Pourquoi engager une réflexion sur l’année qui vient de s’écouler ?

Pourquoi engager une réflexion sur l’année qui vient de s’écouler ?

Je vous invitais dans un précédent article à faire votre bilan de l’année 2019.

Mais pourquoi est-ce utile de faire le bilan positif de l’année qui vient de s’écouler ?

En effet, c’est important de s’octroyer des temps de pause, d’arrêt sur image, d’état des lieux et le changement d’année est propice à cette démarche.

C’est une expérience qui a plusieurs bénéfices, en voici 3 essentiels à mes yeux :

  • Ce bilan permet de visualiser le chemin parcouru.

Nous sommes toujours dans la planification, dans le « qu’est ce qu’il me reste à faire ?». Lorsque j’accompagne une personne dans l’élaboration de son plan d’action, je l’invite d’abord à entreprendre un état des lieux des actions qui ont déjà été entreprises en direction de son objectif.

Nous ne sommes jamais en bas de la montagne mais toujours à mi-chemin. La personne peut toujours s’appuyer sur les ressources qu’elle a mobilisées, les actions qui sont déjà effectuées et qui ne sont plus à faire.

  • Ce bilan vous permet de prendre de la hauteur et de donner du sens à votre année passée dans votre existence.

C’est tellement important ! A quoi a contribué cette année dans votre existence ?

En quoi vous a-t-elle transformé, fait grandir, évoluer dans votre parcours de vie ?

  • Ce bilan vous permet de cultiver votre rapport à l’action et votre sentiment d’efficacité personnelle.

Je vais m’attarder sur ce point, afin de partager avec vous un aspect de mon approche, l’ACP-PA (Approche centrée sur la Personne et son Pouvoir d’Agir)[1].

L’ACP-PA s’intéresse au rapport qu’un individu entretient avec l’action. Le praticien ACP-PA ne cherche pas à convaincre verbalement une personne qu’elle doit passer à l’action.

Elle ne fait pas de longs discours sur la procrastination et ne donne pas de leçon.

Pourquoi ?

Si la personne se trouve dans une situation d’inaction plus ou moins passagère, c’est que les expériences qu’elle a vécues, ont altéré son rapport à l’action.

Elle a besoin que l’on travaille, voire dans certains cas, que l’on restaure son rapport à l’action.

Or, chercher à convaincre directement une personne qu’elle doit bouger pour s’en sortir, c’est lui renvoyer qu’elle ne fait rien ou presque, qu’elle est responsable de sa situation malgré l’aide qu’elle reçoit et cela revient à développer son sentiment de culpabilité, voire à la placer dans une nouvelle situation d’échec.


Choisir l’ACP-PA, c’est, à contrario, placer la personne en situation de réussite. Des méthodologies qui reposent sur des stratégies du détour, permettent de faire vivre à la personne des expériences qui mobiliseront ses capacités d’autodétermination et favoriseront les mécanismes de l’engagement, la mise en mouvement, et son sentiment d’efficacité personnelle.

Le praticien ACP-PA mobilise chez la personne une motivation dite « autonome » et ne soumet pas la personne à une pression externe, par souci éthique et d’efficacité. 

 

[1] Voir sur ce point mon ouvrage : GREGOIRE, E. (2019). Libérez le pouvoir d’agir. Approche et méthodes pour co-construire vos accompagnements. Editions Qui Plus Est. Paris

Dans un article précédent, je vous proposais un petit exercice de réflexion sur votre année 2019.

Pour le consulter : https://www.iter-agir.fr/2019-une-annee-sous-le-signe-de-la-renaissance-de-l-emancipation-et-de-lalignement/

Isabelle Poirier

Éducatrice Spécialisée chez ALEFPA

4 ans

Pour   quoi ? Hé bien, pour faire un pas de coté, s’accommoder de la temporalité. Et, s'apercevoir que les petites graines semées au cours de l'année passée, commencent à germer en ce début d'année 2020 , elle  ne demandent qu'à croitre et se développer : Prenons en soin !

Emilie GREGOIRE

⭐ Pour les professionnels de l'accompagnement en quête de Liberté et d'Authenticité ⭐ Accompagnement-Formation-Supervision

4 ans

Merci Xavier de partager votre vision. Votre commentaire est très intéressant et il m'amène à réfléchir et à élaborer ma pensée.  Dans mon approche d'accompagnement, je travaille sur l'activation du processus créatif, ce qui m'amène justement à accorder une place importante "aux rêves".  Non pas pour se bercer d'illusion, ou comme publicité mensongère, mais au sens méthodologique, parce que l'activation des rêves est la première étape d'un processus créatif. Lâcher prise, s'autoriser à rêver, ne pas se censurer, permet de faire émerger des idées de génie.  Etape essentielle mais pas unique, si l'on souhaite concrétiser ses projets. D'autres étapes basées sur la confrontation entre le rêve et la réalité afin d'ajuster sa stratégie suivent dans le processus d'élaboration .  Dans ma vision, l'entrepreneur est un rêveur qui cherche les solutions, les biais, les stratégies qui lui permettent de concrétiser ses rêves. Pour moi, tout projet nécessite de rêver, de confronter, d'ajuster, de peaufiner. La motivation autonome est un levier puissant dans la mise en action et dans la concrétisation de ses projets.  C'est un plaisir de faire dialoguer nos visions ! Encore merci.

Xavier DELAUNAY

Mobilisons Intelligences & énergies entrepreneuriales dans ... les entreprises et acteurs de création ___ Formation en IE Conférencier - Co-fondateur FNPAE.org & Pepinium. fr

4 ans

très juste. relire son année est pour les créateurs récents d'entreprise une occasion UNIQUE. * quitter le rêve (parfois manipulée) d'affronter le réel (terrain de jeu du futur dirigeant) * conforter sa vision à l'aune de ses limites (petit exercice d'humilité face à la pub du tout est possible) * * rechercher des moyens (notamment humains) en qui fondent l'entrepreneuriat durable... bonne année centrée sur LES personnes !

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