Pourquoi je n'aime pas Dominique STEILER…
En fait, je romps de suite le suspense initié par ce titre. L’article devrait plutôt s’intituler : «pourquoi je n'aimais pas Dominique Steiler ».
Je dois l’avouer, mon avis sur cet homme a changé !
Dominique Steiler est le titulaire de la chaire Mindfulness, Bien-être au travail et Paix économique à Grenoble École de Management. Je ne suis pas un intime et ma perception de lui correspondait à quelqu'un de froid, un peu hautain, qui nous parlait de chose que lui-même ne semblait pas vivre …
Toutefois ses idées étant proches des miennes, et tachant de ne pas céder au jugement brutal de mon égo, je le suis aussi régulièrement que possible.
Parmi mes mails du mois dernier, je trouve donc un message m'invitant à visionner sa dernière vidéo mise en ligne le 11/12/2017, au sujet de la publication de son dernier livre, « Osons la paix économique ».
Cette vidéo est en fait une interview réalisée par une élève de GEM et qui commence doucement.
Le parcours de Dominique Steiler, la présentation de la chaire : classique mais déjà très clair.
J'ai particulièrement aimé l'aspect « don » à la fois des partenaires (dons financiers) mais aussi de l'école (mise à disposition gratuite de personnel) permettant à la chaire de disposer d’un fonctionnement autonome déconnecté d’une logique économique directe...
Définition de l’objet d’activité de la chaire :
C'est une boucle de rétroaction sur notre environnement.
Je retrouve aussi ce qui pour moi est une évidence et qui forme mon axe de travail : de l'intime (mindfulness) au relationnel (le bien-être au travail) et du relationnel à l'organisationnel (la paix économique), que j’appelle moi de l'énergie individuelle au service du bien commun.
Définition de la paix économique : bien..., avec un superbe exemple : « le territoire nous a donné, maintenant nous rendons au territoire »
Les freins standards : l'entreprise est faite pour gagner de l'argent, argent qui ne nourrit plus la cité mais les actionnaires. C'est là que la définition de la paix économique intervient … l'argent généré est là pour faire vivre le bien commun.
Non, les patrons qui vont dans ce sens ne le font pas pour instrumentaliser en général, mais peu y viennent car les freins sont trop forts et la visibilité est trop faible.
Définition de mindfulness :
Être présent au présent… Redécouverte actuellement par l'intermédiaire du bouddhisme, on la retrouve toutefois dans toutes les grandes religions ainsi que chez les philosophes comme Montaigne, Spinoza, …
Comment ça marche ? En 3 étapes + une
1ère étape : Capacité d'observation du réel, prise de conscience de mes projections et représentations.
2ème étape : Acceptation, reconnaissance du réel sans déni (le processus du deuil) sur 4 temps :
- reconnaître le réel
- identifier les émotions générées
- comprendre pourquoi ces émotions s’activent
- accepter la résignation au réel : ce qui est, est… (je me rends à « l'évidence »)
3ème étape : Non jugement : impossible ne pas juger mais on peut ne pas céder face au jugement automatique.
Et dernière étape : on peut choisir comment agir.
Sortir de la réaction permet de ne pas être dans une forme de violence envers soi ou envers les autres.
La pleine conscience ne permet pas seulement d'aller bien, elle permet surtout de provoquer des transformations qui permettront d'aller mieux.
La pleine conscience permet d'identifier les points sur lesquels chacun de nous est en désaccord. Lorsqu’une entreprise tente d’instrumentaliser la pleine conscience, elle essaie en fait d’utiliser la pleine conscience pour limiter ce droit au désaccord… ce qui n’a pas de sens.
Pour que cela fonctionne, il faut que les dirigeants et managers de ces entreprises rentrent dans ce même processus afin qu'eux aussi contribuent à l’identification des principaux désaccords communs afin de les désamorcer.
Notre monde se pense séquentiel alors qu'il devrait se concevoir systémique. Il ne voit pas la complexité des interactions et donc la relation d'interdépendance entre tous les acteurs.
Les écoles de management sont centrées sur l'employabilité, donc sur l’acquisition de compétences, comme tout le système scolaire. Or les compétences ne sont pas que techniques… les compétences primordiales sont des compétences humaines… car nous sommes d’abord des êtres humains avant d'être des professionnels.
Conseil aux étudiants qui veulent devenir managers : changer le monde par la joie !
Ainsi c'est l'homme qui construit son travail et pas le contraire...pour çà, il faut que la joie guide les pas de chacun.
La pleine conscience, avant de nous permettre de ressentir du bien-être, permet surtout de se relier aux autres …
C'est le lien qui permet de garder cette joie créatrice.
Je retrouve là toute l'essence, tout le sens, qui guide SensPremier, qui ME guide lorsque j’accompagne les personnes et les entreprises...
Ce résumé est tout personnel, à vous de vous faire votre avis.
Moi j'ai beaucoup aimé... Merci Dominique
Sincèrement
Nicolas, Coach dyslexique
professeur des écoles chez Ministère chargé de l'Éducation nationale
6 ansMoi aussi je partage le fait que les vraies compétences... celles de la Vie, sont trop peu, vraiment très peu... enseignées, valorisées par le système scolaire. Évidemment ce sont des compétences plus difficiles à évaluer, à noter que l'acquisition de connaissances!! Donc il suffit d'oublier les évaluations :-) Ou alors évaluer en fonction de la joie ressentie?