Plaidoyer pour le commerce physique !
La pandémie a généré un surcroit d’activité pour les entreprises du commerce en ligne. C’est une évidence. Mais quelques signes nous indiquent que le commerce physique n’a pas dit son dernier mot…
Le boulimique Amazon reste le leader incontesté du commerce en ligne mais sa croissance semble moins fulgurante que par le passé. Amazon est d’abord une entreprise logistique et la hausse du prix du carburant, des emballages et du transport en général augmentent le coût des livraisons de manière significative. Preuve en est l’abonnement Prime en France vient de passer de 49€ à 69€ ! Et ce n’est que le début de la fin du dumping sur les frais de livraison…
Prenons le livre ! Le prix unique de la loi Lang le protège de toute concurrence et autres promotions agressives. La France compte 3500 librairies indépendantes mais également plus de 20 000 points de vente de livres (grandes surfaces culturelles, hypermarchés, supermarchés, etc…). C’est une immense chance pour la diffusion de la culture. Dans quelques mois, la livraison des livres sur internet passera à 3€ pour toute commande inférieure à 35€. C’est moins cher d’aller à sa librairie que de commander en ligne ! De plus le libraire vous conseillera et vous passerez un bon moment à découvrir en réel l’actualité littéraire.
Un autre exemple du déclin du virtuel… Le capitalisme des plateformes a du plomb dans l’aile car le développement anarchique des dark stores et dark kitchens va être mis à mal par les décrets récents pour légiférer sur le désordre de ces créations qui n’étaient validées par aucune autorisation d’exploitation commerciale. La mairie de Paris vient d’envoyer les premières astreintes financières aux dark stores qui quasiment tous contreviennent aux règles d’urbanisme. Ils doivent être considérés comme des entrepôts et non comme des commerces. Les grandes villes s’organisent et ripostent face aux assauts de ces entreprises du « quick commerce ». C'est une très bonne chose !
Chez Uber Eats, la rémunération des livreurs est très faible. Aujourd’hui, la majorité des personnes travaillant dans ce secteur sont étrangers et souvent sans-papiers. D’ailleurs Uber Eats vient de désactiver 2500 comptes de travailleurs sans titre de séjour. Situation qui met ces personnes en situation de grande précarité… D’autres plates-formes comme Deliveroo, sont jugées pour travail dissimulé… Le statut des livreurs est régulièrement requalifié en salariat par les tribunaux judiciaires.
Recommandé par LinkedIn
Les plates-formes ont décidemment des méthodes de travail plus que contestables !
Le commerce physique se réinvente face à l’isolement que propose le commerce dématérialisé en restant assis sur son canapé. Bien sûr pour que le commerce physique soit un commerce de destination l’expérience client doit être la valeur cardinale qui lui permettra de vaincre
Porter ses efforts sur la qualité de la relation envers le client plutôt que sur la dernière technologie en vogue (il y a plus de modernité dans la présence d’un bon boucher que dans celle de la dernière technologie). Notre société a besoin de retrouver du lien social ! Le commerce physique est le seul mode qui permette le retour du lien après plus de deux ans de pandémie… Comparer et toucher les produits en réel est tellement plus facile et enrichissant que de passer du temps devant son écran à chercher le prix le plus bas.
Cela nécessite bien sûr de privilégier la formation auprès de l’ensemble des collaborateurs des entreprises du commerce physique. Chaque fois que cela sera possible, proposer des systèmes de rémunération collective qui valorisent l’engagement de ces collaborateurs. Sans parler de la considération du management nécessaire à la motivation individuelle.
Le chantier est exaltant et il est essentiel de remettre le lien à sa juste place, la première !!
Responsable Ralliement Opérationnel National chez COOPERATIVE U ENSEIGNE
2 ans👍👍
Responsable développement commercial chez UNIL OPAL
2 ansA bas Amazone🥶🥵🥶
Distribution
2 ansBien vu
directeur chez SYSTEME U
2 ansTop Serge Ouf ….