Petites observations sur les changements de comportement et de besoins des scootéristes post COVID, par un petit garage de banlieue parisienne.

Petites observations sur les changements de comportement et de besoins des scootéristes post COVID, par un petit garage de banlieue parisienne.

Depuis 2018, gilets jaunes, grèves et Covid ont quelque peu bousculé notre profession avec des ventes en dents de scie et un atelier qui ne tourne pas toujours à fond. 

Un des effets de la crise liée au Covid-19 aura été de détourner une partie des usagers des transports en commun vers le deux-roues pour leurs déplacements urbains, malgré la banalisation du télétravail et alors que les scootéristes confirmés ( et confinés :-) ) du Grand Paris roulent bien moins depuis presque deux ans. Nous constatons d’ailleurs, que certains d’entre eux remplacent leurs confortables et puissants 3 roues pour des 125cc moins chers, moins lourds et parfois électriques pour les plus vertueux.

En France, deuxième marché européen après l’Italie, en 2021, les ventes ont progressé de 8%. Plus de 210 500 scooters et motos immatriculées dans l’Hexagone, 178100 en 2020 (la pandémie ayant stoppé les productions pendant plusieurs mois) et 184700 en 2019. 

Les grands gagnants toutes catégories, Honda, Yamaha, BMW et Kawasaki trônent sur le podium. Au passage, Chapeau bas pour Honda qui avec son Forza 125, modèle le plus vendu en France en 2021, a fait près de 6 500 immatriculations. 

A La Grange à Scooters, on ne trouve rien de tout cela, ni moto, ni Honda ni Yamaha. En revanche, on rentre dans le monde magique du véhicule électrique. Pas encore rémunérateur pour l’heure, mais tellement gratifiant. Trop en avance il y a 15 ans avec le véhicule américain Vectrix, nous avons essuyé des plâtres mais engrangé de l’expérience. Aujourd’hui la musique est plus belle. 

En Europe, sur près d’un million de scooters et motos vendus en 2021, un peu plus 23 000 sont électriques, le segment progresse de 28%. 

Comme pour le thermique, c'est l'Italie qui prend le leadership avec 6233 immats (+10,9%) devant l'Espagne et la France (4585 immats et +61%). 

Même si ce volume est marginal sur le marché des 2 roues en général cela laisse présager un accroissement de volume dans les années à venir. En 2020, la part de marché du secteur était de 5,1% pour 3% en 2018. Cette augmentation est en partie due à la baisse des prix des scooters, à l’augmentation de l’autonomie, à la diminution de temps de charge, à l’impact écologique recherché par les acheteurs. L’avancée des technologies en matière de batterie ne cesse d’évoluer et d’ici 2023, et selon les indicateurs, un scooter électrique ne devrait pas être plus cher à produire qu’un scooter thermique. 

La tendance devrait même s’inverser en 2025. 

Rappelons que sur le Grand Paris, pour un équivalent 125cc digne de ce nom, les aides sont de 900€ pour les particuliers et 2400€ pour les sociétés. 

Rappelons également qu’il n’y a aucune restriction de conduite dans les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m), là où la vignette Crit’Air est obligatoire et lors de la circulation différenciée pour les véhicules électrique et qu'à compter du 1er janvier 2023, le stationnement devient payant pour tous les véhicules thermiques... 

Alexandra, il faut vraiment que tu essayes l'eccity model3; un 3 roues extra, made in France.

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