Plus d'argent rend-t-il les salariés plus heureux ?

Plus d'argent rend-t-il les salariés plus heureux ?

L'argent fait il le bonheur au travail ? la question demeure. Intéressons-nous aux études sur le sujet. 

Extraits de J'ai décidé d'être heureux...au travail 2de Edition :

"Au niveau international d’abord, il y a effectivement une corrélation évidente entre la richesse d’un pays avec le bien-être de ses habitants. Par exemple, pour les pays scandinaves et la Suisse, la stabilité politique et démocratique favorise le bonheur de ses habitants. En revanche, au-delà d’un certain point, on constate que le niveau de bonheur atteint un plateau même si la richesse du pays continue d’augmenter." (...)

"Au niveau individuel ensuite, dans les pays où les besoins fondamentaux sont difficilement satisfaits, il semble que le niveau de revenu soit effectivement un facteur d’une vie plus heureuse. En revanche dans les pays occidentaux, par exemple, la corrélation du bonheur et du revenu est très faible, beaucoup moins que la satisfaction maritale, familiale, ou amicale lesquels sont de beaucoup plus forts prédicteurs de bonheur" (...)

Illustration : Dans ce graphique on voit comment votre niveau de revenu ne cesse de grimper entre 1957 et 2005 et avoir un minimum d'influence sur la possibilité que vous vous disiez "Très heureux"

« Personal income in 2000$ » = « revenu personnel par tranche de 2000$ »     « Very Happy % » = « très heureux en pourcentage » In Exploring the best in people, Shane J. Lopez, volume 4, page 45.

"Oui, l’argent à partir d’un certain point ne fait plus le bonheur. Même si Daniel Kanheman évaluait ce montant à 55 182 €28 en 2008, il semble qu’aujourd’hui ce montant soit réévalué à la hausse. En 2013, Skandia International a évalué le « revenu annuel du bonheur » des Français à 85 000 €, celui de nos voisins allemands à 63 000 € tandis qu’à Dubaï, il est de 204 000 €. Mais la tendance générale reste la même : à partir d’un certain point, l’argent a de moins en moins d’influence sur notre bonheur"(...)

"De façon plus remarquable encore, en 1985, Ed Diener entreprit d’interviewer les 100 personnes les plus riches selon Forbes pour découvrir un niveau de bonheur légèrement plus élevé que la moyenne. Étude confirmée par les observations de Warren Buffet dans le milieu des personnes riches"(...) 

Extrait de J'ai décidé d'être heureux...au travail 2de Edition :

"Pourquoi les richesses échouent-elles à augmenter notre satisfaction dans la vie ?

"À cause d’un certain matérialisme : Les études démontrent que les personnes qui recherchent les buts extérieurs : richesse, beauté, popularité, sont moins heureuses que les autres et plus enclin à l’anxiété, la dépression, et aux somatisations. Pour ces personnes, le bonheur se situe à l’extérieur d’eux, on parle de motivation extrinsèque(30).

En revanche les personnes qui recherchent l’intimité, la croissance personnelle et la contribution à leur communauté expérimentent une vie beaucoup plus satisfaisante. On parle ici de motivation intrinsèque à accomplir les choses.

La comparaison (voir « 1er empêcheur : C’est quand le bonheur ? » p. 60) et l’adaptation hédonique (voir « 2e empêcheur : Pourquoi je n’arrive pas à rester heureux ? » p. 63) sont deux autres facteurs qui diminuent notre capacité à être heureux" et à nous maintenir heureux"

En somme, l’argent nous rend heureux s’il nous empêche d’être pauvres, beaucoup moins si le but est d’être riches.

En résumé :

Dans le contexte de l'entreprise, retenons qu'investir dans la qualité de revenu des salariés est un point important de leur qualité de vie et toutes les initiatives dans ce sens sont a renforcer.  Cela étant dit, privilégier les activités qui font appel à la motivation intrinsèque des salariés (faire une activité pour la satisfaction qu'elle procure intrinsèquement et pas seulement pour la résultat qu'elle permet) est un plus grand facteur de réussite pour une satisfaction au travail beaucoup plus durable. Souvenons nous que selon les travaux de l'INRS, les effets d'une augmentation de salaire sur le niveau de satisfaction des salariés ne durent qu'entre 2 et 3 mois. 

 

Merci de votre attention,  Jean François THIRIET

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- 2 pistes fondamentales pour penser et déployer le bonheur au travail,

- le bonheur au travail est il possible ?

- Le problème avec le bonheur au travail

- Nouvelle édition mise à jour de "J'ai décidé d'être heureux au travail"

Préfacé par Bernard Rohmer, président de MOM21 et Laurence Vanhée de Happyformance, DRH de l'année 2012 en Belgique. Postface par son Altesse, la Princesse Constance de Polignac. Pour le commander ou l'offrir : J'ai décidé d'être heureux au travail 2de Edition

Et toujours l'association humanitaire Zebulons.org qui bénéficie des droits du livre. Merci pour votre soutien.

Jean-François THIRIET accompagne les transformation positives des organisations.  Il met le coaching, la formation, la médiation et la facilitation en intelligence collective au service de la qualité de vie et la qualité des relations au travail.
Sites Internet : www.jftformation.fr
www.jeanfrancoisthiriet.fr pour les conférences.

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