PME françaises : lancez-vous au Canada !
Pas plus tard que le mois dernier, les députés français ont ratifié le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, plus communément connu sous le nom de CETA. Et bien que controversé sur certains points, cet accord commercial demeure avantageux pour toute PME française désireuse de se développer, notamment au Québec où la langue ne sera presque plus une barrière.
Un bond économique pour les PME françaises
Le CETA, c’est quoi ? Cet accord commercial a pour objectif de lever certaines barrières au commerce entre les deux continents en passant de 36% aujourd’hui à 3% pour la part d’exportations européennes soumises aux obstacles actuels. De la baisse du droit des douanes en passant par l’amélioration de la reconnaissance mutuelle des qualifications des travailleurs ou l’accès facilité aux marchés publics canadiens, le CETA ouvre les portes à des partenariats stratégiques en faveur des entreprises des deux territoires.
Si cet accord a pris tant de temps à avancer sur le plan législatif en France, c’est parce que certains de ses aspects ont été vérifiés et retravaillés permettant d’assurer aujourd’hui des résultats excellents « pour les exportations de nos filières et PME françaises vers le Canada » (Marie Lebec, députée). Ces dernières auraient en effet augmenté de 6,6% l’an passé, faisant aussi de la France le 6e pays européen destinataire des investissements canadiens et 2e destination de l’UE pour ceux dédiés à la création d’emplois.
Cette réussite à la « canadienne », la jeune pousse On mange quoi, s’en est emparée. Fondée à Montréal en 2016, la start-up, inspirée de cette expression du pays, distribue des plats frais en libre-service… une rencontre avec le succès qui lui permet aujourd’hui de signer un accord avec Sodexo Canada. L’idée ? Proposer des repas conçus par des chefs cuisiniers du territoire ainsi que des frigos intelligents disposer dans des zones stratégiques. En misant sur la valorisation d’un savoir-faire local et le développement de nouveaux usages dans la façon de nous nourrir, On mange quoi a su répondre précisément à de réelles attentes. C’est sans compter la démarche éthique et solidaire de cette petite entreprise qui redonne les invendus aux personnes dans le besoin… On mange quoi a été distingué pour ses performances économiques et son impact local. L'entreprise suit la tendance des start-up de la food tech, qui cherchent à remplir l'estomac de consommateurs toujours plus exigeants en rapidité, qualité et simplicité. Elle mise sur l'image de marque des chefs cuisiniers avec qui elle travaille.
À condition de savoir en faire bon usage
Toutefois, si vous n’aviez pas entendu parler du CETA auparavant, vous ne devez plus en être totalement inconnu depuis peu, suite à la controverse que sa mise en application officielle sur le territoire français a impliquée. En pleine « urgence climatique », il est bon aussi de ne pas négliger l’aspect environnemental de ce type d’accords commerciaux et d’en faire bon usage. Des mises en garde qu’ont soulevées de nombreuses organisations du secteur agricole et des ONG, notamment concernant le possible impact négatif sur l’élevage ou encore le risque de voir les entreprises contester des politiques climatiques d’intérêt général ou même celui d’une augmentation des émissions de gaz à effet de serre.
On fait ses valises !
Vous l’aurez compris, une belle perspective d’avenir est possible à envisager pour toutes PME françaises désireuses de se développer à l’international, en allant direction le Canada. Sans la barrière de la langue depuis la ville de Québec, c’est un premier pas de fait sur le continent Nord Américain de tous les possibles....
Séverine Varet
Pour aller plus loin
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