PME en France : Le Maquis des financements
En dépit des améliorations, connues depuis la crise financière de 2008, concernant l’accès aux financements des TPE/PME en France, cette question représente toujours pour beaucoup d’entre elles, un véritable parcours du combattant, un chemin de croix.
Le chemin de croix pour trouver le bon financement
Crédit, Bpifrance … sont de nombreuses initiatives visant à soutenir les PME. Toutefois, elles ne répondent pas à la majorité des demandes, laissant apparaître quelques failles, difficiles à surmonter. C’est le cas par exemple du financement de la trésorerie ou encore de celui des investissements immatériels. Les capacités de production sont alors délaissées.
D’autant plus, la relation de confiance entre les banques et les entreprises est malmenée, et sans médiateur, elle conduit souvent à des conflits.
Enfin, s’ajoute à la difficulté de trouver le bon financement, un résultat final pas toujours concluant. En effet, les PME se voient refuser des prêts dans 31% des cas pour les crédits de trésorerie et dans 18% pour les crédits d’investissements.
Un process jamais claire et transparent
20% des dossiers présentés pour une demande de financement ne sont pas éligibles car trop proches du dépôt de bilan. La France est l’un des rares pays où la demande de financement est supérieure à l’offre. L’incompréhension des procédures ainsi que le manque d’accessibilité à l’information, viennent accentuer le manque d’éligibilité des dossiers.
Dans la jungle de la course aux financements, les dirigeants se retrouvent confrontés à toute une série d’actions à poser : la prise de contact avec la banque ou l’investisseur, la demande de financement, l’attente du retour concernant la qualité ou non du dossier … et ainsi de suite vers d’autres établissements financiers en cas d’échec. L’attitude des banquiers est parfois déplorée par les patrons. Certains d’entre eux reprochent des frais trop élevés, ou alors la demande de garanties trop exigeante voire l’absence totale de compréhension et de dialogue. Dans certains cas, c’est l’absence de la banque dans la chaîne du financement qui est dénoncée. Or plus de la moitié des dossiers concerne des prêts de moins de 50 000 euros, voire beaucoup moins. La majorité du temps il s’agit d’une recherche de fonds visant à sauver ou à consolider sa trésorerie.
Les banques, face au choix de l’accord d’un crédit ou celui de l’autorisation d’un découvert, favoriseront cette dernière option, plus rémunératrice. Ainsi les banques, en refusant de prendre le risque d’accompagner les entreprises, engendrent un important taux de faillite au sein des PME en France.
Conclusion
Les PME en France se confrontent au quotidien à la complexité des procédures de demandes de financement. Ces dernières manquent de visibilité et surtout de transparence, conduisant alors de nombreuses structures à se mettre en difficulté. Un accompagnement de ces entreprises, peut faire office de levier et de guide au cœur du maquis des financements.
Commis comptable chez clinique médicale
7 anspourquoi les banques n'optent pas pour un financement/investissement dans les pme comme ça on évite de créer de la monnaie sans contrepartie dans l'économie et en même temps ça va créer de la valeur ajouter.
Indépendant chez CHABRUT
7 ansJ'ai vécu le cas concret de demande de financement refusée pour l'acquisition d'un produit de base saisonnier à payer à la commande pour être livré 3 mois après, 15 jours d'amélioration sur notre site pour être doté d'un produit innovant, livré à nos clients de la grande distribution et payé à 45 jours (5 mois de trésorerie) En conséquence, achat de 1/3 du produit de base, rupture de stock rapide et dépôt de bilan (car en ne répondant pas à la demande dans une quantité 3 fois supérieure, nous avons "tourné" pendant 5 ans en dessous du seuil de rentabilité)
Présidente ADTP - Association Départementale pour le Travail Protégé -
7 anspour accompagner le développement de nombreuses entreprises de tous secteurs et de toutes tailles, je confirme que le parcours pour l'entreprise n'est pas simple pour trouver et obtenir les bons soutiens financiers. il y a de nombreux opérateurs institutionnels qui se positionnent sur cet accompagnement mais pas très bien identifiés par les porteurs de projets ... certains territoires ont fait le choix d'une plateforme unique, cela me semble allez dans le bon sens ...
Retraitée
7 ansJe ne suis pas une spécialiste de la Finance mais il me semble que si nous simplifions les aides financières aux TPE et PME, il y aurait probablement un impact sur l'employabilité et les recrutements chez ces dernières.
"Je vous ai compris"
7 ansEn réponse à ce constat très objectif, je vous confirme que l'intermédiation et le courtage en financement pour les pros et les entreprises est une des solutions pour sortir de ce "Maquis"