏖️

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Un exemple d'algue rouge avec la Dulse (Palmaria palmata, © Aquaportail)

📌C’est sur cette même plage que des chercheurs et chercheuses français.ses se sont intéressés.es au groupe particulièrement diversifié des algues rouges, une composante basale essentielle de la chaîne alimentaire des écosystèmes marins, qui servent en plus de refuge pour de nombreuses espèces animales. Ces algues ont développé plusieurs mécanismes de défense face aux variations de l’environnement, et notamment en synthétisant des pigments leur permettant de résister à une trop forte luminosité, ou encore aux UV... 😎😎😎

📌Pour ce faire, les scientifiques ont étudié 40 espèces d’algues rouges, collectées à 2 périodes distinctes : en Février (saison peu lumineuse) et en Juillet (saison très lumineuse). La première observation notable : il existe une très grande variabilité de pigments (tant en nature qu’en concentration) d’une espèce à l’autre ! D’ailleurs, parmi ces pigments étaient comptabilisés ceux impliqués dans la photosynthèse, dont la concentration variait au cours de l’année selon l’ensoleillement : ➕ de pigments photosynthétiques en Février (car ➖ de lumière) VS ➖ de pigments photosynthétiques en Juillet (car ➕ de lumière)… La composition en pigments s’adapte donc afin d’optimiser cette photosynthèse ! 💪💪💪

📌Bien entendu, les chercheurs.ses ont également regardé les autres pigments (non-chlorophylliens), et notamment le groupe des acides aminés Mycosporines (MAA). Ces molécules ont d'ailleurs un fort potentiel d’utilisation en santé humaine, ou encore dans les cosmétiques… Et même si la composition en MAAs était également différente d’une espèce à l’autre, leur proportion n’évoluait finalement que bien peu entre Février et Juillet… Contrairement aux pigments chlorophylliens. 🤔

📌Finalement que nous disent ces variations observées ? Tout d’abord que toutes les espèces ne disposent pas des mêmes outils pour lutter contre un trop fort ensoleillement ! Malheureusement, impossible de corréler la nature/composition de ces outils avec les relations phylogénétiques entre les espèces d’algue étudiée, ni avec leur morphologie, ou encore leur position sur le rivage… Ainsi, la relation entre la composition en MAA et les facteurs environnementaux demeure complexe, d’autant plus que ces molécules peuvent avoir de nombreux autres rôles pour les algues (source d’azote, protection face aux UV, antioxydant, protection face à la dessiccation). Car c’est aussi ça la recherche : une réponse à une question pose bien souvent un très grand nombre de nouvelles questions… 👨 🔬👩 🔬



 On protège ce qu'on aime, et on aime ce qu'on connait.

 J. Cousteau


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