Pourquoi j’ai choisi l’aventure de la biscuiterie/ chocolaterie artisanale

La gourmandise, une valeur sûre

J’ai passé 25 ans à diriger des sociétés de mode. J’ai fini par me lasser de ce monde capricieux et changeant. Et lorsque j’ai recherché une activité riche de sens, les métiers de bouche m’ont paru particulièrement pertinents. Quoi de plus noble, en effet, que de nourrir les gens ? Quoi de plus satisfaisant que de leur apporter ce plaisir éphémère et sans prétention : la gourmandise ? J’ai alors été séduit par une entreprise de qualité, dotée d’une solide tradition : Maison de Florentins fabrique depuis 65 ans des confiseries d’exception. Elle n’utilise que des ingrédients soigneusement sélectionnés, dont les noms nous font déjà saliver : chocolat belge, beurre frais breton demi-sel, raisins de Corinthe, amandes d’Andalousie, oranges de Campanie… et pas un gramme d’huile de palme, de conservateur, de colorant ou d’OGM : tout est bon et naturel !

Maîtriser enfin la fabrication

Dans la mode, je ne fabriquais rien, je n’étais qu’un donneur d’ordre. Mon bureau de style dessinait des modèles, puis je les faisais fabriquer par des sous-traitants. Mais faire faire sans jamais rien faire soi-même est finalement assez frustrant. Je voulais une activité où je puisse être maître de la fabrication, depuis les matières premières jusqu’au produit fini. Le contact avec les matières premières me semble primordial : manipuler les produits de la terre permet de donner du sens à ce que nous faisons, de l’inscrire dans le grand cycle des saisons et de la nature.

Travailler en circuit court

La mode est devenue une industrie beaucoup trop polluante, car elle privilégie des lieux de fabrications lointains sans aucun souci du coût écologique. Les usines les plus proches se trouvent en Europe du Sud ou au Maghreb, les plus éloignées en Inde et en Chine. Je passais mon temps dans l’avion pour aller visiter un atelier, négocier des achats, contrôler la qualité, et la marchandise arrivait par bateau et par camion depuis l’autre bout du monde. Résultat, un bilan carbone désastreux et des circuits à rallonge.

Chez Maison de Florentins, la fabrication repose sur des circuits courts : nous achetons nos matières premières en France (beurre, crème, sucre) ou en Europe proche (oranges d’Italie, amandes d’Espagne…) Nous mettons ainsi en avant des produits locaux de grande qualité gustative achetés auprès de producteurs indépendants, dans un esprit de transparence et de sincérité.

Une fabrication française et artisanale

L’agroalimentaire en général et l’épicerie fine en particulier démontrent qu’il est possible de produire en France. Les distributeurs sont aujourd’hui très sensibles à la fabrication française, et ont à cœur de mettre en avant les artisans locaux comme Maison de Florentins. Et comme nous ne fabriquons que des florentins, nous réalisons des économies d’échelle et restons compétitifs à leurs yeux.

Grâce à cela, Maison de Florentins reste une entreprise artisanale, ce qui s’avère extrêmement gratifiant. Les employés, qui ne sont pas de simples « opérateurs de lignes », sont fiers de leur travail. Ils s’inscrivent dans une tradition vieille de plusieurs décennies, et reproduisent les gestes de leurs prédécesseurs avec le même amour du travail bien fait et le même goût des bonnes choses. La gourmandise est d’ailleurs un critère de recrutement !

Ce qui m’a le plus étonné dans mon nouveau métier

En rachetant Maison de Florentins j’ai fait le choix de déménager l’atelier de Pleyben, dans le Finistère, à La-Chapelle-sur-Erdre, près de Nantes. J’ai été très surpris des difficultés rencontrées pour recruter de nouveaux salariés. Est-ce dû à la reprise économique post confinement, au dynamisme de la région nantaise ? Toujours est-il que depuis mi-mars, je cherche toujours la perle rare qui viendra compléter l’équipe de fabrication. Alors, si vous connaissez un gourmand intéressé…