Pourquoi !! Comment ?
L’analyse du "pourquoi" l’on a échoué occulte le "comment" on en est arrivé là, poussant dans une quête de compréhension limitée à ce qu’il ne s’est pas produit, donc incomplète.
L’Homme est de nature ambitieuse et les envies sont globalement surévaluées par l’engouement.
La non-maîtrise, ou la considération sous-estimée du système qui entoure le chemin jusque celles-ci, génèrent une incertitude, et finalement, en résulte une sorte de relativité du choix du décideur.
L’aléatoire chemin de la réussite est impalpable, presque incommensurable.
Si celui-ci semble tout indiqué car connu, expérimenté, pratiqué, rien ne peut empêcher un vent de dévier celui-là de son but.
Il faut considérer une certaine imprécision dans l’environnement qui entoure ce trajet, car elle influe finement sur la réalisation de l’opération.
Principe de la main noire, coup du sort, destin ou fatalité, il n’empêche que la probabilité qu’une chose soit faite précisément de la même façon paraît inconcevable dans le domaine du vivant.
Sur le principe de la théorie de l’évolution, si au fil du temps tout change alors le “comment” prédominera toujours sur le “pourquoi” lors de quête d’explication.
Là est la juste considération de la systémique vis-à-vis de l’analytique, aussi complémentaires soient-elles.
Cette observation projetée du résultat, non obtenu, conditionne le raisonnement sur la cause de l’effet.
Souvent, l’ambition n’était pas appropriée aux ressources et paramètres globaux qui étaient disponibles.
Mais, un regard en arrière sur la manière dont on s’y est pris renseigne davantage, de manière plus enrichi.
Poser le postulat de la situation non atteinte comme base de réflexion cache les causes racines.
Cela appauvri le retour d’expérience en annihilant tout sentiment de progression même minime des protagonistes.
Une pensée positive serait de souligner les moments dynamiques où la cohésion s’est faite sentir autour de la finalité.
La responsabilité de l’échec étant souvent portée au manager, celui-là même qui a fixé l’objectif, lui produit intimement un masque, celui de la honte, celui de l’ego.
Prendre une décision ensemble permet d’étaler sur chacun la responsabilité et absorber plus facilement la déception puisque partagée.
La remise en question individuelle est source de souffrance.
Elle est ressentie comme telle, et fait rayonner une énergie négative autour de soi.
Le partage de la responsabilité et la remise en question individuelle conjuguée favorisent la résilience collective, la remise sur pied de l'équipe.
En effet l’Homme social mesure objectivement sa souffrance qu’au travers des autres, et la perçoit débordante qu’à travers l’autre.
Le partage d’un même sentiment facilite l'émergence d’une empathie commune propice à cette résilience.
L’apprentissage constructif s'inscrit dans la mémoire collective :
Elle devient un outil nouveau qui développe l'agilité.
Une répétition du phénomène génère confiance, une meilleure gestion des conflits, des comportements, du gain d’autonomie vers un état d’esprit collectif, dirons-nous plus humains.