Petits moments d'humour olympique : les raisons d’un tableau qui n’avait ni queue ni tête

Petits moments d'humour olympique : les raisons d’un tableau qui n’avait ni queue ni tête

Un tableau – peut-on parler de tableau vivant ? – qui a généré la controverse. Indéniablement il y avait de quoi se prendre la tête pour chercher les raisons d’une telle composition (ou décomposition). Cela s’intégrait dans le tableau de la Liberté (parmi les 12 de la cérémonie). C’eut été délicat de le mettre dans celui de la Fraternité.

Pourquoi une Marie-Antoinette décapitée chantant « Ah ça ira » ? Faut-il chercher, à défaut de sublime, dans le subliminal ? Parce-que la France est un pays où tout se termine en chansons ?

En fait l’organisateur voulait rendre hommage au théâtre du Grand Guignol. Dont acte. Le propre de ce type de théâtre « grandguignolesque » est d’user et d’abuser de la violence, de l’horreur et des effets grandiloquents. Là, c’était réussi.

Maintenant, au-delà de la peine de mort infligée à des dizaines de milliers de guillotinés, faire référence à la période de la Terreur durant laquelle ont été guillotinés Louis XVI et Marie-Antoinette, était-ce de bon goût ? Ce fut une période d’épouvante où le principe du « vivre ensemble » était, disons, des plus discutables.

Quant à faire chanter (pour nous enchanter ?) la tête de Marie-Antoinette le « Ah ça ira » révolutionnaire, il faut un humour vraiment au deuxième degré. Dans ce chant, on retrouve, le paragraphe suivant : « l’égalité partout régnera, l’esclave autrichien le suivra ». Pour mémoire, Marie-Antoinette était d’origine autrichienne.

Gardons la tête sur les épaules. Rire du tragique peut justement être un antidote à l’horreur. Ne nous prenons pas trop la tête. Gardons-la froide. On marche assez sur la tête.

En tout cas je ne mettrais pas ma tête à couper que cela ira mieux demain…                

XR - Humeurs humoristiques

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